Le président du MuCEM, Bruno Suzzarelli, écrit à Marsactu

Bref
le 16 Déc 2013
0

J'ai vu avec attention l'article d'Elodie Crézé intitué "Derrière les résilles du MuCEM, des dizaines de précaires", paru le 3 décembre.

Sans souci de polémique mais afin d'éclairer vos lecteurs sur la réalité du fonctionnement du MuCEM et de ses relations avec ses prestataires, je tiens à rectifier certaines erreurs et à vous apporter quelques éléments complémentaires.

Il n'est en premier lieu pas exact d'écrire que sur les quelques 130 employés du musée, les trois quarts relèvent de prestataires de services. Les personnels du musée sont en effet, soit des salariés de l'établissement public du MuCEM, soit des agents du ministère de la culture et de la communication. Le nombre de fonctionnaires travaillant au MuCEM dépasse les 50, le reste de l'équipe étant constitué de personnels contractuels de droit public. 

Il est tout aussi étrange de réduire à une seule personne le nombre de personnels scientifiques du musée, quand on sait que 12 conservateurs du patrimoine, un conservateur des bibliothèques et 9 agents relevant des autres corps de la filière scientifique du ministère de la culture (ingénieurs de recherche, chargés d'études documentaires, bibliothécaires, archivistes, etc.) exercent leurs fonctions dans l'établissement !

Il ne m'appartient pas de commenter les appréciations que vous portez sur les relations entre les entreprises chargées par le MuCEM de délivrer les prestations d'accueil, de médiation ou de visites-conférences et leurs salariés. Je tiens en revanche à préciser que les personnels d'accueil ont bénéficié en moyenne chacun de 5 jours de formation à l'ouverture du musée et que les conférenciers ont suivi 4 journées de formation depuis mai. Ces formations sont pour une large part assurées par les conservateurs et commissaires d'exposition. Le MuCEM et ses prestataires ont mis eu point un dispositif de pilotage précis de suivi des prestations, reposant sur des réunions hebdomadaires avec le personnel d'encadrement, une transmission réciproque des informations et une remontée de toutes les questions que posent les agents afin de leur apporter les éclairages nécessaires. Enfin, les conférenciers sont destinataires, en amont des expositions, de toutes les documentations (catalogue, brochures, etc.) produites par les équipes du musée.

Le recours à l'externalisation correspond bien aux besoins de souplesse auxquels sont aujourd'hui confrontés les grands musées comme nombre d'autres établissements culturels, en particulier pour les prestations d'accueil et de médiation. Loin de céder à une "logique commerciale", le MuCEM a la conviction que les modalités d'organisation dont il s'est doté ont permis d'offrir aux 1600 000 personnes qui l'ont visité depuis son ouverture un service public culturel de qualité, comme l'atteste le taux de 92% de visiteurs se déclarant "satisfaits" ou "très satisfaits" de leur découverte du musée.

 

Mat_

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire