Les écoles privées Studio M et HEJ ferment brusquement leurs portes

Bref
le 8 Août 2012
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"Vous connaissez beaucoup de patrons partis avec la caisse qui répondent au téléphone ?" Président de Studio M International, Philippe Lansade se sait dans l'oeil du cyclone après l'annonce, relayée par La Provence ce matin, de la fermeture de ses deux écoles marseillaises (Studio M pour les métiers de l'art et HEJ pour le journalisme). Il a en effet déposé le 30 juillet le bilan de la filiale marseillaise du groupe – qui compte des écoles dans quatre autres villes. Situées à Saint-Charles, ces écoles privées hors contrat (c'est-à-dire sans réelles obligations concernant le contenu pédagogique) proposaient moyennant plusieurs milliers d'euros des préparations à des diplômes nationaux (BTS, bac pro…).

Des milliers d'euros que certains étudiants ont déjà déboursé pour l'année prochaine, alimentant – avec la fermeture des locaux vidés d'une partie du matériel – les soupçons. "On a mis en place une cellule de crise en plein mois d'août pour prévenir tout le monde, orienter les étudiants vers d'autres écoles ou les rembourser des sommes versées, qui ont été consignées. Quant au matériel, il ne s'agit que de celui d'HEJ qui est juridiquement séparée de Studio M Marseille, qui l'hébergeait", justifie Philippe Lansade.

Pour ceux qui pensaient emménager à la rentrée à Marseille, location à la clé, et les 14 salariés licenciés, le coup est cependant rude. Pourquoi cette fermeture brutale ? "J'aurais dû prendre cette décision il y a un an, reconnaît-il, arguant de l'érosion continue du nombre d'étudiants – due notamment à "une mauvaise réputation" – qu'il n'a pas réussi à enrayer, contrairement aux autres villes. L'ouverture d'une école de journalisme concurrente – elle aussi privée – n'a pas aidé, même si "ce n'est pas le coeur du problème", vu la taille des effectifs (une vingtaine d'étudiants).

Le coeur, c'est Studio M : le président affirme que les prévisions du début d'été – 220 étudiants, "ce qui sans nous permettre de revenir à l'équilibre montrait un retournement" – ont été revues à 160 fin juillet. "Ça voulait dire que les trois autres écoles ne passaient pas l'hiver. Je m'occupe du groupe depuis 2 ans, j'ai hérité d'une situation lamentable sur le plan financier ainsi que des méthodes pas très recommandables. J'ai d'ailleurs engagé des poursuites contre mes prédécesseurs, qui suivent toujours leur cours", se défend-il.  De quoi faire réfléchir les potentiels candidats pour investir plusieurs milliers d'euros dans une formation privée…

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