Des familles marseillaises poursuivent un voyagiste aux Etats-Unis

Des familles marseillaises poursuivent un voyagiste aux Etats-Unis

Il y a un peu plus d’un an, le drame avait fait la Une des médias. « Deux adolescents ont été tués dans un accident du minibus qui les emmenait sur la route touristique de la Vallée de la Mort, à la frontière entre les Etats de Californie et du Nevada. Quatre autres ont été blessés, ainsi que la conductrice du minibus« , résumait le 23 août le JDD. Depuis les familles de Léa, 17 ans, et Orane, 16 ans, toutes deux originaires des Pennes-Mirabeau, se battent pour faire la lumière sur les conditions de cette sortie de route. Avec une conviction : « Je n’appelle pas ça un accident, car il y a toujours une part de fatalité dans ce cas. Il y a eu trop de négligences pour que ce soit arrivé par hasard », expliquait Nathalie Baldaccini, la mère de Léa, à France Amérique le mois dernier.

Principaux griefs : les ados n’étaient pas attachés, et la conductrice ne possédait pas la licence requise. Plus généralement, les conditions d’organisations du voyage, avec des animateurs trop peu nombreux et surmenés selon elles. Ce qui expliquerait l’endormissement au volant de l’animatrice. Côté français, si la société Cousins d’Amérique continue de proposer ses services, l’organisatrice du séjour a été interdite d’exercée à vie et la conductrice a été suspendue pour dix ans.

Insuffisant pour les familles, qui ont déposé aux Etats-Unis « plusieurs plaintes à l’encontre du responsable du tour-opérateur, de la monitrice mise en cause et de la directrice de la colonie. La société Dollars Rent a Car, chez qui le minibus avait été loué, est également poursuivie« , explique le journal des Français aux Etats-Unis. Ajoutons le comité d’entreprise de la Chambre de commerce et d’industrie Marseille Provence, qui a d’ailleurs arrêté de proposer des séjours. La conductrice fait elle l’objet d’une procédure au pénal engagée par le procureur du comté. La première audience a lieu aujourd’hui à Los Angeles.

Au-delà du cas particulier, Gilbert Pozzo di Borgo, père d’Orane, dénonce le manque de contrôle autour de ce type de voyages organisés, notamment du côté des consulats. « C’est vraiment un filon pour se faire de l’argent facilement« , lâche-t-il au micro de France Info. Les familles ont trouvé chez le député des Bouches-du-Rhône Christian Kert (UMP) une oreille attentive. Dans un style plus policé, avait alerté en mai le secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse, obtenant le lancement d’une réflexion sur le sujet. Sur son blog, le député de Salon-de-Provence annonçait en juillet qu’ »à la rentrée prochaine un texte (législatif ? Réglementaire ?) interviendra en ce sens.«