Une soixantaine de préconisations pour rendre Marseille plus féministe
“Soixante-six recommandations pour que Marseille devienne une ville féministe !” Plusieurs associations – Osez le féminisme !, Femmes solidaires Marseille et L’Assemblée des femmes – ont été reçues par le maire de Marseille, Benoît Payan, à qui elles ont présenté des préconisations pour lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes.
Ce texte, qui entre dans le cadre de leurs actions autour de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, édicte 66 propositions : former élus et agents de la police municipale aux questions d’égalité femme-homme, financer et mettre à disposition dans les établissements municipaux des protections périodiques et des moyens de contraception, donner à des rues et places des noms de femmes illustres ou encore garantir la parité dans l’attribution des financements publics de projets culturels.
Les associations initiatrices souhaitent désormais “engager un travail régulier avec la nouvelle municipalité”, déclarent-elles.
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Je pensais que ça allait être une horreur et totalement irréaliste une liste d 66 propositions “féministes”, mot qui dégoute maintenant les jeunes femmes et fait se cacher celles de la génération féministe. Puis finalement, on parcourt la liste et on ne trouve presque rien aberrant. Le plus bizarre c’est qu’on ait eu besoin de faire une liste pour que ces choses là existent au 21ème siècle. Aucune mairie ne signera l’engagement pour 66 propositions, mais j’espère qu’ils accepteront avec échéances pour les unes et les autres.
Ma proposition préférée? RECOMMANDATION 42: Augmenter le nombre de toilettes publiques gratuites et garantir leur propreté et leur sécurité.
Si on avait pu caser dans les propositions féministes la propreté générale de la vie, et l’accessibilité aux handicapés et handicapées en fauteuil roulant, j’aurais signé tout de suite. Peut être que les handicapés devraient se joindre aux femmes pour faire appliquer les droits de l’homme (et de la femme) dans le pays qui est à son origine? Les femmes ne sont plus et n’ont jamais été une minorité, les handicapés oui. La moitié de l’humanité.
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Je ne savais pas que le mot “féministe” dégoûtait les jeunes femmes : j’ai parmi mes amies et collègues plusieurs jeunes femmes féministes, parfois militantes, tout aussi légitimes que leurs aînées.
Pour en revenir au sujet, il y a eu de multiples travaux qui montrent que l’espace public urbain est d’abord un espace maîtrisé et occupé par les hommes. Il y a du boulot pour le rendre accueillant et sûr aussi pour les femmes.
A Marseille, du reste, c’est encore pire : l’espace urbain est hostile aussi aux personnes handicapées et aux enfants. Ca fait du monde. Un immense chantier pour ceux qui auront la volonté politique de s’en saisir.
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