Résorber les promesses politiques à propos du BUS

Billet de blog
par Petrus
le 28 Jan 2021
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Lecteur attentif de votre journal, je constate un nombre considérable  d’articles à propos des opposants à la poursuite des travaux du BUS.Certes il me semble loyal d’informer vos lecteurs des efforts d’un groupe d’individus qui défendent leurs intérêts particuliers, mais je regrette qu’il n’en soit pas fait de même des dispositions utiles à défendre l’intérêt général.

Tribune citoyenne

« Résorber les promesses politiques à propos du BUS ! » !

Une nouvelle année, une nouvelle municipalité, une nouvelle Métropole, de vielles promesses.Alors que des groupes d’individus défendent leurs intérêts particuliers, je regrette qu’en tant que simple citoyen je sois contraint  à défendre l’intérêt général de « finir le B.U.S. »

1=Analyse des conditions de circulation pour les quartiers Sud-Est de Marseille

-La réalisation de la L2 jusqu’à Florian, qui se continue par le tronçon du BUS jusqu’au Redon, caractérise bien déjà le gain de fluidité de la circulation sur le flanc Est de Marseille.Les travaux de requalification de la rocade du Jarret, s’en trouvent confortés.Ils  intègrent les arbres existants et s’enrichissent de nouvelles plantations.-A regarder n’importe quelle carte routière, la sortie Sud-Est, pour des conditions géographiques évidentes, ne peut se faire que par la seule D559.-Au Sud de cet axe routier, les 8é, 9é et 10é arrondissements de Marseille se trouvent complètement dissociés du reste de Marseille.-Suivant la conformité de la topologie locale, au-delà de la D559, selon un axe Sud Nord, d’une façon très particulière on peut remarquer la disposition en parallèle, du Chemin de Morgiou, du Chemin de Sormiou, du Chemin du Roy d’Espagne ou du Chemin du Lancier.-Le qualificatif « chemin » est explicatif de la destination fonctionnelle initiale   de ces voies parallèles qui, partant des ports des calanques  permettaient aux pêcheurs de rapporter à dos d’âne les poissons, afin d’être vendus localement.L’évolution économique de ces lieux a considérablement évoluée et ils méritent d’être modernisés.-La nécessité sociale de communiquer entre ces terminaisons villageoises fait émerger, perpendiculairement à ces dits « Chemins », des « Traverses » : traverse Magnan, traverse Le Mèe, traverse Pourrière, traverse de la Redonne, traverse Parangon…Cette nécessité de communication « transversale » se retrouve dans le tracé du Boulevard Urbain Sud entre le Redon et le boulevard Mireille Jourdan-Barry, qui se rattache perpendiculairement à l’avenue Pierre Mendes France en bordure de mer.-Ces  lieux dits frôlent les limites du Parc National des Calanques et d’autres espaces végétalisés, tels que ceux du Parc de la Mathilde, les Jardins familiaux, tout comme le parc du Roy d’Espagne.Entre 1959 et 1974 les architectes de l’ensemble du parc immobilier du Roy d’Espagne n’ont pas hésité à défricher la colline pour implanter leurs tours afin de suivre les conseils de l’humoriste Alphonse Allais, « on devrait construire les villes à la campagne car l’air y est plus pur ! ».Au jour d’huis c’est plutôt le concept de « Forêt urbaine » telle que celle qui est prévue à Mazargues (150 arbres d’essences différentes) à proximité du croisement du BUS avec la D559, qui préside à l’évolution locale de la ville.

2= Contradictions entre intérêt général et intérêts particuliers.

Le 3 novembre 2020, la cour administrative d’appel de Marseille, confirme l’intérêt général de poursuivre l’opération relative au 3 ème tronçon du BUS, complément de la rocade L2 vers la mer.Terminer les travaux valorise et valide l’ensemble du projet, et lui donner toute sa cohérence.Le tribunal administratif a pu souligner et récuser un faisceau d’arguments contestables, tel que ceux qui seraient liés  à la transformation de 3 espaces végétalisés.=à proximité de la sortie actuelle du BUS, au Redon, le parc de la Mathilde serait diminué d’un jeu de boules et mordrait  sur un club  d’éducation canine.=la traversée des jardins familiaux fractionnerait l’espace en deux parties, alors même que les parcelles impactées, devant par ailleurs faire l’objet d’une compensation de taille supérieure à l’absorption du lot de parcelles incriminées.La réalisation d’un tunnel pour éviter cette scission, semble hors de proportion au regard du coût de la dite compensation en un lieu différent.=La désignation du « parc du Roy d’Espagne » est ambigüe et imprécise du fait  de la superposition d’un vaste espace naturel avec la désignation d’un ensemble immobilier, au pourtour difficilement identifiable.Il est donc nécessaire de se référer au repérage cadastral et à la parcelle incriminée (N° OA 0041).Cette réservation foncière dédiée de longue date au BUS ne comporte pas 1350 arbres mais 103 Pins (individuellement étiquetés) en périphérie du dit ensemble !Le différentiel d’évaluation entre 1350 et 103 n’est pas à porter au crédit de sincérité des opposants à la poursuite du BUS.Par ailleurs le nombre de croisements, invoqués par les détracteurs du BUS, comme source de ralentissement de la circulation, est contradictoirement explicatif de l’impérieuse exigence de la création de  liaisons transversales entre les villages contigus.=Au regard de l’étendue du chantier de la L2 et de ce qui est déjà réalisé pour une partie du BUS, et conséquemment  à  l’ampleur des crédits engagés, il ne fait aucun doute que le projet, d’une façon ou d’une autre, trouvera une issue.

