Au procès des manifestants anti Zemmour, la justice détricote une enquête sans preuves

Actualité
le 30 Mar 2023
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Ce mercredi, le tribunal correctionnel de Marseille jugeait trois manifestants anti Zemmour pour "violences en réunion et avec arme" sur des policiers. Un dossier aussi sensible que confus, qui a contraint le parquet à demander un allègement des charges.

Le 2 février, une manifestation dénonçait l
Le 2 février, une manifestation dénonçait l'inauguration du local du parti d'extrême droite à Marseille. (Photo : Patrick Gherdoussi)

Le 2 février, une manifestation dénonçait l'inauguration du local du parti d'extrême droite à Marseille. (Photo : Patrick Gherdoussi)

Après la case prison, du sursis simple. Les magistrats du parquet de Marseille n’auront cessé de se contredire dans l’affaire des “trois du Prado”, comme on les surnomme désormais dans les milieux antifascistes. Ce mercredi, la procureure Ève Tassin a requis entre six et huit mois de sursis simple à l’encontre des trois manifestants anti Zemmour, jugés entre autres pour “violence en réunion et avec arme” sur des policiers. Le procès a duré presque quatre heures. Au tribunal correctionnel de Marseille, tous les dossiers n’ont pas cette chance. Une attention toute particulière, nécessaire pour tenter de sortir de la confusion.

La présidente du tribunal, la juge Magali Vincent, commence par rappeler les faits à l’aide d’un procès-verbal policier. Le 2 février, les militants de Reconquête, le parti d’Éric Zemmour, inaugurent leur local marseillais sur l’avenue du Prado (8e). Aux alentours de 18 h  30, un rassemblement antifasciste organisé sous les fenêtres du local tourne à l’affrontement.

Venues à l’appel de Solidaires, LFI, SOS Racisme et d’autres organisations de gauche, les quelque 200 personnes présentes sont décrites par les policiers comme “clairement hostiles”. Certaines “se couvrent le visage”, d’autres “lancent des projectiles”, résume la magistrate. Trois manifestants sont interpelés. Placés en garde à vue, ils passeront quatre nuits en détention provisoire aux Baumettes. En l’absence d’antécédents judiciaires, cette décision est rarissime. Arthur, Ulysse et Julie* comparaissent libre ce mercredi, mais ils ne sont pas près d’oublier l’épisode.

Tendinite au doigt

Arthur, un accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH) de 23 ans, a été interpelé en premier le soir du 2 février. Les policiers écrivent l’avoir vu ramasser “une grosse pierre” qui s’est écrasée “violemment sur le bouclier d’un CRS”. Il est 18 h 30. Le CRS en question n’a jamais été identifié, et Arthur soutient qu’il a uniquement lancé “une boule de peinture”, dont plusieurs prototypes ont été retrouvés dans son sac. “Les policiers disent que vous avez lancé un projectile sur un bouclier. Si c’était de la peinture, il y aurait une trace sur un bouclier”, coupe la présidente. Dans la procédure, les magistrats retiennent donc la “violence avec arme”.

Le CRS restant introuvable, Arthur est poursuivi pour une autre violence, cette fois-ci, sans usage d’une arme, contre le policier Thomas S. Ce dernier opère en civil à la compagnie départementale d’intervention (CDI) et s’est constitué partie civile. Des trois policiers déclarés victimes, il est le seul présent au tribunal. “Je vois l’individu lancer une pierre sur un CRS. Nous mettons donc une stratégie d’action pour l’interpeler. Je le saisis au torse, on chute au sol et l’individu est face contre terre. J’annonce ma qualité de policier, je tente de le menotter et je vois qu’il me tord le doigt. Je ressens une vive douleur”, déroule le fonctionnaire.

La version concorde avec le procès-verbal rédigé le soir-même, où Thomas S. évoquait une “vive douleur” au majeur gauche. Le policier n’a pourtant bénéficié d’aucun jour d’ITT (incapacité totale de travail) pour sa blessure. “Un doigt tordu, vous direz peut-être que ce n’est pas grand-chose pour des grands gaillards comme eux, mais vous savez ce que cela provoque, à répétition ? Des tendinites au doigt. Et les tendinites, ça ne finit jamais”, appuie l’avocate des trois policiers, Sandrine Pauzano.

