L’envers du décor de la Maison Empereur
Pas de pause, pas de prime, une surveillance constante par caméra et des remontrances incessantes. Il ne fait pas bon vivre pour les salariés de la maison Empereur, “la plus vieille quincaillerie de France” située dans le quartier de Noailles. Le mensuel Le Ravi décrit ainsi le difficile quotidien des 28 employés en CDI de cette institution marseillaise dont la réputation n’est pourtant plus à faire, en tout cas vu de l’extérieur.
“Je travaille dix heures par jour sans aucune pause et ce quarante heures par semaine”, explique au journal un salarié payé au Smic qui a perdu sa prime après avoir demandé sa pause. Pour Laurence Renaux-Guez, la gérante du magasin qui se transmet de génération en génération, les primes ne seraient que “de simples gratifications bénévoles fixées librement.” Il semblerait que les pauses soient accordées sur le même principe. L’un des employés est allé jusqu’au tribunal des prud’hommes pour réclamer ses droits. Il vient de se faire licencier.
Source : Le Ravi
Commentaires
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Choquant ! Je suis client depuis, pff, toujours et mes grands parents avant moi !
Et la Direccte ne voit rien, n’entend rien et ne sait rien ?
Va-t-il falloir boycotter l’Empereur pour qu’ils respectent leurs employés et donc leurs clients ? Je n’achète pas de vêtements fabriqués en dehors de l’UE, c’est pas pour découvrir à deux pas de chez moi des patrons du XIXème siècle.
Je me sens arnaqué…
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Vous l’êtes, et moi avec; Juste une précision: Ce n’est pas que la directrice ne voit rien de tout ça, c’est que c’est elle qui l’organise et l’execute…
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Euh, @leravidemilo, ce n’est pas la directrice qui ne voit rien, mais la Direccte, cette grosse administration dans laquelle se trouvent les maigres troupes de l’Inspection du travail… (http://direccte.gouv.fr)
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Houp! Autant pour moi…lecture un rien “hâtive”!! (ce n’est pourtant pas faute de connaitre, en bien et en mal, la direccte, comme ex employeur..)
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On est choqué, tant cette “institution” semblait au contraire être un cas atypique où il pouvait faire bon travailler, en tout cas dan sale respect et un relative harmonie. Désillusion qui ne peut pas être malheureusement sans conséquences.
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…dans le respect et une relative harmonie…
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choqué!!
client depuis toujours et avant cette lecture heureux de l’être.
j’y ai dormi et vante cette Maison à mes amis de passage, je doute de continuer.
quel dommage de découvrir cet article.
choqué!!
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Euh… petite rèctif’ sur “quel dommage de découvrir cet article”:
(je comprends, ptit-marin, que votre vraie réaction à cette info-choc est: “quelle déception d’apprendre, -par le courage journalistique du Ravi, augmenté de celui de Marsactu-, que la maison Empereur n’est pas…etc, ce que l’on croyait”.
Le mot juste eut été: “Quelle chance de découvrir… etc”.
D’accord?
Et, quelle importance?
Eh bien: Il n’y a pas de démocratie (le pouvoir au peuple) digne de ce nom sans un contre-pouvoir qui la garantit.
Nous étions tombés très bas, dans notre coin, avec La Provence comme source trop majeure, donc quasi totalitaire de fait, de l’info locale (avec ses réserves arbitraires à elle, que je respecte par principe).
Résultat: effondrement doucereux de la capacité du citoyen lambda à savoir à peu près justement comment marche sa “cité”. (politis, politique).
Les deux sources d’infos locales susnommées, nouvelles, semblent constituer ce contre-pouvoir nécessaire à une vraie et saine démocratie en redressement, en mouvement.
C’est tout ce que je voulais dire. Pardon pour cette logorrhée…
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Heu, juste rajouter que ces deux contre pouvoirs, et par là le pluralisme de l’information, il faut les financer, sans compter sur Tapie, en s’y ab onnant; sinon…
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« de simples gratifications bénévoles fixées librement.
qu’est-ce qu’elle dit la patronne ?
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C’est l’occasion de dire ici que Le Ravi est un super journal avec de vrais morceaux de bonnes choses à l’intérieur. Comme Marsactu, il mérite d’avoir plus de lecteurs et le soutien de ceux-ci.
Le résumé que fait Marsactu de son article sur la Maison Empereur est fidèle, mais la lecture in extenso de cet article fait carrément froid dans le dos. On se croirait au XIXème siècle, avec une patronne de droit divin et des salariés qui n’ont droit à rien, ni au droit du travail, ni aux droits de l’Homme… Si ce tableau est fidèle à la réalité (la direction de l’entreprise, dans un souci de transparence qui l’honore, a refusé de répondre aux journalistes), il est urgent que l’Inspection du travail se réveille.
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Cher ” Électeur du 8e”,
Vous méritez à mon goût le grade supérieur de “citoyen du 8e” (étant entendu que celui “d’administré” imposé par l’usage au niveau municipal étant affreusement réducteur, non?).
J’aime beaucoup votre usage subtil de l’ironie:
“dans un souci de transparence qui l’honore…”.
(On manque de plus en plus d’humour dans ce nouveau monde ultra-speedé par les d’jeuns.
Plus encore, j’admire le courage journalistique de Marsactu (précédé par Le Ravi, j’en déduis) qui ose nommer la patronne délinquante par son nom, Mme Laurence Renaux-Guez.
Sur la forme:
Je pense que la sus-nommée doit balancer entre:
assigner les deux media pour dénonciation calomnieuse ou ce genre de trucs, ou bien laisser passer le petit orage la concernant et continuer gaillardement à pressurer son personnel comme dénoncé.
Sur le fond:
Je ne suis pas sûr que l’Inspection du Travail se jette sur cette affaire, en dépit de l’intégrité probable de sa poignée d’agents de terrain.
En revanche, je crois fermement à l’effet de contre-pouvoir, récemment (dans le temps relatif de 2600 ans de culture marseillaise…) constitué par Le Ravi et Marsactu.
Ce dernier “mérite d’avoir plus de lecteurs et le soutien de ceux-ci”, comme vous le suggérez. (Le Ravi aussi, évidemment).
Je fais là ce que je peux, humblement, en suivant votre conseil…
Vive la démocratie active! (fondée au 1er niveau du citoyen dans son jus local. Cf l’une des dernières publications de Michel Onfray).
Vive le Quebec libre! (Rien à voir, sauf le défi gonflé lancé par De Gaulle aux Rosbifs à Montréal: j’avais beaucoup aimé…).
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