La SNCF cède un local vacant pour héberger des jeunes

Bref
le 16 Juil 2014
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C'est une rue discrète qui fait face aux ateliers SNCF de la Blancarde (12e). Là, l'Etat a réussi à "mobiliser du foncier public". Derrière l'expression jargoneuse et le portail se trouve un centre d'hébergement géré par l'ARS – ou association de réadaptation sociale – qui s'est installée dans ces locaux propriété de l'entreprise ferroviaire. Depuis trois mois, elle y accueille une quarantaine de jeunes en rupture familiale qui y trouve un toit le temps de rebondir ailleurs.

Inaugurée ce mercredi par le préfet de région Michel Cadot et la préfète déléguée pour l'égalité des chances, Marie Lajus, ce site est un des seuls exemples locaux réussis de la grande mobilisation lancée par l'ancienne ministre du Logement, Cécile Duflot en septembre 2012. Il s'agissait alors de repérer des sites dont l'Etat était propriétaire pour y aider à la réalisation de logements sociaux. À Marseille, cette idée s'était soldée par une liste déjà fort connue pour être déjà l'objet de projets bien avancés — de logements sociaux ou pas. Aujourd'hui, Marie Lajus le reconnaît : "Il n'y a pas à Marseille de foncier public disponible pour y faire du logement social." L'Etat s'est alors replié sur des bâtiments publics délaissés ou abandonnés. A Marseille plusieurs sites avaient été repérés dont ce terrain propriété de la SNCF et une caserne désaffectée à Sainte-Marthe.

"Quand nous avons entendu l'appel à la solidarité, nous y avons été très sensibles, explique Frédéric Laurens, directeur territorial immobilier à la SNCF. Mais dans l'ensemble de la région, nous n'avons trouvé que ce bâtiment inexploité pouvant permettre ce type d'hébergement." La SNCF a donc noué un partenariat avec l'ARS pour mener à bien la rénovation du lieu. Un dossier mené avec discrétion pour éviter la levée de bouclier qu'a rencontré un projet comparable à Sainte-Marthe. "Il s'agit d'une opération qui n'a pas vocation à durer plusieurs décennies, précise le préfet Cadot. Dans un avenir plus lointain, ce secteur accueillera du logement social." En effet, l'hébergement d'urgence n'est qu'une partie de la palette de logements sociaux dont l'absence reste le fond du problème.

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