[Des îles et des hommes] Au Frioul, l’étranger est marseillais
Cet été, Marsactu met les voiles et part à la découverte de ceux qui vivent et travaillent sur les îles. À chaque épisode, c'est un monde à part qui se dévoile, insulaire et donc un peu extraordinaire. Notre série commence au Frioul, en trait d'union entre la fin de la séquence électorale et la période estivale. Là, à quelques encablures du Vieux-Port, plus d'un habitant sur trois a voté à l'extrême droite. Un vote qu'ils relient directement à la "situation" de l'île l'été.
Arrivée au Frioul, sur la navette. (Photo : VA)
Seize heures. Les touristes patientent, excités, sous l’ombrière. Dans quelques instants, ils pourront enfin embarquer sur l’Edmond-Dantes, la navette qui les mènera au Frioul. Les moins prévoyants ont attendu là des heures durant, dans l’espoir d’une place sur l’un des bateaux qui relient le Vieux-Port à l’île la plus célèbre de Marseille. “Les résidents, s’il vous plait !”, lance un marin posté sur le quai. Une petite poignée de personnes, visiblement pressées et agacées par la foule, se faufilent pour embarquer en priorité. Quand les touristes posent enfin le pied sur le pont du bateau, les résidents du Frioul sont confortablement assis depuis plusieurs minutes déjà, à l’avant et à l’abri du soleil et des embruns. Les meilleures places.
Christine* a le nez levé vers la fenêtre qui jouxte son siège. Un cabas rempli de courses repose à ses pieds. Si elle a embarqué avec la première fournée, elle n’ose pas employer le terme de “résident” pour son compte, bien qu’elle soit propriétaire sur l’île. Elle va rejoindre son mari qui l’attend dans leur “maison de week-end et de vacances”. “Nous avons acheté il y a six ans après avoir passé une semaine à la fin de l’été sur l’île dans un Airbnb. En fait, nous sommes tombés amoureux du Frioul. Nous en avions assez de Marseille, on cherchait la tranquillité”, raconte cette soixantenaire qui travaille dans l’administration. La tranquillité du Frioul s’est pourtant envolée au printemps, avec les premiers coups d’ailes des jeunes gabians.
Des îliens sont “très protecteurs”
En ce mois de juillet, la navette qui mène au Frioul trimbale des passagers qui parlent anglais, allemand, pointu. Les poussettes et glacières encombrent l’espace entre les rangées de sièges bleus. À l’avant, des jeunes montent sur les bancs pour mieux apprécier la vue, des papets tombent le t-shirt, des mamans enduisent de crème des minots blancs comme l’écume. Depuis la fin du printemps, les touristes arrivent en masse sur Pomègues et Ratonneau. Pendant la période estivale, jusqu’à 6000 personnes peuvent poser le pied chaque jour au Frioul. Pour beaucoup de Friouliens, certains sont moins les bienvenus que d’autres.
Dimanche 7 juillet, lors du second tour des élections législatives, les habitants du Frioul ont voté à plus de 70 % Rassemblement national. Sur 91 votants, 61 ont glissé dans l’urne un bulletin pour le parti d’extrême droite, quand seulement 25 ont opté pour le candidat socialiste qui l’affrontait. Si ce dernier est finalement sorti vainqueur dans la 2e circonscription, on retiendra que le 111e quartier de Marseille est l’un des endroits où le RN a fait son meilleur score dans la ville. “Cela ne m’étonne pas, les îliens sont très protecteurs… “, glisse Christine qui vit le reste de la semaine à Château-Gombert, une autre terre RN. La navette décélère et entre dans le port. “Ici, on est hors de tout, c’est un monde à part. Cette tranquillité, on souhaite la garder et à la fin de l’été, certains sont fatigués des incivilités et des incidents.”
Écologie et xénophobie
L’équipage de l‘Edmond-Dantès lance les amarres aux collègues sur le quai. Les passagers se tiennent prêts à sauter, résidents en tête. Une fois sur la terre ferme, ces derniers fendent la foule de touristes étourdis par la traversée. Accoudé à un muret un peu en hauteur, le président du CIQ du Frioul observe le spectacle qui se déroule 21 fois par jour. Michel Savalli ne parle pas aux journalistes, c’est un principe, peu importe le sujet. Il attrape le bras d’Albert, qui passe par là et qui “répondra à [nos] questions”.
