MARCHER POUR LES LIBERTÉS

Billet de blog
le 29 Nov 2020
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Contre nous de la tyrannie

L’étendard sanglant est levé

(« La Marseillaise »)

 

Toutes les villes de France se seront élevées hier, samedi 28 novembre, contre la violence avec laquelle le pouvoir cherche à museler le pays et à l’empêcher de s’exprimer en réprimant les manifestations. À Marseille, tout au long de la Canebière et de la rue de Rome, les citoyennes et les citoyens ont crié leur colère devant les débordements du pouvoir, ont dit leur volonté d’en finir avec une gouvernance qui a cessé d’être démocratique car elle a cessé d’entendre la voix du peuple et d’écouter ce que le peuple lui dit, car l’exécutif ne conçoit le peuple que comme un adversaire qu’il faut combattre.

 

Les violences policières

Bien sûr, c’est d’abord dans la mise en œuvre de la répression et des excès de l’appareil policier que la violence du pouvoir se manifeste contre le peuple. Les violences policières sont la manifestation la plus évidente de ce que l’on peut appeler cette violence institutionnelle. À ceci près que, dès lors que la police n’est plus là pour protéger le peuple mais pour le combattre, cette violence n’a plus rien d’institutionnel. Sous le prétexte de protéger les institutions de la République, la police exerce sur la République elle-même des violences qui portent une atteinte ineffaçable à la démocratie. Dans une société politique qui peut connaître de tels excès de la part de la police, on n’est plus protégé par la police, on est menacé par elle. Les paroles de La Marseillaise prennent ainsi toute leur signification : c’est bien l’étendard sanglant de la tyrannie qui vient se lever contre le peuple, et c’est bien pourquoi le peuple disait sa colère, hier, samedi, dans les rues de Marseille, comme dans les rues des villes de France.

 

Le détournement de la figure de la sécurité

C’est que, depuis longtemps déjà, la figure de la sécurité, fondamentale dans la politique, a fait l’objet d’un détournement par la droite. Alors que, précisément, c‘est la sécurité du peuple qui fonde la légitimité des pouvoirs, car leur rôle est de permettre aux peuples qu’ils gouvernent de vivre en sécurité, la sécurité a fini, peu à peu, par être confisquée par les sociétés libérales pour ne plus désigner que la sécurité des richesses et des capitaux. S’il importe aux gouvernants de défendre la sécurité, pourquoi ne défendent-ils pas davantage la sécurité de l’emploi, la sécurité sociale et la sécurité de la santé publique ? Alors qu’elle devrait être une figure dominant l’ensemble des discours politiques, la sécurité a fini par n’être présente que dans les discours de la droite – particulièrement dans les sociétés dominées par le libéralisme économique. C’est bien pourquoi les Marches pour les libertés, partout dans notre pays, se sont engagées, pour exiger le retour à une société fondée sur une conception démocratique de la sécurité, au lieu de la réduire à la sécurité des possédants contre les peuples.

 

La violence sanitaire

Un autre détournement a lieu, en ce moment, dans notre pays, comme partout dans le monde : celui de la santé. À la violence de la pandémie du coronavirus, les pouvoirs ne répondent pas par l’écoute ni par les soins, mais par une autre violence, celle de la contrainte, à commencer par la contrainte des masques. Alors que les médecins savent que les masques ne servent à rien, les pouvoirs ont imaginé cette nouvelle façon de s’imposer sur les peuples, en les obligeant à porter un masque qui nous empêche d’avoir des relations d’échanges de paroles et de regards les uns avec les autres. Ne nous trompons pas : sous le prétexte de la protection des peuples, c’est une véritable violence qu’exercent certaines institutions de santé sur les personnes, en les obligeant aujourd’hui à porter le masque et demain à se soumettre à des vaccinations, elles aussi probablement inutiles en termes de santé et de prévention, mais qui ne servent aussi qu’à conforter et à renforcer les pouvoirs de ceux qui les imposeront. La santé publique est devenue un nouvel outil de contrôle des populations. Les gouvernants ont trouvé cette nouvelle manière d’exercer leurs pouvoirs : ils les fondent sur la peur qu’ils pensent pourvoir susciter parmi les peuples qu’ils gouvernent, la peur de la maladie, et, au-delà, la peur de la mort. En suivant la mise en œuvre des politiques de santé publique mises en œuvre contre le coronavirus, on pense à la réflexion de Michel Foucault sur la manière dont les pouvoirs assoient leur domination sur les contraintes sanitaires comme sur les contraintes psychiatriques. Ne nous trompons pas : il ne s’agit pas que de mots, il s’agit d’une atteinte grave à nos libertés, car, si, aujourd’hui, nous sommes contraints de porter le masque et, demain, de nous faire vacciner, jusqu’où iront les contraintes qui nous seront imposées ?

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