Série
L'Emprise

“Dans mon enfance, ma mère ne m’a jamais dit : « ne sors pas tu vas prendre une balle ! »”

Enquête
le 17 Mai 2023
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Quelle vie pour les familles dans la proximité hyperviolente des réseaux de trafic de stupéfiants ? Les mères, notamment, sont en première ligne pour empêcher que les ados basculent dans le deal. Deuxième épisode de notre série "L'Emprise".

Illustration Émilie Seto.
Illustration Émilie Seto.

Illustration Émilie Seto.

Il pleut encore un peu. La nuit tombe et par une trouée dans les nuages gris foncés, le soleil offre ses ultimes rayons, d’un orange vibrant. La lumière, d’un rose irréel, nappe les bâtiments de la Busserine (14e). Un fourgon de police fait le tour de la cité à marche lente, évite l’allée où des chariots de supermarché ont été abandonnés au sol, jetés pour entraver la circulation par les acteurs du point de deal qui s’est ancré là depuis plusieurs années. Dans la soirée du 24 avril, un retraité de 63 ans a été tué par balles tout près de là. Il jouait aux cartes dans un snack dont le rideau était partiellement baissé. À ses côtés, un trentenaire a été grièvement blessé. La veille, un homme avait été abattu d’une balle dans la tête, au Mail, la cité voisine.

Il n’est pas 21h ce soir de mai, et dans ce paysage presque cinématographique, pas âme qui vive. Pas de choufs, éloignés pour un temps par la présence policière, pas d’habitants non plus. Réunies au centre social l’Agora, en contrebas du quartier, huit mères de famille s’en désolent et pointent une violence qui s’emballe, une dangerosité grandissante. “En ce moment, l’ambiance est mauvaise. Normalement, les guetteurs et les charbonneurs ont pour mot d’ordre de nous laisser vivre. Mais là, c’est très tendu”, glisse Fafa (*), qui habite non loin. Sur la longue table colorée, ces membres d’une association qui œuvre à créer de l’animation dans le quartier ont déposé de la pizza, de la quiche au thon, des petits gâteaux. Elles sont là pour planifier une journée festive au début de l’été. Fadella soupire: “On est ici pour imaginer des moments conviviaux. Il faut bien qu’on vive mais on a la peur au ventre.”

La peur. Elle suinte. Partout. “Ce n’est même plus de la peur. C’est de la terreur !”, s’emporte soudain Fafa, mère de quatre enfants. Dans le premier épisode de notre série consacrée à l’emprise du trafic, nous avons interrogé l’ultra violence des fusillades. Dans ce second volet, nous laissons place à la parole des familles qui, confrontées malgré elles à cette réalité, se battent pour la tenir à l’écart de leurs enfants.

Souffrance invisible

Certains gamins de ces mamans virevoltent autour de la table et grignotent des morceaux de pizza. La conversation roule sur eux. “Comment élever des enfants dans ces conditions ? Comment ?”, interpelle Fadella, cheville ouvrière de l’association et visage militant bien connu de la Busserine. Depuis des mois, sinon des années, elle fait partie des porte-voix de ces habitants, en première ligne face aux réseaux de trafics de stupéfiants. Résidents, voisins, témoins. Ils doivent composer une vie, au plus près d’un lieu de vente de drogue. Il y a, bien sûr, les premières victimes : ces familles, touchées dans leur chair par les assassinats, qui pleurent leurs morts et leurs blessés. Mais aussi toutes les autres. Ces milliers de familles marseillaises qui subissent la proximité de cette violence monstrueuse, dont la souffrance reste le plus souvent invisible et muette.

Nos enfants voient des choses inconcevables. Ils ne peuvent pas s’épanouir, vivre leur adolescence comme tous les gamins de leur âge.