3=Mise en perspective

=Par ailleurs, il est équitable que les doléances évoquées par certains puissent être pris en compte sous une forme ou une autre. Le projet initial doit donc être remodelé.=Le raccordement du carrefour  Florian est en cours de réalisation.La pression sur l’autre extrémité, boulevard du Redon n’en est que d’autant plus grande … !Il est logique que le reste du trajet jusqu’à la mer conserve sa fonctionnalité pour des transports en commun, des cyclistes et des piétons. Pour réduire l’emprise sur l’espace environnant, la réduction du nombre de voies peut se faire en partageant la voie des bus  avec les voitures. Le flux de véhicules n’en serait guère affecté, du fait de la fréquence des horaires de bus et la possibilité de les doubler par l’entremise de  la création de « bateaux » à chaque arrêt  de BUS. L’hypothèse de parkings relais est à intégrer dans la réalisation du BUS.Le calendrier d’exécution du projet doit s’affranchir des pressions politico-économiques d’exploitation de tunnels à péage  dont la concession est prorogée jusqu’en 2033… !

 

Commentaires

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  1. SudOfMe SudOfMe

    Je ne connais pas ce dossier, ne fréquentant pas cette partie de Marseille, en dehors du fait que les candidats à l’élection municipale pour lesquels j’ai votés étaient/sont contre.
    Votre tribune est très claire et compréhensible ; il faudrait plus souvent des avis argumenté comme celui-là. Je ne dis pas que je suis convaincu mais, comme souvent, les choses sont plus compliquées quand on creuse un dossier.
    Merci donc !
    Une carte serait un grand plus pour votre article.

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  2. Nath Nath

    Il manque un plan détaillé…il manque le positionnement possible des parkings relais….
    Il manque les détails sur la gestion des véhicules des visiteurs aux entrées du parc national des Calanques côté Morgiou et Sormiou et idem a l’arrivée du BUS à la Pointé Rouge…
    103 arbres ,je crois que c’est un peu plus .
    .Couper 103 arbres ? C’est rien ?c’est peu? Nous ne sommes plus dans les années 1960…..

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  3. Nicodemon Nicodemon

    Merci Petrus

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  4. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Curieux parti pris, de considérer que les opposants au BUS défendent des intérêts particuliers, tandis que ses partisans défendraient l’intérêt général. Cette phrase introductive affaiblit singulièrement l’argumentation qui suit.

    L’intérêt général, en 2022, est-ce faire encore plus de place à la bagnole ? Au moment où l’on va créer une ZFE et où, dans la plupart des grandes villes occidentales, on cherche plutôt à rééquilibrer l’usage de l’espace public au profit d’autres modes de déplacement, ça se discute.

    Enfin, estimer que les bus et les voitures peuvent partager la même voie, c’est un choix qui revient en réalité à donner à la priorité à la voiture individuelle. Les transports collectifs ne sont attractifs que s’ils sont efficaces : s’ils doivent être englués dans les mêmes embouteillages que les voitures, il perdent beaucoup de leur intérêt. Il faut au contraire multiplier les couloirs réservés pour en faire une alternative crédible à l’autosolisme.

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  5. Chani Chani

    Merci pour cet avis argumenté !
    Malheureusement, le trafic fonctionne comme la plomberie : en augmentant la taille du tuyau, le débit ne fera qu’augmenter en conséquence, ramenant bouchons et accidents. Le problème sera réglé à court terme, mais très vite le trafic sera beaucoup trop important, la part modale de la voiture augmentant. Sans parler du nombre de constructions dans le 8/9/10e arrondissements. C’est ce genre de solution qui était privilégié dans les années 70/80 et qui a amené au tout voiture.
    La solution alternative c’est d’aménager les rues et chemins pour augmenter la part modale de la marche et du vélo dans les déplacements internes au bassin de vie ( 0 à quelques kilomètres), et d’aménager des transports en communs efficaces pour les déplacements hors du bassin de vie. Vous le savez autant que moi, malgré de grands effets d’annonce, la Métropole n’est pas du tout pressée sur ces chantiers malgré l’urgence à Marseille.

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  6. fvielfau fvielfau

    on a affaire à un plaidoyer pro-bagnoles couvert sous le vocable croustillant de Tribune citoyenne” comme s’il s’agissait d’un collectif associatif
    mais qui est “Petrus” ?

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