Des experts réfléchissent à placer la Méditerranée en zone de contrôle d’émissions de soufre

C’est une perspective que les armateurs doivent scruter de près. En ce moment même, à Marseille, les résultats d’une étude de faisabilité sur le placement de la Méditerranée en zone Seca (sulphur emission control areas) sont présentés à plusieurs experts de pays riverains, annonce Les Echos. Cette étude, réalisée conjointement par le ministère de la transition écologique, l’association France nature environnement, des armateurs et d’autres spécialistes vise à évaluer la possibilité de faire de la Méditerranée un espace où, comme en mer du Nord et mer Baltique, les bateaux sont dans l’obligation d’utiliser du carburant contenant un maximum de 0,1% de soufre.

Ce chiffre s’élève aujourd’hui en Méditerranée à 1,5 % pour les navires de passagers et 3,5 % pour les porte-conteneurs. Soit 1500 à 3500 fois plus que la limite tolérée dans le diesel des véhicules routiers. Pour les armateurs, cela représenterait des dépenses en carburant entre 50 et 60 % plus importantes. “Après la restitution de ce travail le 19 septembre devant les acteurs locaux de la région Paca, commencera alors une phase diplomatique, pour convaincre un maximum de pays”, a fait savoir Hervé Brulé, directeur adjoint aux affaires maritimes rattaché au ministère. Une perspective d’air plus pur qui ne devrait pas voir le jour, si cela se fait, avant 2021 ou 2022.