Le quotidien La Provence dévoile des innovations pour contrer l’érosion des ventes
“La Provence revient.” C’est sous ce mot d’ordre que Jean-Louis Pelé, directeur général du titre, et Olivier Biscaye, son directeur de la rédaction, accompagnés de Jean-Christophe Tortora, le directeur général de CMA Média, ont présenté les ambitions à venir pour le quotidien régional. La ligne posée est celle de “la proximité”, sur laquelle la direction du journal entend à la fois développer le titre et combler son retard dans certains domaines. Lancement d’une version audio du journal (en partie réalisée grâce à l’intelligence artificielle), déménagement des rotatives à Vitrolles, où sera également imprimé Nice Matin, au 1er octobre après un conflit social, passage à un format tabloïd à compter de janvier 2026, organisation d’événements…
Il s’agit là pour le journal de contrer des résultats mitigés. Le quotidien, vendu dans les Bouches-du-Rhône, les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse, recense 10 365 abonnés numériques sur ses 31 966 abonnés globaux. Sa diffusion totale est de 51 900 (journal papier, numérique et diffusion payante). Cette lente érosion des ventes se traduit par des pertes qui se chiffreront autour de 10 millions en 2025, contre 30 millions en 2024. Mais le titre “améliore ses résultats”, assure Jean-Louis Pelé. Avec, par exemple, une fréquentation en hausse de 15 % de son site internet par rapport à l’an passé. Sur un effectif total de 400 personnes, La Provence compte aujourd’hui 160 journalistes : “Il y a eu 90 départs, dont les deux tiers ont été remplacés“, souligne le directeur de la rédaction, qui se félicite d’un “rééquilibrage des équipes” vers les agences locales.
La Provence est la propriété, depuis trois ans, du groupe CMA Média de Rodolphe Saadé (PDG de l’armateur CMA CGM). L’actionnaire unique du journal signait, il y a quelques jours, une tribune dans les colonnes du quotidien qui a fait grincer des dents à l’interne. Interrogée sur ce point, la direction a réfuté toute ingérence dans l’indépendance du titre. Des “journaux nationaux auraient pu accueillir cette tribune. Pourquoi La Provence s’en priverait-elle ?”, interroge Jean-Christophe Tortora. Olivier Biscaye “assume” d’avoir publié ce texte, comme celui “d’un des plus gros employeurs de la région” qui avait “l’envie d’exprimer son point de vue” à l’heure du mouvement Bloquons tout. Aux yeux d’une partie de la rédaction, cette tribune génère “un précédent” alarmant avant les scrutins municipal et présidentiel. Rodolphe Saadé pourrait-il être amené à signer une tribune sur tel ou tel candidat durant la campagne municipale ? “Cela n’arrivera pas”, répond Olivier Biscaye.
Commentaires
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Passer au format tabloïd n’est pas très malin. Moi qui ne l’achetais plus que pour éplucher des légumes ou emballer le poisson, ils vont encore perdre un client.
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« Olivier Biscaye assume d’avoir oublié ce texte … »
Lapsus ?
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On va mettre ça sur le compte de la fin de semaine. Merci de votre vigilance, c’est corrigé !
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La Provence revient !!!
Ciel! Elle était partie où ?
Les innovations proposées sont quand même un peu curieuses. De la proximité évidemment mais au vu de certains articles la proximité était déjà bien bien présente. Peut-être des articles plus dynamiques… Une proximité moins proche….
Je ne le lis pas tous les jours, mais je suis tombé sur certains articles très lénifiants, peut-être certains journalistes s’autocensurent ils ?
Et un journal audio avec l’IA…. Ça donne pas complètement envie, si ?
Et enfin kézako le format tabloïd ?
Bon de toute façon on va attendre le “retour” de la Provence, dont les ambitions présentées ne paraissent pas si ambitieuses.
PS pour Patafanari : pour les épluchures de légumes avec 10 € 👍 la métropole vous fournit un composteur….. Et pour le poisson je conseillerais autre chose l’encre d’imprimerie serait plutôt toxique 😂
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Des innovations ? où ça ? Lesquelles ? de l’audio pour les non voyants et les illettrés, ou pour leurs lecteurs types taxis drivers qui pourraient le diffuser en lieu et place de Rires et Chansons ?
Des articles qui pourraient faire fureur et vendre un max : dévoiler les secrets bien gardés des vraies recettes du taboulé, du houmous, des kebbeh, des falafels, des auch el bulbul
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