Les résidences fermées sont aujourd’hui une constante de l’urbanisation marseillaise. Près d’un tiers des logements de la ville se trouvent derrière des clôtures, et des pans entiers de la ville se sont carrément bâtis au fil des projets immobiliers, donnant à certains quartiers une logique urbanistique parfois difficile à comprendre. Certaines copropriétés choisissent un matin de fermer un accès, puis un autre, quand d’autres sont vendues sur plan avec barrières et portails dernier cri. Des choix, privés, qui ne sont pourtant pas sans conséquences pour l’espace public.
Au fur et à mesure des résidences qui se ferment, ce sont des chemins piétons, des passages entre quartiers, qui disparaissent régulièrement. Et rendent alors difficiles les modes de déplacements doux (marche, vélo, etc), quand l’utilisation de la voiture s’en retrouve renforcée. Cette série tente d’appréhender les différentes formes et conséquences de la vie en résidence fermée à Marseille, en partenariat avec les chercheurs du laboratoire population environnement et développement de l’université Aix-Marseille, qui apportent leurs éclairages dans chaque épisode.
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