Jean-Claude Gaudin en campagne pour le Sénat

Jean-Claude Gaudin en campagne pour le Sénat

Les remaniements ont ceci de particulier que, même lorsqu’on ne convoite pas de portefeuille ministériel, on peut tout de même être acteur de ce jeu à plusieurs bandes. C’est le cas du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, qui assure régulièrement ne pas être intéressé par une entrée au gouvernement pour pouvoir se consacrer à sa charge locale. Sauf qu’il n’a pas échappé au vice-président du Sénat que la place de président du groupe UMP à la Haute Assemblée pourrait se libérer. Gérard Longuet, un des cadors de la droite déjà plusieurs fois ministre, pourrait en effet revenir à de plus hautes fonctions.

Si le poste de patron des sénateurs de la majorité n’est pas aussi médiatiquement exposé que celui des députés, il permettrait tout de même à Jean-Claude Gaudin « de jouer un rôle à Paris sur le plan politique auprès de mes amis », comme il l’a expliqué lors du Talk Orange/Le Figaro. Cela aurait l’avantage en terme d’influence de couvrir une éventuelle perte de la stratégique présidence de la commission nationale des investitures de l’UMP. Du billard on vous dit… Quitte à délaisser Marseille ? « Il y a 29 adjoints au maire donc le travail est un peu partagé », assure-t-il.

Pour s’assurer que sa candidature passe, en bon client des médias il ne s’active pas qu’en coulisses. Après La Provence samedi, Le Figaro hier, c’est sur France 2 qu’il portait sa candidature, en même temps que quelques commentaires rodés sur l’« inoxydable » François Fillon et le stade Vélodrome, pour lequel les socialistes se montrent chiches à la Région. Invité des 4 Vérités, il a offert aux téléspectateurs matinaux de l’Hexagone ce qu’il sait le mieux faire. Le président du conseil régional Michel Vauzelle « me dit brosse toi avec un oursin », lance-t-il avant de poursuivre : « Qu’on ne me demande pas de faire ce que Lauzin avait fait pour conquérir le coeur de Mademoiselle de Montpensier : traverser la galerie des glaces à genoux. Moi il me faut des tapis aujourd’hui pour marcher à genoux ». Cet activisme a débouché sur le précieux sésame pour être présent dans les médias nationaux : une dépêche AFP. Dommage pour Terra eco, qui le voyait ministre du Tourisme et de la Ville…