Punks & Cagoles : l’esthétique de l’excès à la galerie LAME

Billet de blog
par Lagachon
le 30 Juin 2012
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Encore quelque chose sur les cagoles en moins de trois jours ? Oui, je ne veux pas reprendre l’historique du mot et du phénomène, beaucoup d’autres l’ont fait avec beaucoup plus de talent que ce que je pourrais faire.

Je voudrais tenter d’élever la cagole à quelque chose de plus intéressant que les rapprochements hasardeux que j’ai déjà entendu : “c’est une pouffe”, “une fille vulgaire”… Je pense que c’est beaucoup plus que ça, et qu’à ce titre, elles mériteraient bien un film. Et en attendant, voilà déjà une belle expo à la galerie LAME.

Oui, un film, une histoire qui les mettent en scène. Madrid a ses “chicas almodovar” : modernes et authentiques, droguées, viscéralement libres, parfois travestis, toujours très maquillées et séduisantes à leur manière. Marseille pourrait avoir ses “cagoles” magnifiées par le grand écran : elles aussi authentiques, franches et toutes en excès !

 

Mais en attendant, c’est à la galerie LAME qu’on les admire en photos tout l’été, et elles ne sont pas venues seules : elles font face aux punks londonniens, c’est la guerre extensions contre crêtes, tous excessifs, mais dans un style radicalement différent.

Encore que…

On se surprend à identifier des points communs au fil de cette belle exposition : un goût prononcé pour les couleurs, les tatouages, le maquillage, mais aussi un pavé brillant lancé sur les canons du bon goûts, des attitudes qui emmerdent les empêcheurs d’exagérer tranquille.

Farid Goual, Stan Guigui, Laurence Lefèvre et Julien Vergeot : quatre photographes pour deux styles, de belles photos (que l’on avait déjà pu voir dans le livre Eloge des cagoles), je regrette que les photos n’aient pas été mélangées (c’est à dire qu’on a à gauche les cagoles et à droite les punks), j’aurais préféré une organisation thématique (tatouages, matières, maquillage, cheveux…). Mais il paraît que c’est plus simple comme ça, et sûrement plus facile d’identifier les œuvres de chaque photographe. Et oui, on est pas dans un musée ! D’ailleurs, vous pourrez acquérir une photo à partir d’une bonne centaine d’euros si je me rappelle bien.

Voilà, c’est jusqu’au 31 août à la Galerie LAME, 81 rue St Jacques (M° Estrangin) du mercredi au samedi de 15h à 19h. Attention, risques de fermeture estivale début août ! Allez-y plutôt en juillet !

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