Militaire à la retraite, celui-ci s’exécute, le tout en courant après Titouan, son petit-fils peu habitué à l’ordre de l’armée. Voilà 22 ans qu’Albert vit sur l’île du Frioul. Point de maison sur place pour lui, mais une vedette qu’il occupe depuis qu’il a arrêté de “tuer des hommes”. Un mode et un lieu de vie qu’il justifie “par l’amour de la mer et de la pêche”.
Mais “d’année en année”, déroule Albert, “de plus en plus de monde” vient perturber sa passion. “Il y a le monde et avec le monde, la pollution, les déchets, les déjections, le bruit, les cris, la musique…”, énumère l’homme qui porte un marcel bleu clair sur un bronzage que peu atteignent en fin d’été. Albert se dit politiquement “du côté des écolos”. Mais très vite, la discussion dérive et l’ancien militaire dit comprendre le vote RN, qu’il relie directement à la situation de surfréquentation de l’île. “C’est un vote contre tous ces gens qui foutent le bordel et qui n’en ont rien à cirer de la nature. Ce n’est pas du racisme, mais un ras-le-bol.”
Une fois cela posé, il déroule un discours qui, inévitablement, rejoint les idées du Rassemblement national : “moi les migrants, ça ne me gêne pas. Contrairement à tous ces gens qui arrachent des colliers, brûlent des bagnoles, vont sur les plages, fument la chicha et ‘nique ta mère’. Tout le monde ici vous le dira, ce ne sont pas les Belges, ni les Chinois, mais les Arabes.” Pour appuyer ses dires, Albert recommande d’aller faire un tour sur le quai de l’Écume, puis coupe court à la conversation. Titouan s’est fait la malle, il faut encore lui courir après puis s’en retourner dans des recoins de l’île interdits aux quidams.
De la médiation, mais pas d’altercation
Sur le chemin du quai de l’Écume, dernier quai du port dans la direction de la plage Saint-Estève, deux travailleuses sociales chargées de pacifier l’espace public de l’île discutent. Le soleil tape fort et les jeunes femmes prennent le temps de poser leur constat. “Je n’ai assisté à aucun conflit ni altercation depuis deux semaines”, lâche la première. Le “bordel” décrit plus haut ? “C’est faux ! Les gens sont plutôt respectueux et nous n’avons pas encore eu à intervenir”.
En revanche, relèvent ces professionnelles, un “monsieur qui vit là” est venu leur dire : “en fait, vous, vous bossez pour SOS Méditerranée”. Une comparaison sans fard entre le travail de cette association humanitaire qualifiée de “complice des passeurs” par l’extrême droite et celui accompli par les associations qui mènent les enfants des quartiers populaires de Marseille au Frioul. “C’est choquant”, concluent les médiatrices.
Sur le quai de l’Écume, en cette fin d’après-midi, point de sono, de chichas, ni de déchets. Seulement deux jeunes qui s’embrassent à l’abri des regards et quelques enfants qui sautent dans l’eau. Sur la plage d’en face, des mamans distribuent le goûter. Pour le bordel sans nom, on repassera. Un peu plus loin, plages et criques sont plus ou moins occupées. Par endroit, de la musique s’échappe en effet. Ici un peu de zouk, derrière un parasol, du Jul qui s’essouffle quand un autre plagiste demande poliment de baisser le volume.
Retour au port, où les restaurants et bars en enfilade commencent à se remplir. Pas vraiment le bon moment pour parler à une journaliste. “Oh et puis en fait si, parce que des choses à dire, j’en ai moi !”, finit par accepter une restauratrice qui vit également sur l’île. Cette dernière, qui souhaite rester anonyme, refuse de parler de surfréquentation, mais vise, elle aussi, une catégorie de personnes en particulier : “Les skippeurs qui travaillent autour de l’île et viennent manger ici pourront vous le dire. On différencie facilement les Marseillais, des Parisiens. Les Marseillais sont arrogants, pensent qu’en payant, on devient leur esclave.”
Passer la phase de préchauffage, une fois de plus, les “Arabes” sont directement ciblés. “Il faut dire les choses, ils fument du cannabis sur la terrasse, manquent de respect…, s’agace la tenancière. Pourtant, je n’ai pas voté RN, mais franchement, j’ai hésité.” De l’autre côté du comptoir, on ne s’est pas vraiment posé de question. “Quoi ? T’as pas mis le bulletin RN ! T’aurais dû !”, lance un membre de l’équipage de la navette venu récupérer un sandwich. L’homme vit aussi sur l’île, mais n’en dira pas plus. Accoudé au comptoir, Marc* écoute la discussion en sirotant des mauresques. Les yeux vitreux, il explique venir au Frioul tous les week-ends, où il vit sur son bateau. Il ne vote pas ici, mais indéniablement RN.
