L’État veut “saturer” le centre-ville de Marseille de policiers pour “rétablir l’ordre”

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le 21 Fév 2025
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L’État veut “saturer” le centre-ville de Marseille de policiers pour “rétablir l’ordre”
L’État veut “saturer” le centre-ville de Marseille de policiers pour “rétablir l’ordre”

L’État veut “saturer” le centre-ville de Marseille de policiers pour “rétablir l’ordre”

Ce vendredi 21 février, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, présentait le “plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien” de l’État en collaboration avec la région, le département, la métropole et la Ville de Marseille. En bref, ce dispositif vise à “saturer” de forces de l’ordre le territoire afin de “rétablir l’ordre”, selon le document présenté à la presse. Parmi les grands axes se trouve aussi la volonté d’un “traitement choc des enjeux prioritaires”, en l’espèce : la vente à la sauvette, le trafic ou encore les rodéos urbains. Dans les faits, pour les nouveautés concrètes, sont citées l’installation de 60 nouvelles caméras de vidéo protection en 2025 à Marseille ou encore l’expérimentation de contrôles dans les transports en commun par les CRS. “On n’a jamais vu de CRS dans le bus, on l’a fait”, commente le préfet de police.

Ce plan d’action met également l’accent sur la collaboration entre les collectivités. Pour Pierre-Édouard Colliex, il s’agit d’une “union sacrée pour la sécurité des Marseillais”. “La sécurité dépasse la droite et la gauche, on doit fournir des efforts communs”, abonde le maire de Marseille, Benoît Payan (DVG). Les deux se sont ensuite rendus à Noailles pour faire le point sur le “plan de tranquillité dans l’hypercentre”, lancé par la municipalité il y a un mois. Initialement annoncée pour quinze jours, la mobilisation massive des agents municipaux pour lutter contre la vente à la sauvette et apaiser le secteur continue. “Le travail porte ses fruits. Les choses ont changé en quelques semaines. Maintenant, il faut que ça se poursuive”, déclare Benoît Payan. Il glisse par ailleurs que la Ville compte aujourd’hui “611 policiers municipaux”.

Marie Lagache
marie.lagache@marsactu.fr

Commentaires

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  1. Patafanari Patafanari

    Le maire et le préfet font un concours d’emphase. Benoît mène d’une courte grosse tête.

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  2. Pierre Albouy Pierre Albouy

    Sur Noailles, effectivement, les effets des polices municipales et nationales se font sentir. Les reventes de produits tombés du camion ont baissés. Les personnes précaires qui assurent leur survie par ces ventes ont dû partir aussi. Mais il faut reconnaître qu’ils n’étaient pas les plus présents, contrairement à d’autres quartiers…
    Sur Belsunce, les effets se font moins voir. Face à des réseaux très organisés, la police seule est impuissante, l’action des travailleurs sociaux est limitée et les problématiques sont multiples : traite des mineurs et faiblesse des actions de protection de ces derniers, encombrants sauvages et nettoyage des espaces publics anecdotique, abandon des bâtiments (pressensé) et de l’espace public aux dealers faute d’occupation de ces derniers, psychiatre parent pauvre d’un système hospitalier en manque de moyens…
    Ces problématiques existent aussi à Noailles, mais Noailles bénéficie d’un réseau d’acteurs, commerçants, associations… tres dense qui arrivent à maintenir une vie commune possible.
    A Belsunce, des associations, des collectifs d’habitants s’organisent pour résister, chacuns avec leurs compétences, mais il serait temps que l’état le prenne en compte et articule (et facilite) actions régaliennes, actions publiques, actions associatives et actions citoyennes

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  3. julijo julijo

    “Rétablir l’ordre”…… Vaste programme, et ce n’est pas le premier.
    Et puis quel ordre ?
    Comme l’écrit à juste titre le commentateur ci-dessus est-il question réellement de prendre en compte le tissu associatif qui existe peut-être dans ces quartiers. Pas a priori.
    Est-il question de prendre en charge l’ensemble des SDF étalés sur la Canebière de jour comme de nuit.
    Est-il réellement question d’autre chose que : l’ordre l’ordre l’ordre préconisé par le duo retailleau – darmanin ?
    Des CRS dans le bus…..on verra peut-être l’armée aux capucins…. Et le raid déployé devant les écoles

    Ces coups de menton collectifs sont nécessaires à un buzz médiatique, mais dans la vie quotidienne ça reste à voir.