Fadella

Comment, alors, grandissent les enfants à la Busserine, au Mail, à la Benausse – d’où viennent les femmes rassemblées – mais aussi à Felix-Pyat, à la Paternelle, au Moulin de Mai ou au Castellas, théâtres, ces dernières semaines, de fusillades sanglantes, qui parfois se répondent ? Comment y mener une vie de famille sereine ? “C’est tout simplement impossible, répond sans détour Fadella. Nos enfants voient des choses inconcevables. Ils ne peuvent pas s’épanouir, vivre leur adolescence comme tous les gamins de leur âge. Et nous, on leur dit des choses dingues. Moi, dans mon enfance, ma mère ne m’a jamais dit : ne sors pas tu vas prendre une balle !”

Les images qui défilent sur les boucles Telegram

Autour de la table, ces femmes, toutes mères, ont des enfants dont les âges courent de 4 à 27 ans. Dès l’école primaire, s’alarment-elles, ils maîtrisent le vocabulaire – “jober”, “chouffer”, “charbonner”,”rafaler” – et “jouent” au réseau dans les cages d’escaliers. Au collège, ils se plongent via des boucles Telegram, dans les sanglants et incessants épisodes des guerres de gangs marseillais, avec la même addiction qu’ils avalent une série Netflix. Sans fard, les mères égrainent les faits atroces dont ils sont des témoins quotidiens : les morts par balles, les choufs retrouvés nus couverts d’ecchymoses, les toxicomanes roués de coups sous leurs yeux parce qu’ils n’ont pas payé leur dette, mais aussi les intimidations et l’omerta qui pèse…

Sabrina (*), mère de quatre garçons de 6 à 13 ans, était chez elle lorsque les clients du snack ont été pris pour cible, fin avril à la Busserine. Elle habite trois étages au-dessus et décrit une scène d’apocalypse: “C’était comme un tremblement de terre. Le bruit était horrible. Dans mon appartement, mes enfants se sont mis à courir partout et à hurler. Ils voulaient sortir et moi je hurlais encore plus pour qu’ils restent à l’intérieur…” Depuis, l’un de ces garçons est suivi par un psychologue.

Stress post-traumatique

Cet “état de stress post-traumatique”, Franck (*) éducateur chargé de la prévention de la délinquance dit le décèler auprès de jeunes qu’il suit dans de nombreux collèges de la ville, qu’ils aient été recrutés pour dealer ou non. Perte de sommeil, crises d’angoisse, irritabilité, incapacité à se concentrer.

Un constat partagé par l’anthropologue Pascale Jamoulle – autrice de l’ouvrage Je n’existais plus. Les mondes de l’emprise et la déprise (Ed. La Découverte). Elle a notamment travaillé sur un quartier populaire marseillais aux prises avec la présence d’un réseau. Elle l’a baptisé “le Miroir” en ce qu’il se révèle représentatif de la situation marseillaise. Elle décrit plus globalement une population victime “d’un phénomène d’hyper tension qui conduit à une hyper vigilance”.

À la Busserine comme ailleurs, la seule présence physique des petits choufs disséminés aux points stratégiques de la cité suffit à être un vecteur d’effroi. Ces “jobeurs” se sont, au fil du temps, mués en menace silencieuse, mais constante. Les habitants s’affolent de la présence des armes auxquelles ils ont si facilement accès – “et qu’ils cachent dans nos halls ou dans nos caves”, s’émeut une mère. Tous sont épouvantés par ces minots qui se ruent, à chaque “arah”, dans leurs cages d’escaliers. Jusqu’à leurs portes, presque jusque dans leur intimité.

 On les regarde à peine et on ferme notre bouche.

Sabrina

Ces gamins, ces mères les connaissaient encore il y a quelques années et certaines de ces “tatas” allaient volontiers leur faire la leçon. Ils offrent aujourd’hui un visage inconnu. Il faut désormais composer avec “de jeunes fugueurs” qui arrivent d’ailleurs, d’autres coins de Marseille, d’autres villes. Avec eux, il n’est plus question d’établir le dialogue. “On les regarde à peine et on ferme notre bouche. Tu ne sais pas à qui tu peux parler. Il y a des complicités “, souffle Sabrina, terrifiée à l’idée de représailles.