Confusion générale

Ulysse* est interpelé “une quinzaine de secondes” après Arthur, estime le fonctionnaire Thomas S. Étudiant en géographie, le jeune homme de 19 ans est poursuivi pour avoir donné un coup de pied à l’entrejambe d’un fonctionnaire. Il a reconnu les faits en audition, mais explique ne pas avoir identifié tout de suite les policiers en tenue civile. “Je vois la ligne de CRS devant. Je vois d’autres gens qui tirent une personne [Arthur, NDLR]. Pour moi, c’étaient des sympathisants de Zemmour qui allaient venir nous frapper“, soutient-il. L’équipage en civil a reconnu ne pas porter de brassard.

“Selon les policiers, vous avez crié : « Niquez-le, c’est un condé ». Puis en garde à vue, vous avez dit que vous aviez vu la BAC arriver”, oppose la présidente. Les magistrats présupposent qu’Ulysse identifierait comme “BAC” la brigade en civile qui l’a interpelé. “Après coup, oui, j’ai pensé que c’était la BAC. Mais sur le moment, je n’avais pas compris. Pour moi, un policier en civil a forcément un brassard”, soutient le jeune prévenu. Il n’aurait “jamais porté de coup à un policier”. Après examen médical, le fonctionnaire ciblé à l’entrejambe s’est vu délivrer deux jours d’ITT, non pas pour la blessure mais “pour le préjudice moral”, précise son avocate à Marsactu. Pour clôturer l’audition d’Ulysse, le juge assesseur Jean-Yves Paris-Leclerc pose une ultime question au jeune homme : “Vous avez participé à combien de manifestations dans votre vie ?” Sans que l’on comprenne le lien entre l’interrogation et le fond du dossier.

Je m’approche, car j’ai une trousse de secours dans mon sac. Mais j’ai été interpelée avant d’atteindre le groupe. J’étais à plusieurs mètres.

Julie, prévenue

Julie, 32 ans, adhérente de Solidaires, en formation, est interpelée dix minutes après les deux hommes. La version policière indique qu’elle faisait partie d’un groupe d’une “vingtaine de personnes” qui a “roué de coups” un “collègue en civil” au sol. Comme nous l’écrivions dans notre enquête du 27 février, le collègue en question n’a pas été retrouvé. Mais un autre policier de la CDI, Teddy S., affirme avoir reçu “un coup de coude” de la jeune femme. Ce qu’elle nie : “je vois un attroupement avec un homme à terre, je m’approche, car j’ai une trousse de secours dans mon sac. Mais j’ai été interpelée avant d’atteindre le groupe. J’étais à plusieurs mètres.”

Julie aurait-elle été “confondue” avec une autre, comme le suggère la présidente ? Cette dernière répond : “possiblement. Je ne sais pas.” Elle ajoute avoir été “très surprise” par l’importance du maintien de l’ordre ce soir-là. “Vous ne trouvez pas normal qu’un bureau de parti politique soit protégé ?” demande la juge. “Protégé, si, mais pas avec autant de zèle”, conclut la prévenue.

Peines d’avertissement

En faveur des trois parties civiles qui n’ont aucune ITT pour leurs blessures, Sandrine Pauzano plaide le “préjudice moral”. “Il faut énormément de courage pour rester statique face à des militants qui scandent des slogans anti-police”, estime l’avocate, qui demande 1000 euros de réparation pour chaque policier. Pour le parquet, la procureure Eve Tassin requiert des “peines d’avertissement” : huit mois de sursis pour Arthur, et six mois de sursis pour Ulysse et Julie, assortis d’un stage de citoyenneté, d’une interdiction de port d’arme et de six mois d’inéligibilité. Une peine, selon la magistrate, fidèle à la “gravité des faits” mais aussi au profil des prévenus, tous insérés et sans casier.

La procureure demande aussi au tribunal de condamner les trois manifestants pour “dissimulation volontaire du visage“. En revanche, elle requiert une requalification des faits concernant les violences. Pour Arthur et son lancer de projectile, au lieu de “violences avec ITT inférieure à huit jours”, il faudrait requalifier en “violences sans ITT”. Et préciser que c’est au préjudice “d’un policier non identifié”. Et pour Julie, enlever la mention : “avec usage d’une arme”, puisqu’il n’est jamais mention de projectile dans son cas. Et voilà donc le dossier encore plus allégé. Pour le reste, la procédure ne comporte aucune vidéo qui permettrait de dépasser l’inconfortable “parole contre parole” qui vient de se jouer devant le tribunal.