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  4. Karo Karo

    Mais que fait le président de Région sur la photo est ce que celle ci a une quelconque compétence dans ce domaine ou est ce pour s’afficher comme homme fort !
    A une époque celle ci avait tenté de faire voter un dispositif pour financer l’armement des polices municipales, délibération rétoquée par le contrôle de l’égalité de la préfecture il me semble. sujet à creuser… ?

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    • Charles Albert Charles Albert

      Le lapsus “contrôle de l’égalité ” au lieu de “contrôle de légalité ” est intéressant….

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  5. Pascal L Pascal L

    Titre un peu erroné me semble-t-il car si on lit bien :

    “plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien”
    et
    “En bref, ce dispositif vise à “saturer” de forces de l’ordre le territoire”

    Alors ce n’est pas le centre ville de Marseille que l’État veut saturer mais l’ensemble du département.

    Pour “la vente à la sauvette, le trafic” on espère donc que cela atteindra Gèze et le marché aux (ex) puces !

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  6. petitvelo petitvelo

    Ces véhicules de police stationnés sur les espaces piétons de l”hyper-centre “montrent du bleu”, mais on se demande souvent où peuvent bien être leurs occupants et quels sont leurs résultats.

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  7. kukulkan kukulkan

    à gerber. Pourquoi le maire PS du printemps marseillais se sent il légitime dans sa mission divine d’éviction d’une population qui a toute sa place dans le centre ville ? mal au coeur, tous ces contrôles au faciès tous les jours, vive la répoublique…

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  8. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Présentant son plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien le Préfet de police commet un grave oubli et une grave négligence en ne prévoyant rien pour renforcer la sécurité routière et faire barrage au terrorisme routier, sans doute l’une des formes les plus meurtrière de terrorisme.

    Pourtant un site gouvernemental ( https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/etat-de-linsecurite-routiere/suivis-mensuels-et-analyses-trimestrielles /barometre-mensuel-en-metropole-et-outre-mer/barometre-janvier-2025 ) mentionne sur les 12 derniers mois pour la France 463 piétons décédés et 213 cyclistes décédés et France Bleu nous signale de son coté que « Le département des Bouches-du-Rhône est celui qui compte le plus de piétons tués en France. Pourtant, selon un sondage Opinionway et MMA, les piétons marseillais ne se comportent pas différemment de ceux des autres grandes villes. Le comportement des usagers de la route est pointé du doigt. » ( https://www.francebleu.fr/infos/transports/pieton -marseille-une-pratique-plus-dangeureuse-qu-ailleurs-1446058352 )

    Que font les polices (nationale et municipale) pour sanctionner les infractions les plus courante : « oubli » du clignotant dans les ronds points et ailleurs, dépassements par la droite, excès de vitesse, etc. Mettre son clignotant c’est être conscient que la route est un territoire partagé, l’oublier est un délit d’individualisme qui consiste à penser que l’on est tout seul sur la route et que les autres (qu’ils soient automobilistes, cyclistes ou piétons) n’existent pas.

    Il suffirait pourtant que des agents de police se positionnent dans les ronds point pour verbaliser l’absence de clignotant (retrait de 3 points sur le permis et amende).

    A quand une grande campagne gouvernement pour préconiser la mise de clignotant et le retrait de point en cas d’absence ?

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Il faudrait déjà commencer par demander à la police qu’elle respecte elle-même le Code de la route. Quand elle prend les trottoirs pour des parkings, comme le gougnafier de base, elle met elle-même les piétons en danger. Mais visiblement elle s’en fout. Peut-être faudra-t-il marcher sur le capot de ses véhicules soigneusement rangés devant l’entrée du métro Noailles pour que deux neurones se branchent et que la lumière de la loi jaillisse dans ses cerveaux.

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