Mères seules ou pères dépassés

Fatima (*) souligne un paradoxe : ces ados dont elles ignorent tout sont, eux, très bien renseignés. Ils savent l’immeuble et l’étage où l’on loge, le nombre d’enfants au foyer, la présence ou non d’un père. Le fils de 16 ans d’Isabelle (*) a, dit-elle, été approché avec insistance par les petites mains du réseau local. “Parce que je suis une mère célibataire, qu’il n’a pas de grand-frère et qu’il n’y a pas de présence masculine à la maison. Cela fait de lui une proie plus facile”, analyse cette ancienne auxiliaire de vie scolaire de 54 ans.

Un siège abandonné dans une allée de la Busserine. (Photo : CMB)

Son vécu corrobore les données relevées dans l’étude menée par la sociologue Daphné Bibard pour l’Observatoire de la délinquance (La délinquance des mineurs à Marseille, 500 jeunes suivis par la Protection judiciaire de la jeunesse). La chercheuse y explique que les jeunes accompagnés par la PJJ vivent avec leur seule mère dans 63% des cas, et avec leurs deux parents pour 27% d’entre-eux. Les pères ? “Certains travaillent et rentrent tard. Ils n’abandonnent pas leurs enfants mais délaissent en partie leur éducation”, répond Karim (*) père d’une fillette de 6 ans et de deux garçons de 9 et 14 ans. Dans 30% des cas, selon la même étude, les pères sont désinvestis de la vie de ces enfants.

Les réseaux deviennent pour certains jeunes hommes des familles et des autorités de substitution.

Pascale Jamoulle, anthropologue

Dans d’autres cas, le chômage qui frappe lourdement les cités explique parfois aussi la démobilisation de ces pères.Il s’agit d’une situation où les hommes sont marqués par la honte : celle de ne plus appartenir au monde du travail, de ne plus être celui qui apporte les revenus, d’avoir perdu leur place prédominante dans un patriarcat qui évolue… Face au trafic c’est compliqué pour eux. Car ils sont censés être ceux qui protègent”, observe Pascale Jamoulle. Et aussi ceux sur qui les représailles pourront se faire les plus fortes.

Par ricochet, souligne la docteure en anthropologie, il arrive que “les réseaux deviennent pour certains jeunes hommes des familles et des autorités de substitution. La figure de l’homme est mise à mal et c’est cette figure du masculin que certains garçons viennent aussi chercher. Les pères se sentent alors d’autant plus dépossédés.” En raison de la présence du réseau à leurs portes, Sabrina et Fatima ont toutes deux décidé contre leur volonté de ne pas aller travailler après leur dernière grossesse. 

“Nos minots sont punis de vivre”

Les habitants en première ligne mettent en place des stratégies d’évitement qui paraissent dérisoires face à la puissance grandissante du trafic. La pratique du quartier, son usage social, sont profondément altérés. Karim explique qu’il accompagne ses enfants dans chacun de leurs déplacements, “pour qu’ils n’aient pas de mauvaises fréquentations.” Les filles sont aussi bridées que les garçons. À la Busserine, comme dans d’autres points stups, les résidents témoignent de la présence d’adolescentes dans les rôles de guetteuses et charbonneuses.

Le matin, pour se rendre au collège Pythéas, les enfants de Rim (*) font un détour et évitent scrupuleusement de passer par le cœur de la cité. Les mères ne laissent plus leurs enfants aller acheter le pain ou se rendre aux activités de fin d’après-midi au centre social. Bannies, alors, les sessions de sport passés 18h. “On le sait bien que le sport est essentiel à cet âge-là, plaide Rim, aux beaux yeux noirs bordés de khôl. Mais mon fils, je lui ai interdit d’aller au volley, c’était à 19h avec une fin de cours à 20h. C’est trop tard.” Elles ont bien conscience de poser leurs ados face à des injonctions contradictoires : faire des études, s’épanouir et s’élever socialement mais en restant reclus chez soi. “Nos minots, ils sont punis de vivre”, synthétise Fadella.

