Ca canarde (aussi) à l'UMP des Alpes-Maritimes

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le 15 Sep 2010
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Ca canarde (aussi) à l'UMP des Alpes-Maritimes
Ca canarde (aussi) à l'UMP des Alpes-Maritimes

Ca canarde (aussi) à l'UMP des Alpes-Maritimes

Vous avez aimé la bouillabaisse au Parti socialiste des Bouches-du-Rhône et la gardianne de taureau servie lors de la fête départementale de l’UMP, le week-end dernier en Camargue ? Le Canard Enchaîné nous régale aujourd’hui avec la salade niçoise du parti présidentiel.

Au début, comme dans les films de mafia, on a un peu du mal savoir qui est qui dans ces « bastons en bandes organisées à l’UMP-sur-Mer » (le titre de l’article du Canard) : « d’un côté, la « brise de l’est », emmenée par le duo Cherki-Vestri et Gérard Spinelli, leur voisin de Beausoleil. De l’autre, la « brise de l’ouest », animée par le maire-ministre de Nice, Christian Estrosi, et son fidèle second, le député-patron du conseil général, Eric Ciotti. Avec à leur côté le couple Guibal-Giudicelli« , détaille le journaliste.

Dossier choc dans Entrevue

Mais on comprend vite les tenants et aboutissants : « Tous ensemble, ces derniers tiennent le département. Mais cet été leurs rivaux de la « Brise de l’est » ont décidé de lancer une offensive contre eux. Objectif : mitrailler l’adversaire et grignoter du terrain« . Cet été, c’est la petite ville de Menton qui était au centre de la bataille. Dans son numéro d’août, Entrevue publiait une enquête explosive sur la gestion municipale de Jean-Claude Guibal et Colette Giudicelli, couple à la ville comme à la mairie, rebaptisés « les Thénardiers de la French Riviera » par le magazine télé-sexy.

« Peu connus en dehors de leur région, les Guibal ont dans leur bastion une triste réputation : celle de nutraliser toute contestation. Surnommés par certains les Ceaucescu, rien ne semble les arrêter quand il s’agit de faire régner leur loi. Gestion des fonds publics douteuse, harcèlement, pressions« , résume l’annonce du dossier « Main basse sur Menton ». De la belle ouvrage, même si parfois un peu à charge…

Guerres médiatiques et duels électoraux

Sauf qu’Entrevue compte parmi ses actionnaires Stéphane Cherki, inventeur des chèques cadeaux en France, mais surtout maire UMP d’Eze et candidat déclaré aux législatives de 2012 contre Jean-Claude Guibal. Pas étonnant donc que son acolyte de la « brise de l’est », René Vestri, sénateur-maire de Saint-Jean-Cap-Ferrat ait droit à son interview choc. Ni que Le Petit Niçois, journal dont le directeur de publication n’est autre que Stéphane Cherki, s’empresse de reprendre les informations.

Il faut dire que le silence de Nice Matin est écrasant, à part pour relayer la plainte en diffamation de Jean-Claude Guibal. Et qu’à en juger par quelques articles consacrés à Menton, le quotidien du groupe Hersant ne porte pas tellement la plume dans la plaie. Pour les vingt ans de mandat de Guibal, celui-ci avait fait éditer et distribuer un livre de 95 pages à ses administrés. A leurs frais cela va sans dire. Voici ce qu’écrivait le journal en préambule d’une interview du maire : « vingt ans, enfin, qui n’ont en rien freiné son élan, ni émoussé son amour pour la cité frontalière et encore moins son ardeur à construire un avenir meilleur pour ses habitants. » Touchant non ?

Maintenant familier avec les protagonistes, on se surprend avec le Canard à les appeler par leurs petits noms : « le bulot », « la guèpe », « l’autre timbré », « le mafieux », « le diable »… Et à suivre leurs salves électorales, qui s’étalent sur plusieurs années. 2011 : Eric Ciotti approuve l’investiture pour les cantonales du maire de Cap d’Ail, Xavier Beck, dans le fief tenu depuis 25 ans par Vestri. 2012 : Vestri se vengera en venant chercher Ciotti sur son terrain aux législatives. 2012 et 2014 : l’ancien maire de Nice Jacques Peyrat repart au combat chez Estrosi. De quoi alimenter notre tour d’horizon de cet été sur les petites et grandes affaires de notre côte méditerranéenne…

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Commentaires

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  1. pyrrhon pyrrhon

    cher marscactu,
    cocasse…le mot qui me vient à l’esprit devant le “deal du jour” proposé par votre “partenaire” qui figure en bandeau de chacune de vos pages. Groupon city deal brade les entrées à la patinoire de Marseille. Celle-là même qui a été financée par nous, les contribuables qui n’en reviennent toujours pas de voir leurs précieux deniers si mal investis.
    Et voilà comme une illustration de l’incongruité de cet équipement, un site marchand qui vend habituellement plutôt de l’esthétique, du restau et autres biens de consommation “achetés moins chers valant toujours mieux que pas achetés du tout” proposer des entrées dans la patinoire à moins de la moitié du tarif qui, à coup sûr, a dû faire l’objet d’un vote de nos édiles locales. La preuve que foule se bouscule à l’entrée de ce qui nous a coûté la bagatelle de 40 millions d’euros (de mémoire, peut-être même davantage) et que cela répondait à un besoin… A-t-on jamais vu une collectivité solder le prix de ses journées en centres aérés, de ses entrées à la piscine ou de ses heures de garderie? Je ne savais pas la mairie de Marseille innovante ; je me trompais.

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  2. lejust lejust

    Comme d’habitude, vous êtes pertinent M. Vinzent ! Mais la vérité est certainement encore plus complexe .

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