La face cachée du provençal

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par Lagachon
le 30 Oct 2010
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La face cachée du provençal
La face cachée du provençal

La face cachée du provençal

« Arrèst que vèn, Marsiho Sant-Carle »… Il y a un environ an, la régie des transports toulousains (Tisséo) décidait de diffuser les annonces de stations en occitan (en plus du français), sur les deux lignes de métro, une première en France. Bien que cette région ne soit pas celle où le bilinguisme soit le plus répandu, l’initiative toulousaine, après la reconnaissance constitutionnelle des langues régionales en 2008, pose la question de la place qui est faite à la « lengo nostro » dans l’espace public provençal.

On pense tout de suite aux plaques de rues, aux panneaux d’entrée dans les villes, ou encore aux noms des bâtiments publics… On voit à travers l’exemple toulousain que l’introduction d’une langue régionale provoque des questions quant à l’intérêt d’un tel dispositif puisqu’il est généralement acquis que peu de monde parle occitan ou provençal. Ne serait-il pas plus pertinent d’angliciser plutôt que d’occitaniser ou provençaliser ? On voit aussi ressurgir les défenseurs de la République une et indivisible, qui craignent pour un français suffisamment malmené sans qu’on le fragilise par l’apprentissage des langues régionales. D’ailleurs, impossible de ne pas parler de l’enseignement, indispensable dans la régénération de la langue ?

Nous avons mené l’enquête et interrogé différents représentants associatifs pour y voir plus clair, en tentant de sortir du schéma classique des traditions culturelles, et vous proposer les cinq articles suivants qui seront mis en ligne au fur et à mesure :

Du provençal dans le métro ? (à consulter à partir du 30 octobre 2010)

Mais où se cachent les 500 000 locuteurs provençaux ? (à consulter à partir du 6 novembre 2010)

L’enseignement du provençal : à vot’ bon coeur M. le Recteur (à consulter à partir du 13 novembre 2010)

Le provençal, une langue d’ouverture (à consulter à partir du 20 novembre 2010)

Occitan ou provençal ? (à consulter à partir du 27 novembre 2010)

Si à la lecture de ce dossier, vous étiez pris d’une envie de participer à la sauvegarde de la langue provençale, voilà les cinq conseils pratiques des associations :

1 – Inscrire ses enfants à un cours de provençal si leur école en propose. Sinon, en faire la demande au chef d’établissement, au recteur et via les associations de parents et celles de défense de la langue.

2 – Chercher soi-même des cours pour adulte, parfois gratuits.

3 – S’abonner à des revues (Vaquo d’Aqui, Me dison provenço…), écouter des émissions et de la musique (comme Vaqui sur France 3, ou les disques de Moussu T e lei jovents, un groupe marseillais qui chante en langue d’Oc).

4 – Entrer en contact avec le service municipal en charge des questions provençales pour découvrir les structures et événements proposés à ceux que la langue intéresse.

5 – Se rapprocher d’une association telle que le Félibrige, l’AELOC (Association pour l’Enseignement de la Langue d’Oc) ou le Collectif Provence.

Liens utiles :

Le site de l’AELOC

Le site du Félibrige

Le site du Collectif Provenço

Ce que dit la loi et une présentation de l’occitan par le ministère

Dictionnaires, cours, livres etc… gratuits et en ligne

L’inépuisable source d’informations subjectives « L’aménagement linguistique dans le monde » de l’Université de Laval au Québec : 380 territoires et leur politique linguistique y sont analysées

Un très bon article de Rue89 Marseille, écrit par Elisabeth Cestor de la Pensée de Midi

Philippe Blanchet « Langues, cultures et identités régionales en Provence. La métaphore de l’aïoli »

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Commentaires

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  1. Anonyme Anonyme

    Languedocien d’origine,je vis en provence depuis pas mal d’année.J’ai appris durant ma jeunesse l’occitan proposé par Toulouse qui a regroupé la plupart des dialectes du sud-ouest.J’essaye de me familiariser avec celui de la région d’Apt avec lequel j’ai quelques difficultés parce que celui d’ici est différent de celui de Marseille,de celui du nord du vaucluse ,etc.. Auriez- vous quelques conseils à me donner ou bien dois-je continuer à m’entretenir avec celui de ma région d’origine.Je vous remercie pour vos conseils.

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