“Je sais qu’ici, on va me regarder de la tête aux pieds”
Le soleil commence à descendre sur l’horizon et les navettes se font de plus en plus remplies en partant qu’en arrivant. L’atmosphère hors du temps que l’on retrouve en dehors de la saison estivale au Frioul pointe le bout de son nez. Farida, Samia et Hassana veulent profiter jusqu’au bout. Entourées d’enfants, elles commencent doucement à rassembler les affaires. Ces trois femmes de la même famille ont le visage de celles qui ont vécu une journée exceptionnelle : pour Farida et Samia, c’est la première fois sur l’île. “Vous vous rendez-compte, depuis 2006 que je suis à Marseille, je n’étais jamais venue, explique Farida, la plus âgée et émerveillée. J’étais occupée à penser à mes enfants et je n’ai jamais pris le temps de venir ici.” Samia, elle, le concède : “Si ma cousine ne l’avait pas proposé, je ne serais jamais venue, car je sais qu’ici, on va me regarder de la tête aux pieds.”
Les trois femmes, qui vivent respectivement dans le 15e, le 14e et le 2e arrondissement de Marseille, portent toutes le voile. Elles n’ont pas forcément en tête le résultat des élections législatives sur l’île. Mais savent qu’elles n’y sont pas toujours les bienvenues. Même si aujourd’hui la visite s’est faite sans accroc. “Les gens que nous avons croisés nous ont dit bonjour, constate Farida. Mais cette façon de penser, c’est pas bien. Nous sommes des êtres humains quand même. Il faut vivre ensemble. Nous, on vient ici, eux peuvent venir chez nous.” Sur un ton plus déterminé, Hassana enchaîne : “moi, je vais me baigner où je veux, qu’ils le veulent ou non. Et d’ailleurs, ces gens, ce ne sont pas les mêmes qui vont passer leurs vacances en Tunisie et au Maroc ?” Comme quoi, on est tous l’étranger de quelqu’un.
* Le prénom a été modifié
Commentaires
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Je ne comprends pas bien le titre de cet article”Au Frioul, l’étranger est marseillais”.
Quelle définition ou bien quels critères sont pris en compte pour fêter qualifié de ” marseillais “.
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Relisez l’article, mais en entier et jusqu’au bout, cette fois-ci…
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Être qualifié. Pardon.
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Ce serait plutôt plus d’un électeur sur deux vote extrême droite.
Au premier tour, sur 92 participants, 57 électeurs ont choisi le RN et Zemmour.
Aaahh! le sud, ses commerçants et leur accueil de sudard.
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Aaahh! Le nord, pédophiles, chômeurs, consanguins et ziva les clichés racistes.
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@patafanari : votre réponse immonde lui donne 100 fois raison!
Il se plaint des commercants et de l’accueil et vous le traitez de pédophile?
Comme on dit en bon sudiste : c’est celui qui dit qui est.
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Bonjour, cela fait en effet un électeur sur deux, mais bien un habitant sur trois, les Friouliens résidents étant environ 150.
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Blancard , à part “Les Marseillais sont arrogants, pensent qu’en payant, on devient leur esclave.”Un peu court comme définition des “marseillais étrangers.
Donc je suis toujours dans l’expectative de la définition du “marseillais qui est étranger au Frioul.
Les formules toutes faites méritent plus d’éclairssissements
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éclaircissements, pardon
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Les iles ca n’a malheureusement jamais rendu les gens ouverts.
Qu’est ce que tous ces insulaires croient? Que le RN arretera le tourisme a Marseille? Qu’on va parquer les Francais d’origine arabe dans des camps?
Et j’adore la restauratrice qui râle mais s’en fout plein les fouilles…
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“Les îliens sont très protecteurs…” : qu’en termes choisis ces choses-là sont dites.
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Et alors ?, Et mes “Marseillais” qui sont t’ils ?
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“Michel Savalli ne parle pas aux journalistes, c’est un principe, peu importe le sujet.”
J’imagine le président du CIQ debout devant l’embarcadère, les bras croisés, toisant les touristes qui débarquent de la navette,, la mine renfrognée et légèrement hostile, bourru, lâchant tout juste un refus laconique à la journaliste qui s’approche pour lui poser une question et je ne peux m’empêcher de penser: “qu’est-ce que c’est beau un homme qui se drape dans ses principes !”
