Un nouveau chapitre pour Marsactu

Les évolutions de l'équipe et le bilan 2023 du journal ont été présentées jeudi aux Ami·e·s de Marsactu.

De l’émotion au milieu des comptes. La semaine dernière, Marsactu tenait son assemblée générale annuelle, décalée par le scrutin éclair des législatives anticipées. Un exercice ordinaire qui nous donne, chaque année, l’occasion de vous donner des nouvelles financières de la société éditrice, en cohérence avec nos engagements de transparence.

Mais avant le traditionnel rapport d’activité 2023, nous en profitons pour vous présenter les évolutions de l’équipe, dont plusieurs membres historiques ont ou vont quitter notre siège du Vieux-Port. C’est pour nous une manière de saluer leur contribution à ce qu’est aujourd’hui ce titre indépendant, que leur signature apparaisse ou non au bas des articles, de se souvenir d’où nous venons et où nous allons.

Trois plumes du gabian

Les origines de Marsactu, Jean-Marie Leforestier les connaît bien et y est pour beaucoup : le premier de ses quelque 1000 articles remonte à octobre 2010, moins d’un an après la création du titre par Pierre Boucaud. En 2015, avec cinq autres, dont l’auteur de ces lignes, il a mis un peu de ses économies et surtout beaucoup de son énergie pour que Marsactu renaisse de ses cendres, se développe, jusqu’à en prendre la rédaction en chef depuis 2021 (vous pouvez ici lire le billet de blog qu’il vous adresse).

Lisa Castelly, c’est la première salariée qui a rejoint les repreneurs en 2015. C’est aussi la première qui est devenue associée, comme trois autres depuis, d’une structure dont la propriété n’est pas confisquée par quelques anciens. C’est enfin la première journaliste de Marsactu à exercer comme secrétaire de rédaction, une évolution qui nous paraît aujourd’hui indispensable à la qualité du journal et à l’organisation de la rédaction (son fil sur X est à lire ici).

Arrivé en 2017, Nicolas Georges incarne un autre pan de l’esprit de Marsactu. Celui d’une ambition éditoriale qui n’a pas oublié que sans modèle économique qui la soutient, l’indépendance n’est qu’un concept de journalistes. Et qu’il fallait donc prendre soin de nos abonné·e·s, nos premiers soutiens, et en convaincre (beaucoup) d’autres. Que son bureau soit au cœur de la rédaction ou, plus tard, sur une mezzanine, il a toujours intégré que la communication de Marsactu ne pouvait se penser sans les journalistes et leur travail, mais au contraire s’en nourrir (son billet de blog est ici).

Une équipe de dix personnes

Chacun de ces membres de l’équipe emmène avec lui son parcours, ses savoir-faire, sa sensibilité, mais nous laisse des fondations solidement ancrées. Le rapport intransigeant aux pouvoirs, l’exigence journalistique sont dans notre ADN et il ne tient qu’à nous de garder la confiance de 5000 abonné·e·s et de dizaines de milliers de visiteurs chaque semaine.

Benoît Gilles et Coralie Bonnefoy présentent la nouvelle co-rédaction en chef lors de l’assemblée générale.

Ce sera notamment la lourde tâche dans laquelle s’épauleront Coralie Bonnefoy et Benoît Gilles, dans une co-rédaction en chef qui constitue une première pour Marsactu. Autour, le président Julien Vinzent, Violette Artaud, Clara Martot Bacry, Cynthia Cucchi, Marie Lagache, pour la rédaction, Noémie Hauët, Wardat Saïd et une future recrue pour les autres services, feront vivre ce collectif qui caractérise avant tout notre fonctionnement — sans oublier nos pigistes, chroniqueurs, prestataires et partenaires.

Et les comptes, dans tout ça ? Ils témoignent, justement, de la dynamique enclenchée. Dans ses locaux agrandis pour s’adapter à une équipe élargie, Marsactu s’est étoffé avec une newsletter hebdomadaire, un podcast, une série au long cours, un programme d’accès au journal dans les cafés et centres sociaux…

Une nouvelle souscription à venir

Le déficit de 36 000 euros affiché pour la première fois depuis 2019 n’est donc pas une surprise. Il reflète ces investissements, qui visent à faire encore grandir Marsactu et son assise économique. Les prochaines années seront le prolongement amplifié de ce plan de développement, taillé pour dépasser les vents contraires des algorithmes et du fatalisme.

Pour le permettre, nous savons pouvoir compter sur les soutiens de la presse indépendante. Lors de notre assemblée générale, nous avons accueilli pour la première fois l’association Un bout des médias, qui a accepté de prendre une part de l’effort financier nécessaire. Parmi la soixantaine d’Ami·e·s de Marsactu, plusieurs sont également déterminé·e·s à amplifier leur soutien.

À l’heure où l’opinion et la communication l’emportent trop souvent sur l’investigation, dans un paysage médiatique local dominé par les influences économiques et politiques, Marsactu est pour nous vital à la démocratie locale. Dans les prochaines semaines, nous tâcherons de convaincre de nouveaux soutiens de prendre part à ce combat, en ouvrant une nouvelle souscription.