En défense, les avocats estiment que “plusieurs scènes ont été confondues”, que “le dossier est vide”. Et qu’au-delà du fond, l’affaire a valeur de symbole sur la percée de l’extrême droite à Marseille. “Zemmour, c’est celui qui a permis, depuis la présidentielle, qu’on considère que le fascisme n’est plus un concept à cause duquel des gens sont morts, mais juste des valeurs sur lesquelles on peut disserter”, estime l’avocat Philippe Chaudon. En fin d’audience, la parole est aux prévenus. Alors Julie se permet : “à propos du fascisme, je voudrais ajouter que mon arrière-grand-mère a survécu aux camps et c’est aussi pour ça que j’ai manifesté le 2 février.” Le jugement sera rendu le 13 avril.

*Les prénoms ont été modifiés

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Commentaires

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  1. Richard Mouren Richard Mouren

    D’abord une simple question: pourquoi les policiers en civil ne portent-ils pas de brassard quand ils déclenchent leur action (comme ils en ont l’obligation) ? De plus pourquoi donc infliger QUATRE nuits de garde-à-vue et requérir des mois de sursis pour des faits qui, s’ils sont avérés (et ils ne le sont pas, semble-t’il), se résolvent à peu de choses. Incroyables les deux jours d’ITT pour “préjudice moral” octroyés pour un coup de pied à l’entrejambe (entraînant 4 nuits de gniouf et 8 mois avec sursis) et les 4 nuits de gniouf et six mois avec sursis pour un coup de coude non prouvé. Incroyable aussi la substitution de victime opérée par les enquêteurs : ““Vu l’absence de fonctionnaire blessé autre que ceux cités dans la procédure supra [celle visant Arthur et Ulysse, ndlr], la victime de la présente procédure (envers Julie) est donc identifiée comme étant le gardien de la paix Benjamin B., affecté à la CDI 13 de Marseille.” (extrait de l’article du 27 Février). Tout cela ne peut qu’augmenter le sentiment de rejet de la police auprès d’une partie de plus en plus grande de la population.

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    • Zumbi Zumbi

      En effet.
      Semble prévaloir ici la doctrine Darmanin : au nom du maintien de l'”ordre” (en tout cas pas l’ordre républicain) tout policier peut désigner comme coupable toute personne quand ça lui chante, et la magistrature (on n’ose dire la justice) doit prendre pour argent comptant tout ce qui vient de la police.
      Et comme le disent les chefs de ses sbires : il est scandaleux de dire qu’il y a des violences policières, il n’y a jamais eu d’interpellations abusives. Si, si, ça a été dit et répété au plus haut niveau.

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  2. Dominique PH Dominique PH

    Chaque fois que je repense à ce rassemblement, me saisit une impression où la France de 2023 est soumise à un glissement/régression vers l’époque du régime Vichy :
    être coursé par la police nationale puis être incriminé (détenu plusieurs jours, menacé par les tribunaux) parce que l’on a manifesté devant le local d’un partisan du maréchal Pétain, on l’aurait dit aux français(e)s de 1945, ils/elles auraient dit “non, plus jamais ça, on l’empêchera encore, on l’empêchera toujours”.
    Pourtant, maintenant, en 2023, comme sous le régime de Vichy, la police nationale est complice du pétainisme ; de plus, cette police nationale (sous couvert du fort peu recommandable ministre de l’intérieur) établit de fausses preuves pour faire condamner la jeunesse anti-fasciste. Comme sous le régime de Vichy.
    Où va-t-on ?
    Jusqu’où le glissement ?
    Jusqu’où la régression ?

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  3. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    J’ai plutôt été élevé dans le respect de l’uniforme – et ma famille proche a compté deux officiers de gendarmerie. Mais depuis quelques années, face à des forces de l’ordre qui se muent insensiblement en forces de répression aveugle et en boutefeux, c’est de plus en plus l’inquiétude qui me saisit quand je croise des képis.

    Le fait que les sondages montrent une forte propension pour le vote d’extrême-droite parmi ceux-ci n’arrange rien. Combien, parmi les policiers chargés du “maintien de l’ordre” (sic) lors de l’inauguration du local du gnome néo-nazi, étaient ravis de mettre une raclée à des “gauchistes” ?

    Ce n’est pas d’aujourd’hui que la police est couverte par le pouvoir quoi qu’elle fasse. Mais là, nous avons littéralement une complicité active entre le voyou de l’Intérieur, lui-même issu de l’extrême-droite, et les syndicats de policiers les plus extrémistes.