Recrutés dès 9 ou 10 ans

Ces parents vivent au quotidien dans l’angoisse de la balle perdue ou destinée à un autre. Mais leur vraie peur panique, c’est celle de voir un fils, un neveu, un petit voisin basculer. Il faut éviter maints pièges tendus, comme dit Nada (*). “On passe notre temps à leur dire de ne pas parler avec les gamins du réseau et de n’avoir confiance en personne”, cadre cette maman de 50 ans qui vit dans la cité du Mail. Cette interdiction posée, la force d’attraction que représente l’argent engrangé quotidiennement par le point de deal reste puissante.

La Busserine. (Photo CMB)

Autour de la table, les mamans racontent comment certains de leurs enfants ont été approchés dès 9 ou 10 ans. La mécanique, parfaitement huilée, est bien connue : vingt, cinquante euros offerts contre l’achat d’un sandwich, d’un paquet de cigarettes, ou le chargement d’un téléphone… La monnaie qu’on peut garder et le lien qui se noue.

En réponse, la stratégie des familles devient, souvent, de prévenir tous les besoins réels ou supposés, de leurs ados. Sabrina, voix douce et tee-shirt chamarré, développe : “Il veut des TN, un survêt Lacoste, un nouveau téléphone? Il va les avoir. On va se sacrifier pour ça. On va être à découvert la moitié du mois et même moins manger… Je suis prête à tout pour qu’il n’aille pas charbonner.”  

Quelques billets froissés

Fafa, Rim, Nada ou Isabelle ont pourtant en tête une multitude d’exemples de jeunes qui ont vu le piège se refermer. Pas forcément les plus rebelles, pas forcément les moins polis ou les moins intelligents. Elles se souviennent du petit Hilel (*) qui a plongé: “Il venait d’une famille stable, il ne manquait de rien et il n’était pas un décrocheur. Mais le réseau, c’était un environnement qui lui plaisait. Sa mère a tout fait pour le tirer de là, elle n’a pas réussi. Il n’en est sorti qu’après avoir fait de la prison.”

Certains parents ont du mal à exprimer leur besoin d’aide. Ils sont dans la honte de dire.

Franck, éducateur

Des pères et mères qui ne voient pas ou ne veulent pas voir, il y en a aussi. Franck les côtoie dans ses missions. “Certains parents ont du mal à exprimer leur besoin d’aide. Ils sont dans la honte de dire. Ils assimilent le fait qu’un gamin soit impliqué dans le réseau à un défaut d’éducation, à une remise en cause de leur parentalité. Or ce serait très réducteur de penser ça”, souligne l’éducateur. À la Busserine comme dans des dizaines de quartiers, les parents qui acceptent quelques billets froissés, fruit d’une journée de chouf, sont minoritaires. Mais ils restent l’objet d’un fantasme tenace qui voudrait que le deal fait vivre l’ensemble de la population des cités. “C’est évidemment faux, s’insurge Fadella. Il y a des familles qui profitent mais pas beaucoup.”

Cité cage et cocon

Le gros des habitants entretient une relation amour-haine à son environnement immédiat. “Ce sont des quartiers cage et cocon”, comme dit Pascale Jamoulle. Des endroits où “le réseau a une réelle emprise sur le destin des jeunes” mais aussi “des lieux où les habitants éprouvent beaucoup d’humanité, de solidarité et pour lesquels ils ont un grand attachement.” Certains ne rêvent pourtant que de déménager. Comme la famille du petit Sylvain qui a quitté Frais Vallon où il guettait pour s’installer à Aix. Isabelle a demandé un autre logement à son bailleur social mais a fini par baisser les bras. De guerre lasse, d’autres parents déboussolés envoient les ados “au bled”, reprend Franck. Pas forcément la solution à ses yeux : “D’abord, les isoler, ça crée d’autres fragilités. Et puis Marseille n’oublie rien…”

