À Allauch, un militant écolo condamné après des menaces de mort

La campagne électorale manque rarement de saveur, à Allauch encore moins qu’ailleurs. Un militant écologiste marseillais impliqué dans la vie politique allaudienne a été condamné le 10 décembre, révèle la dernière édition du Ravi, à une peine de 8 mois de prison avec sursis pour “menaces aggravées.”

À la fin du mois de février 2020, Roland Povinelli, maire socialiste sortant en poste depuis 1975 remettait son titre en jeu. En rentrant à son domicile, un soir, son challenger Lionel Moisy de Cala (LR) avait découvert, derrière son portail, une arme factice. Un pistolet en plastique dans le canon duquel était glissée une rose. Le tout assorti d’un papier qui prévenait : “écoute bien, si tu continues de faire campagne, je m’occupe de toi personnellement.” Une de ses colistières ayant reçu le même avertissement, les deux candidats avaient déposé plainte. Une affaire avait alors refait surface dans les esprits : en 2014, une autre candidate allaudienne, l’écologiste Lucie Desblancs, avait reçu une cartouche d’arme à feu et une lettre menaçant son mari.

Devant le tribunal le prévenu n’a pas explicitement reconnu avoir déposé les armes factices. Mais il a expliqué, rapporte Le Ravi, avoir voulu “discréditer” Roland Povinelli (décédé le 11 mai, après avoir remporté le premier tour). Confondu par son ADN, l’homme de 32 ans s’occupait, bénévolement, de la communication de Lucie Desblancs, de nouveau en lice en 2020, et souhaitait ainsi “faire avancer” sa campagne. À la barre, le militant a convenu regarder “trop de séries.” Manifestement, pas les meilleures.