Et pourtant, je sais bien que c’est de la pure foutaise, que les “principes” en question sont inventés de toute pièce pour l’occasion, mais je reste quand même admiratif devant ce genre d’aplomb.(https://www.laprovence.com/article/papier/5911597/les-habitants-du-frioul-sont-ils-les-oublies-des-1er-7e.html)
Violette Artaud, j’espère que ça ne vous fait pas trop de peine… je pense que vous vous en doutiez un peu 😉
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Hors mis le rôle que s’invente le président du ciq local , nous retrouvons au Frioul un concentré de la problématique marseillaise.Transport,propreté,sécurité, incivisme,équipements sanitaires,et les grands “principes” municipaux non appliqués.
A ceci on rajoute le mythe du Frioul avec un hôtel hypothétique, un hôpital Caroline qui est en travaux depuis une bonne quarantaine d’années et dont la rénovation n’en finit pas.
Peu importe la municipalite, toujours les mêmes promesses et les mêmes fadaises.
Visiblement le Frioul a mal voté. Oui peut être,sans doute mais cela est son droit le plus absolu.Posons nous alors la question, pourquoi.
Porquerolles qui est bien plus vaste que le Frioul et bien mieux équipée limite à 6000 visiteurs par jour en été sa fréquentation, l’îlot marseillais qui est bien moins vaste en acceuille 5000.
Léger problème donc.
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Porquerolles est propriété de l’État Français depuis 1971 et Parc National depuis 2012. En l’état juridique actuel du Frioul, je pense que ni le préfet, ni le maire ne peuvent y limiter le débarquement des touristes.
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Alceste bonjour. Pourriez vous, s’il vous plaît, avant de valider vos commentaires :
– réfléchir de façon plus cohérente ;
– nuancer votre pensée grâce à un vocabulaire précis ;
– vous exprimer avec plus de justesse;
– respecter la ponctuation, l’orthographe et la précieuse syntaxe.
D’après votre prose, vous semblez posséder quelques expériences, fort bien, mais vos textes sont difficiles à lire et piquent parfois les yeux…
Perdez quelques minutes mais relisez-vous avant, s’il vous plaît, de nouveau.
Les lecteurs (et les journalistes) vous disent merci d’avance.
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Le point clé de ce reportage, politiquement parlant, c’est le commentaire d’Albert, qui résume parfaitement l’impasse intellectuelle dans laquelle se trouve la gauche, “écolos” compris donc.
Toutes les études le montrent : les deux principales motivations du vote RN sont la fin de l’immigration incontrôlée et plus de sécurité ; devant le pouvoir d’achat.
On ne le répètera jamais : peu importe si c’est rationnel ou non, peu importe si les électeurs sont impactés ou non par l’immigration et l’insécurité, peu importe si personne n’est d’accord pour savoir s’il existe un lien entre immigration et insécurité, peu importe si le RN ne propose aucune solution. En démocratie, c’est le peuple qui a raison, même s’il a tort.
Tant que la gauche continuera à se voiler la face sur ces sujets, elle ne reviendra pas au pouvoir.
La gauche britannique a compris, elle. Voyons comment elle gère ce point.
PS : L’auteur de l’article a manifestement eu beaucoup de chance en visitant le Frioul sans être témoin des innombrables incivilités relatées par les résidents et commerçants de l’île. Et On peut dès lors légitimement se demander à quoi sert la présence d’équipes de médiation s’il n’y a en effet pas d’incivilités.
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Bonjour.
Marseillaise mais non firioulienne j’appartiens depuis plus de 10 ans à la plus ancienne et la plus importante association de l’île qui réunis les plus anciens habitants, amoureux et connaisseurs de l’archipel et il est bien dommage que Violette Artaud, dont j’estime le travail sérieux par ailleurs depuis longtemps ,n’ait pas rencontré son président, Gerard Prolac ou certains de ses membres avant de rédiger son article : elle aurait une vision plus nuancée desFrioulais ….L’association publie chaque année des plaquettes très intéressantes sur l’île ( histoire, faune, etc) .
