La bouquinerie, grande oubliée de la jeunesse

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le 11 Mar 2010
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La bouquinerie, grande oubliée de la jeunesse
La bouquinerie, grande oubliée de la jeunesse

La bouquinerie, grande oubliée de la jeunesse

La bouquinerie se meurt ! Exemple à Aix. On comptait treize librairies d’ouvrages anciens il y a vingt ans, elles ne sont plus que quatre aujourd’hui. Une espèce en voie de disparition? Pourquoi ?

Dans le centre ville, les derniers survivants résistent avec difficulté. La « librairie K », 8 rue Cardinale, avec ses vielles boiseries et ses reliures en cuir, est peut-être la plus belle librairie d’Aix, mais jusqu’à quand ? « Aix est une ville d’étudiants qui ne s’intéressent pas aux livres anciens… c’est très cher » explique la gérante.

Sa quasi voisine, 1 place d’Arménie, fait peu ou prou le même constat. « Aix est devenu une ville de fripes et de frites » assène la bouquiniste des « heures lentes ». Elle subit à la fois la pression des loyers et la désaffection de sa clientèle traditionnelle. Avec un triste sourire, elle raconte que les vielles familles aixoises, aujourd’hui désargentées, regardent un livre sous toutes les coutures avant de l’acheter. «Les étudiants franchissent peu le seuil de mon magasin ; il y a encore vingt ans c’était pas le cas» constate-t-elle avec dépit. Étonnant paradoxe pour l’une des plus grandes villes universitaires de France

Mais, à l’heure d’internet les étudiants font leurs recherches sur « la toile » et non plus dans les rayonnages des « vielles institutions » aixoises. D’ailleurs combien parmi eux savent encore ce qu’est vraiment un bouquiniste ? Autrefois très proches des étudiants, ils n’existent plus désormais que comme une légende aux yeux de la jeunesse. « J’en ai déjà entendu parler mais de là à vous dire ce que c’est », « je sais pas, ç’est en rapport avec la bibliothèque non ? » « j’imagine que c’est celui qui aime lire les livres… », « un bouquiniste c’est……. non je ne saurais pas vous expliquer »… les réponses hésitantes et fantaisistes fusent. Si pour les amateurs de livres anciens elles prêtent à sourire, elles n’en sont pas moins révélatrices de la représentation du métier !

Les temps sont durs. A l’heure où la petite communauté des libraires soupire derrière un optimisme de façade, qu’elle ne va pas tenir longtemps, peut-être faudrait-il songer à la relève… Les ventes par Internet permettant de trouver de nouveaux clients ne seraient-elles pas une solution pour reconquérir la jeunesse, et sauver la profession ? L’avenir le dira.

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Commentaires

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  1. vanille vanille

    excellent reportage, dommage que les bouquinistes se font rares, et sont appellés à disparaitre.

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