Série
L'Emprise
“Dans mon enfance, ma mère ne m’a jamais dit : « ne sors pas tu vas prendre une balle ! »”
Quelle vie pour les familles dans la proximité hyperviolente des réseaux de trafic de stupéfiants ? Les mères, notamment, sont en première ligne pour empêcher que les ados basculent dans le deal. Deuxième épisode de notre série "L'Emprise".
Cet article est le deuxième épisode d'une série au long cours à suivre dans les semaines à venir sur Marsactu. Pour en savoir plus sur ce projet, lire notre note d'intention ici.
Commentaires
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Merci pour cette analyse fine, comme sait si bien le faire la rédaction de Marsactu. Le paradoxe pour moi et bien d’autres est de vivre si près et si loin de ces quartiers qu’on les connaît sans jamais y avoir été, et votre travail dissipe toute part de fantasme. La constante dans tout ça, c’est l’argent et le pouvoir fous, ici encore plus qu’ailleurs. Que les mères et pères qui liraient ceci aient l’assurance de mon soutien indéfectible, seuls les étroits d’esprits peuvent avancer qu’une famille accepterait contre quelque somme que ce soit d’envoyer leurs gamins au-devant de la mort.
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L’ époque n’est plus la même et les expressions changent. De mon temps ma mère me disait :« Ne sors pas, tu vas prendre une cartouche! ».
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Merci @Coralie @Clara et toute l’équipe @Marsactu. Qui d’autre que vous irait/pourrait aller si bien chercher d’autres voix (la justice, la police, les chercheurs…) pour mettre tout cela en perspective. J’espère que vous aborderez aussi la “généralisation” de cette violence, qui n’est désormais plus cantonnée aux cités mais arrive dans le centre-ville : un mal (que n’importe qui puisse désormais se “prendre une balle”) pour un bien (on devient tous concernés) ?
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Merci. Entendre les parents, les habitants, c’est tellement important. Il y a tant de fantasmes qui empêchent de voir l’horreur de la situation. Il est temps d’ouvrir les yeux et les oreilles, et… d’exiger des actions pour que cette jeunesse et ces familles soient protégées et puissent reprendre une vie normale.
Les habitants des cités sont victimes du trafic, vivent dans la peur permanente, et sous la menace directe, ou indirecte des reseaux organisés d’ailleurs.
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Je travaille dans ces cités. Et quand les chantiers déplaisent à certains habitants, ils vont chercher les dealers pour nous intimider. Et les autres ne disent rien, car beaucoup approuvent.
Oui, c’est une minorité. Et encore.
Oui, beaucoup d’habitants de ces quartiers en souffrent.
Non, tout n’est pas manichéen dans ces situations, et beaucoup (de plus en plus) ont fait leur choix, et ont choisi l’illégalité, en direct ou par ricochet (de cal. 7,62 évidemment).
“Plus terrible que le claquement des bottes, le silence des pantoufles.”
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