En ce qui concerne la fréquentation touristique de l’archipel, deux gros problèmes ont surgi depuis une décennie et s’aggravent d’année en année comme j’ai pu personnellement le constater : la surfréquentation et nombre devenant de plus plus important des touristes sur un site à l’équilibre écologique très fragile qui n’a pas les capacités de continuer à les accueillir à ce rythme et ces quantités sans un risque majeur de dégradation. Et cela s’ajoute les comportements inconscients, négligents ou parfois nettement mauvais de certains de ces visiteurs , toute origine sociale ou communautaire confondue : pour avoir participé bien des fois au nettoyage des plages ( les premiers ont été lancés par notre association) je vous assure que ce n’est pas simplement des on-dit…
Quant au comportement de certaines femmes voilées et surtout des hommes qui les accompagnent qui se permettent parfois des réflexions envers les baigneuses aux seins nus, c’est un sujet délicat à traiter sans caricature qui n’est pas propre au Frioul mais concerne bien des plages marseillaises ou de la région ; il me semble peu judicieux d’en faire l’affaire du seul Frioul.
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Merci pour ce commentaire intéressant et intelligent
Personnellement je remarque aussi de nombreux plaisanciers qui, sono à fond, pendant des apéros prolongés ne sont pas très respectueux de leurs voisins
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Et qui balancent leurs canettes par dessus bord face à la plage de Saint Esteve.
C’est Marseille bébé.
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Au nombre des résidents, il manque les pompiers de la caserne du Frioul, certains qui assurent leur mission sur place, d’autres qui partent par la navette de 7h.
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Richard Mouren, le maire à tous pouvoirs en la matière. Le maire a compétence pour exercer son pouvoir de police sur l’ensemble du territoire communal, y compris sur le domaine public maritime.
Donc, rien n’empêche notre ” bon maire” d’intervenir. Mais certains nous dirons que cela est une atteinte aux libertés de s’entasser et de polluer un lieu.
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Cher Alceste, je ne mets pas en doute votre connaissance des diverses règlementations mais personnellement je n’ai pas trouvé de texte donnant tous pouvoirs au maire en la matière.. Je vous remercie par avance de me donner les références de ces textes que vous semblez connaître.
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Article L2212-2 – Code général des collectivités territoriales entre autres, bonne lecture.
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Et notamment, important le notamment :”la sûreté et la commodité du passage dans les rues, quais, places et voies publique”
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C’est bien dommage de venir jusqu’au Frioul, de ne parler que du vote RN et caricaturer autant les gens qui y habitent que ceux qui y viennent, dans une période ou vous auriez pu obtenir les mêmes commentaires dans n’importe quel quartier de Marseille ou d’une autre ville, et ca sans avoir à acheter un billet pour la navette. D’ailleurs, bien que Marseillaise vous ne semblez pas connaitre le Frioul : la photo que vous dites avoir pris de la plage St Estève est celle qui est au pied du ponton de l’Ekume. Malgré la thématique de l’article, vous êtes visiblement plus intéressée par la polémique que par la vie des gens qui travaillent sur l’ile ou bien qui descendent chaque jour à Marseille pour y travailler. La richesse des associations, les projets de la ville pour cette ile, le parc des calanques, les batiments militaires, les problématiques de logement, ceux qui vivent sur des bateaux à l’année …. Il y avait plein de sujets à aborder pile dans le coeur de mission qu’on vous a confié “ceux qui vivent et travaillent sur les iles”. Et ben non ! c’est mieux la polémique : on va parler d’une poignée de facho qui vivent sur une ile. Les hommes politiques, bien appuyés par la presse en recherche de sensationnel a bien dégouté tous les citoyens de la politique. Continuez à faire tout ce qu’il faut pour bien dégouter les citoyens de la presse elle même. Ca n’est bien entendu pas le sujet de cet article mais puisque c’est vous qui avez commencé : n’oubliez pas que vous avez votre part de responsabilité dans l’augmentation des votes extrêmes
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Bonjour,
Le Frioul n’est pas si loin, nous pouvons y retourner aisément. En effet, tout un tas de sujets sont possibles sur cette île. Or, vous devez connaître le principe de l’angle, en journalisme : il nous a fallu en choisir un. Pour tout vous dire, cet article a été imaginé – avec toute l’équipe – comme une sorte de trait d’union entre la fin de la période électorale et le début des séries d’été. La particularité du lieu et des paroles que j’y ai recueillies est qu’ici, certains font un lien entre le programme de l’extrême droite et la “surfréquentation” de leur île. C’est l’histoire que nous avons choisi de raconter, collectivement, pour débuter cette série que j’ai, en revanche, moi-même proposée (pas de mission venue du ciel, mais des discussions entre adultes).
En ce qui concerne la photo, merci pour votre vigilance, la légende – qui, soit dit en passant, a été faite par quelqu’un d’autre – va être corrigée. Enfin, sachez que mon but n’est nullement de dégouter les citoyens de la presse. C’est l’inverse.
Bien à vous
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