Le Marin révèle les scénarios noirs de Veolia pour la SNCM

Bref
le 24 Mar 2014
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Le second tour approche et la tension monte autour de la SNCM. Alors que les syndicats de la compagnie maritime ont déposé un préavis de grève cette semaine, le journal Le Marin apporte de nouveaux éléments issu d'un document confidentiel qui fuite opportunément dans la presse. Il s'agit d'une "synthèse des groupes de travail mené en novembre et décembre pour le compte de l'Etat et de l'actionnaire majoritaire Transdev par le cabinet Accuracy". On y découvre deux scénarios proposés pour l'entreprise qui reprennent les concepts de continuité (maintien de l'entreprise dans sa forme juridique actuelle) et discontinuité (disparition de l'entreprise dans sa forme actuelle).

Le premier scénario dit de "continuité" est déjà passablement salé tant il s'écarte du plan Dufour dont Marsactu avait donné les grandes lignes. L'étude évoque ainsi la suppression d'un navire vers le Maghreb et la suppression de la ligne Toulon-Corse avec "la suppression de 210 équivalents temps plein", indique l'étude confidentielle. Ces licenciements viendraient s'ajouter aux 515 départs déjà actés par le plan Dufour.

Mais c'est le plan dit de "discontinuité" qui inquiète le plus les syndicats. Intitulé plan "Croisière", il consiste en la mise en redressement judiciaire dès décembre. "Ce redressement, indique le Marin, devait s’achever fin avril par une liquidation et le transfert de la délégation de service public Corse dans une nouvelle structure limitée à quatre cargos". L'impact sur l'emploi serait alors considérable : un plan de sauvegarde de l'emploi réduisant le nombre de CDI à 425, "contre 2000 emplois actuellement à la SNCM", commente le Marin

Visiblement, ce second scénario a été rejeté par l'Etat dans ses discussions avec Veolia. Mais l'attitude de l'actionnaire lors des derniers conseil de surveillance et les récentes déclarations d'Antoine Frérot, son PDG, montrent que le passage par la case tribunal de commerce a toujours ses faveurs. Quant à la position de l'Etat, elle reste ambiguë. Le plan Dufour ne règle pas la question des amendes européennes et le ministère pourrait passer au remède de cheval une fois passée les élections municipales : faire mourir la SNCM pour sauver ses emplois. Ou une partie d'entre eux. 

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