Marsactu à la barre du tribunal

Bref
le 4 Juil 2012
0

Suite à notre mise en examen pour diffamation envers Franck Dumontel, l'ex dir cab d'Eugène Caselli, Xavier Monnier l'auteur de l'article incriminé ("Les VIP de MPM défilent depuis ce matin chez les gendarmes") et votre humble serviteur, en tant que directeur de la publication, étions jugés hier après-midi par le tribunal correctionnel de Marseille. Comme nous l'avons toujours fait, et par souci de transparence, voici ce petit récit de cette heure et demie passée au tribunal.

Avant notre appel à la barre, le président du tribunal a prononcé deux délibérés. D'abord la condamnation du directeur de la publication et d'un journaliste de VSD à 6000 euros d'amende chacun pour avoir "injurié" José Anigo dans un article. Bon… ça commençait mal. Puis passage aux choses plus sérieuses avec l'autre délibéré de la journée qui concernait ce motard qui sans permis ni assurance avait tué une mère enceinte et son fils de deux ans un soir de juin 2009 au dessus de la plage de Corbières. L'accusé recevait tête baissée le verdict : 3 ans de prison dont 2 fermes et plusieurs amendes. Mais avec aménagement de la peine ce qui signifiait qu' il ne devrait pas retourner en prison près avoir fait 6 mois de préventive. Sa famille à côté de nous sur le banc semblait soulagée. Et après ces délibérés, place à l'affaire du jour, Dumontel contre Monnier/Boucaud.

"J'ai lu dans un grand quotidien local qu'il faisait très chaud dans le métro à Marseille, mais c'est vrai aussi au tribunal", démarre le président , regard appuyé vers Denis Trossero le monsieur justice de la Provence, resté pour une si belle occasion. C'est vrai que la clim ne fonctionnant pas, la chaleur était suffocante dans cette salle d'audience, et les bruits de la rue par les fenêtres ouvertes rendaient le tout assez pénible. Mais bon, au moins, nous on n'a pas à y passer la journée. Sinon, bien évidemment, Franck Dumontel et son avocat Maître Lhote ont dit tout le bien qu'ils pensaient de Marsactu : "presse de caniveau", "journalistes qui n'ont de professionnels que le nom", "multirécidivistes", "pas comme la vraie presse régionale, La Provence et France 3, qui eux ont été exemplaires dans le traitement de cette affaire". Ça a bien fait rire Trossero, le "Ploc" de l'affaire Guérini ("Plic" étant l'autre journaliste du quotidien en charge de couvrir l'affaire, Frédéric Guilledoux). C'est déjà ça.

Pour le fond, on vous laisse lire les conclusions de l'avocat de Dumontel. Pour la faire courte, notre article lui aurait causé un fort préjudice, et continuerait d' en causer car "les cicatrices ne se referment pas" pour le chômeur longue durée qu'il dit être aujourd'hui. Omettant de préciser à la cour qu'il est depuis l'an dernier président et actionnaire majoritaire de la société 3C2A une société de conseil notamment auprès des collectivités locales, installée à Marseille en zone franche. Sans doute un simple oubli de sa part.

Après que le parquet a indiqué qu'il ne souhaitait pas requérir, en ajoutant qu'il ne voyait pas bien ce qu'il y avait de diffamatoire dans un article en grande partie basé sur des écoutes téléphoniques, notre avocat Grégoire Ladouardi a fait son job et essayé de nous tirer de ce mauvais pas. Résultat des courses : 1 euro symbolique, c'est ce que nous  réclame Franck Dumontel, avec quand même 2000 euros (chacun) pour les frais de justice. De notre côté, on lui réclame aussi la même somme – le 4 septembre. Voilà, vous savez tout et, si ça vous passionne, on vous met les conclusions des 2 parties en prime.

 

 

lhote
 

 

 

 

ladouari
 

 

Mat_

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire