Qui viendra faire marcher toutes ces boutiques

Il n’y a pas très longtemps, un article de la Provence sur l’aménagement des Docks de la Joliette m’a fait penser à un grand principe du commerce : la règle de l’offre et la demande.

Si on récapitule vite fait, d’ici 2014 nous aurons l’embarras du choix pour venir faire du shopping à Marseille : les Terrasses du Port, la Rue de la République (terminée), les Docks de la Joliette, les voutes de la Major, le centre de la Capelette, sans oublier les classiques St Fé, le Centre Bourse plus grand plus fort et tout refait, la Rue de Rome requalifiée par le Tram etc…

J’ose à peine parler du projet de Village de Marques à La Valentine, et n’allons pas penser que les professionnels que sont Plan de Campagne, Vitrolles et le centre d’Aix-en-Provence vont regarder Marseille draguer leurs chalands sans tenter de les séduire.

Quelle belle offre !

Mais pour quelle demande ? Marseille a effectivement un retard à combler en la matière, et le nombre de marseillais allant acheter à Plan, Aix, La Valentine ou ailleurs en sont le meilleur exemple. Néanmoins, ne va-t-on pas un peu trop loin ? Combler un retard, oui, mais j’ai l’impression qu’on est en train de multiplier les zones commerciales dans une ville qui reste globalement pauvre et donc peu susceptible de surconsommer.

Alors bien sûr, il y a les croisiéristes qui sont chaque année plus nombreux, les touristes (ça dépend), Marseille gagne des habitants, le chômage a reculé en 20 ans, et ce n’est pas exclus qu’un jour, les habitants des zones alentours (qui eux ont plus de moyens) viennent consommer dans la ville centre.

Mais tout ça prend du temps, et comme aime à le répéter monsieur le Maire de Marseille “nous n’avons pas de baguette magique”… alors peut-être vaudrait-il mieux faire en sorte que l’offre n’anticipe pas trop la demande, sans quoi les commerçants risquent de voir jaune.

Rue St Féréol