Le tracé de la ligne électrique entre le Gard et Fos-sur-Mer s’affine malgré les oppositions

La troisième et dernière réunion de concertation du projet de ligne à haute-tension entre Jonquières-Saint-Vincent (Gard) et Fos-sur-Mer s'est tenue vendredi 27 septembre 2024, en Préfecture.

Vendredi 27 septembre 2024, une troisième réunion de concertation au sujet du projet de ligne à haute tension entre le Gard et Fos-sur-Mer s’est tenue en préfecture. Le préfet de région, Christophe Mirmand, le préfet du Gard, Jérôme Bonnet, et deux représentants de RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, ont présenté le tracé que pourrait prendre cette ligne électrique de 400 000 watts, destinée à alimenter les activités industrielles du bassin de Fos. Elle resterait à l’ouest du Rhône entre Jonquières-Saint-Vincent et Arles, puis passerait à l’est du fleuve, jusqu’à son terme.

Les câbles traverseraient le parc naturel régional de Camargue, ce à quoi s’opposent depuis plusieurs mois ses gestionnaires. Ces derniers dénonçaient, dans un communiqué en mars, des “risques sérieux d’atteinte à la biodiversité du territoire”, ainsi que “des impacts considérables sur des filières agricoles déjà fragilisées”. D’autres oppositions s’expriment du côté des mairies et des citoyens, qui craignent notamment des impacts négatifs sur le tourisme et la beauté du paysage.

En février 2024, RTE avait proposé huit tracés pour la ligne à haute tension. Voici celui retenu (en rouge), en concertation avec la préfecture, vendredi 27 septembre 2024.

“Cette réunion marque la fin de la première phase de concertation, et le début d’une seconde”, tente de rassurer Christophe Mirmand, le préfet de région. Une enquête publique sera conduite en 2025. Avant cela, des études sur l’impact environnemental du projet ainsi que sur la possibilité d’enfouissement des câbles à haute tension devront être menées, dans les trois prochains mois. RTE et la Préfecture espèrent que les travaux débuteront en 2027, “pour que la ligne puisse être en place avant la fin de la décennie”. “Sinon, nous ne pourrions répondre aux besoins des industriels et avancer dans notre processus de décarbonation”, avance le Préfet.