Quand les armes de guerre crachent leurs rafales et laissent sur le pavé des enfants de 14, 15 ou 16 ans, les mères se retrouvent, prennent la parole ou défilent dans le silence. Depuis le début de l’année, à l’appel de collectifs de familles, plusieurs marches blanches ont eu lieu, à Felix-Pyat, au Castellas ou en centre-ville. À la Busserine, le groupe de veille est très actif depuis des années. Dans ces territoires, “il faudrait tout changer : le logement, l’accès aux services publics, la mixité, la carte scolaire…”, recense Fadella sans trop y croire. Mais ces derniers mois, à mesure que la violence s’est faite plus dure et plus omniprésente, la lutte semble plus inégale que jamais.

Le cœur y est de moins en moins. Elles résistent, pourtant. Autour de la table où restent quelques parts de pizza froide, les mères énumèrent les prénoms des enfants de la Busserine qui ont réussi. Celui qui est devenu médecin, ou prof, celle qui est aujourd’hui infirmière. Elles veulent se projeter vers des devenirs épanouis. “Nous sommes comme tous les parents, nous voulons que nos enfants puissent accrocher des parcours d’excellence”, insistent ces mamans. Or, au pied des petits bâtiments dans ce crépuscule doré, l’avenir rime d’abord avec survie.

(*) Les prénoms ont été modifiés.

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Commentaires

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  1. Vand Vand

    Merci pour cette analyse fine, comme sait si bien le faire la rédaction de Marsactu. Le paradoxe pour moi et bien d’autres est de vivre si près et si loin de ces quartiers qu’on les connaît sans jamais y avoir été, et votre travail dissipe toute part de fantasme. La constante dans tout ça, c’est l’argent et le pouvoir fous, ici encore plus qu’ailleurs. Que les mères et pères qui liraient ceci aient l’assurance de mon soutien indéfectible, seuls les étroits d’esprits peuvent avancer qu’une famille accepterait contre quelque somme que ce soit d’envoyer leurs gamins au-devant de la mort.

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  2. Patafanari Patafanari

    L’ époque n’est plus la même et les expressions changent. De mon temps ma mère me disait :« Ne sors pas, tu vas prendre une cartouche! ».

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  3. Forza Forza

    Merci @Coralie @Clara et toute l’équipe @Marsactu. Qui d’autre que vous irait/pourrait aller si bien chercher d’autres voix (la justice, la police, les chercheurs…) pour mettre tout cela en perspective. J’espère que vous aborderez aussi la “généralisation” de cette violence, qui n’est désormais plus cantonnée aux cités mais arrive dans le centre-ville : un mal (que n’importe qui puisse désormais se “prendre une balle”) pour un bien (on devient tous concernés) ?

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  4. MarsKaa MarsKaa

    Merci. Entendre les parents, les habitants, c’est tellement important. Il y a tant de fantasmes qui empêchent de voir l’horreur de la situation. Il est temps d’ouvrir les yeux et les oreilles, et… d’exiger des actions pour que cette jeunesse et ces familles soient protégées et puissent reprendre une vie normale.
    Les habitants des cités sont victimes du trafic, vivent dans la peur permanente, et sous la menace directe, ou indirecte des reseaux organisés d’ailleurs.

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    • Mars, et yeah. Mars, et yeah.

      Je travaille dans ces cités. Et quand les chantiers déplaisent à certains habitants, ils vont chercher les dealers pour nous intimider. Et les autres ne disent rien, car beaucoup approuvent.

      Oui, c’est une minorité. Et encore.
      Oui, beaucoup d’habitants de ces quartiers en souffrent.

      Non, tout n’est pas manichéen dans ces situations, et beaucoup (de plus en plus) ont fait leur choix, et ont choisi l’illégalité, en direct ou par ricochet (de cal. 7,62 évidemment).

      “Plus terrible que le claquement des bottes, le silence des pantoufles.”

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