Le projet Hyvence ne se fera pas à Fos-sur-Mer

Débranché
Bref
le 22 Avr 2024
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Le projet de production d’hydrogène ne se fera pas à Fos-sur-Mer. Le maire et le promoteur du projet, Géosel, l’ont tour à tour annoncé. “Compte tenu de la position devenue négative des 3 maires de nos villes voisines, compte tenu du sentiment de trop plein que j’entends de la part des Fosséens : je demande le retrait total et immédiat du projet à son porteur”, a expliqué René Raimondi, le maire de Fos. “Nous comprenons que le projet nécessite un réexamen approfondi et ne peut être accepté en l’état”, a répliqué l’entreprise.

La concertation, qui n’est pas terminée, avait montré la force des inquiétudes à ce sujet. Le projet prévoyait notamment d’implanter 500 hectares de panneaux photovoltaïques sur deux étangs pour alimenter une usine de production d’hydrogène dans un espace resté vert.

Commentaires

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  1. Philippe MAURIZOT Philippe MAURIZOT

    Bonjour,

    A mon sens, vous allez un peu vite en titrant “Le projet HyVence ne se fera pas à Fos-sur-Mer”.

    Actuellement, les échanges et les prises de positions font rage sur le projet HyVence, dans le cadre du débat public mené sous l’égide de la CNDP (Commission Nationale du Débat Public).

    Mais la question de fond c’est : est-ce que si le rapport final de la CNDP sur ce projet faisait état d’une opposition massive et unanime (élus, associations, citoyens), cela emporterait-il pour autant obligation légale de tout arrêter pour les porteurs du projet ?

    La réponse est NON.

    De 1997 à 2020, la CNDP a organisé 104 débats publics, 312 concertations et 36 missions de conseil et d’expertise.

    Sur tout ceci, SEULEMENT 3 PROJETS ont été abandonnés (mais sans obligation de le faire) à l’issue du débat public. Tous les autres ont été réalisés en tenant plus ou moins compte des remarques du public concerté.

    Plus ou moins compte, car le porteur de projet N’A MEME PAS L’OBLIGATION légale d’intégrer à son projet les propositions et demandes faites par le public !

    Source : debatpublic.fr FAQ

    Conclusion : la victoire finale est loin d’être acquise concernant HyVence, car même si le maire de Fos dit ne plus soutenir le projet, il l’a mis sur les rails et ce dernier suit tranquillement son cours.

    La seule garantie de victoire aurait été que les lieux restent classés en “zone naturelle”, ce qui aurait empêché tout projet industriel. Malheureusement, le maire de Fos a fait en sorte que cela change. Il faut donc maintenant entamer la procédure inverse pour faire repasser les étangs en “zone naturelle” et les faire retirer de la liste nationale des “friches industrielles”, ce qui n’est pas une mince affaire.

    Des recours amiables ont été fait dans ce sens par l’association MCTB Golfe de Fos, auprès de la Métropole et auprès du Premier ministre.

    Le danger étant que, malgré ce revirement du maire de Fos, non seulement HyVence peut s’installer, mais c’est aussi la porte ouverte à la naissance d’une deuxième ZI à l’Est, qui viendrait prendre la ville en sandwich avec la ZIP déjà existante à l’Ouest.

    Quant au dernier communiqué de GEOSEL il dit : “Nous prenons acte de la position du maire de Fos comme de celles des maires des communes voisines sur le projet HyVence. Nous comprenons que le projet nécessite un réexamen approfondi et ne peut être accepté en l’état”.

    Mais il ajoute aussi :

    “En accord avec la CNDP, nous conduirons à son terme le processus de concertation préalable engagé, dans une démarche d’écoute et de dialogue avec l’ensemble des parties prenantes.”

    En clair, ils poursuivent le projet…

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  2. BRASILIA8 BRASILIA8

    Titre d’un article du mode
    La fin de l’euphorie pour la filière de l’hydrogène décarboné
    Seuls 12 gigawatts de puissance d’électrolyse au niveau mondial sont en cours de construction sur les 360 annoncés à l’horizon de 2030
    il y est dit entre autre “s. « Que ce soient des responsables politiques ou des entreprises, un certain nombre de gens
    ont survendu l’hydrogène, disant
    qu’il allait sauver le monde », reconnaît Philippe Boucly, président
    du réseau professionnel France
    Hydrogène. ”
    La véritable explication serait plutôt économique plutôt que l’opposition des riverains

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