    Il nous faudrait un Maurice Grimaud. Mais ce n’est pas dans l’esprit étriqué de Darmanin que nous le trouverons.

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    • julijo julijo

      https://www.youtube.com/watch?v=jWS6zHIPcEE
      effectivement, grimaud c’était autre chose, et les violences et les dégâts en 68, étaient plus importants.
      mais qu’attendre d’une justice dirigée par dupont moretti, et d’une police coachée par darmanin – qui ment effrontément-
      cette audience est presque ubuesque, si ce n’était si grave pour la démocratie.

      protéger l’ouverture d’un siège d’un parti politique…oui, bien sûr. dans la conclusion de l’article les paroles de l’avocat philippe chaudon sont essentielles.

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  4. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Ces policiers semblent prendre de grandes libertés avec la vérité. Comme il y a des arrestations il faut bien pouvoir les accuser d’un délit ayant causé une tendinite du doigt ou un « préjudice moral ».

    Le ministre de l’intérieur leur donne l’exemple et pas plus tard qu’hier « Le Conseil d’Etat déplore le caractère erroné d’une déclaration de Gérald Darmanin » qualifiant de « délit » méritant « une interpellation » toute participation à une manifestation non déclarée. (Article de 20 Minutes avec AFP • Hier à 18:17)

    Le Conseil d’Etat est bien généreux de qualifier d’erronée une déclaration qui est purement et simplement mensongère. Et c’est ainsi que le sinistre de l’intérieur donne l’exemple aux policiers qui agissent sous son autorité !

    Macron-Darmarin ou bien les fake-news permanents.

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  5. Philippe 20270 Philippe 20270

    On a du mal a comprendre ce que reproche LFI à Zemmour tous les 2 ont affirmé leur admiration pour Poutine. Lui affirmant que Poutine aurait pu être français, Mélenchon non content de défiler à Moscou en mai 2018 devant Poutine soi-disant au nom de la lutte contre les nazis ukrainiens, célébrait dans son blog son sang froid et jubilait, je cite encore son blog, devant la déroute des bandes armées ukrainiennes au Donbass. Pasolini après les incidents de Valle Giulia nous disait préférer les flics fils de prolos aux étudiants, fils de bourges qui jouent à la révolution. Maintenant c’est Tiktok qui formate l’esprit de nos jeunes résistants. Les vrais (résistants), ceux qui risquent leur vie pour leur liberté, ne sont-ils pas en Ukraine? Il est certain qu’on dépasse là-bas le préjudice moral sur lequel M° Pauzano veut nous faire pleurnicher…

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  6. Dominique PH Dominique PH

    Réponse à Philippe 20270 :
    il n’aura échappé à pas grand monde que le rassemblement antifasciste du Prado n’était absolument pas initié ou organisé par le citoyen Mélenchon (d’ailleurs, sinon au lieu de 200 personnes présentes, y en aurait eu probablement quelques milliers ; je précise cela alors que je ne partage pas pour autant chaque idée de Mélenchon, notamment quant à la Russie ).
    D’autre part, si on demandait à chacune de ces 200 courageuses personnes présentes ce soir-là quels sont les 3 pires criminels de guerre des 20 ou 30 dernières années, l’immense majorité répondraient : George W Bush, Tony Blair et Vladimir Poutine. N’importe quel historien(ne) intègre répondrait d’ailleurs la même chose.
    La référence à Pier Paolo Pasolini est intéressante, elle incite à effectuer des recherches et effectivement, brièvement, il a écrit quelque chose d’assez semblable à ce que vous avancez,
    cela vers la fin des années 60, époque où il était alors membre du PCI (Parti communiste Italien) et où la ligne de ce parti allait vers un rejet des jeunes gauchistes bourgeois et une préférence pour les policiers d’origine ouvrière.
    Par contre, les écrits de Pier Paolo Pasolini à n’importe quelle époque montrent qu’il réprouvait mille fois davantage les néo-fascistes que les jeunes gauchistes fussent-ils d’origine bourgeoise.
    Ceci précisé, en lisant votre commentaire, on a l’impression que vous procédez par « coqs à l’âne » : difficile de saisir les rapports entre cette référence à Pier Paolo Pasolini et le Donbass , entre Pier Paolo Pasolini et Tiktok.
    Enfin, si, effectivement encore, chaque soldat entraîné dans une guerre risque sa vie, ce n’est pas forcément pour une quelconque liberté (quelle liberté ? Une liberté d’opinion pendant et après ? Sûrement pas malheureusement ? Une liberté sexuelle ? Sûrement pas malheureusement ) ; chaque soldat risque sa vie pour le nationalisme et la carrière de ses supérieurs hiérarchiques.
    Le prolongement naturel du nationalisme, c’est la guerre.
    Le prolongement naturel du métissage, c’est « peace and love »

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    • Philippe 20270 Philippe 20270

      Pourtant P.P.P. a bien dit “Quando ieri a Valle Giulia / avete fatto a botte coi poliziotti, io simpatizzavo coi poliziotti!Perché i poliziotti sono figli di poveri. Vengono da periferie, / contadine o urbane che siano ». Lorsque hier, à Valle Giulia vous vous êtes battus avec les flics, moi je sympathisais avec les flics. Car les flics sont fils de pauvres. …..” C’exactement ce qu’il a dit, pas la peine de se tortiller pour lui faire dire autre chose.
      Ceci dit, concernant le tiercé de tête des massacreurs des 20 dernières années chacun voit midi à sa porte. Si les 200 manifestants considèrent qu’Assad et Kim-Jong-Un n’y sont pas, Zemmour (au moins pour Assad) et Mélenchon seraient probablement d’accord. C’est quand même plus inquiétant que l’ouverture du local d’un parti dont plus personne ne parle.

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  7. Dominique PH Dominique PH

    nouvelle réponse à Philippe 20270  :
    encore une fois,
    vous n’avez pas lu attentivement les commentaires auxquels vous essayez, maladroitement, de répondre.
    D’abord concernant Pier Paolo Pasolini,
    alors que j’ai bien précisé le concernant 
    ” un rejet des jeunes gauchistes bourgeois
     et une préférence pour les policiers d’origine ouvrière”
    suite à cette bagarre Valle Giulia entre policiers 
    et jeunes gauchistes bourgeois,
    vous rédigez comme si vous aviez lu le contraire (vous faut-il des lunettes ?).
    Ensuite, pour préciser la suite de mon commentaire précédent 
    (que vous n’avez pas compris),
    “les écrits de Pier Paolo Pasolini à n’importe quelle époque montrent
     qu’il réprouvait mille fois 
    davantage les néo-fascistes que les jeunes gauchistes fussent-ils d’origine bourgeoise”,
    on peut ajouter qu’il n’y a jamais eu d’altercation violente entre Pier Paolo Pasolini 
    et ces jeunes gauchistes bourgeois 
    tandis que les néo-fascistes italiens sont,eux, allés chercher la bagarre à  Pier Paolo Pasolini 
    (de façon commando agissant sans prévenir, comme à leur habitude)   mais ces néo-fascistes
    ont du vite déguerpir en courant (après avoir pris des coups)  car PPP n’était pas seul et ses copains étaient aussi nombreux que ces néo-fascistes.
    Suite à ça,  Pier Paolo Pasolini s’est exprimé à nouveau contre les néo-fascistes, 
    tant dans des interviews que dans des écrits et surtout, ensuite, 
    dans un de ses films 
    (le dernier puisqu’il a été assassiné peu après) “Salo” où il a mis en scène les gravissimes sadiques turpides sexuelles des fascistes contre enfants début 1945 
    dans l’éphémère état fasciste de Salo.
    Concernant les 3 pires criminels de guerre des 20 ou 30 dernières années,
    votre réponse”chacun voit midi à sa porte”
     foule aux pieds les investigations des reporters sur le terrain et foule aux pieds les travaux des historiens et historiennes qui, 
    heureusement, sont plus soucieux de la réalité que vous.
    Et votre  “chacun voit midi à sa porte”,  ça minimise les tueries de masse
     (des centaines de milliers de morts)  des 3 récidivistes Poutine, Blair, Bush fils.
    Votre  “chacun voit midi à sa porte”, il est une insulte à ces centaines de milliers de morts.
    Les manifestant(e)s du Prado, ne veulent pas de dirigeants tels Poutine, 
    Blair, Bush junior, Assad ( 4 ou 5 eme pire criminel de guerre de XXI eme siècle ) , Zemmour, Kim-Jong-Un (tous des nationalistes) et c’est nier la réalité que de prétendre le contraire.
    Ce n’est pas parce qu’on n’arrive pas à faire cesser les guerres lointaines qu’on doit éviter absolument de manifester ici contre l’extrème-droite.

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