Contre les nouveaux chiens de garde… décentralisons !

Billet de blog
par Lagachon
le 29 Jan 2012
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Le billet qui arrive en retard… j’ai vu “les nouveaux chiens de garde” il y a 10 jours, au début je ne voulais pas (voir un documentaire au cinéma – je ne vois pas bien l’intérêt, si ce n’est de satisfaire l’impatience), et puis j’ai entendu la Mediachroniks du 14 janvier sur Le Mouv’ qui m’a convaincu d’y aller.

Je suis donc allé dans le seul cinéma qui diffusait le documentaire, dans une salle avec quelques monsieurs stylés Sud Rail en guise d’introduction pour un documentaire franchement pas sarkozyste. Documentaire qui a provoqué chez moi une réaction non désirée par leurs réalisateurs (ou du moins je l’imagine) et que je vais tenter d’expliquer.

Rapide résumé pour ceux qui ne l’auraient pas vu…

Les nouveaux chiens de garde : Bande Annonce | zoom-Cinema.fr

Le documentaire montre en trois partie pourquoi les médias ne peuvent être ni indépendants, ni objectifs, ni pluralistes. Mondes politiques, économiques et médiatiques servent, selon les réalisateurs, les mêmes intérêts puisque ceux qui les composent appartiennent à la même classe, et vivent dans le même monde. Une des personnes interrogées utilisent une image simple : dans une famille il y a trois frères, un fait de la politique, un autre dirige une entreprise et le troisième est journaliste.

A plusieurs reprises on voit que tous ces gens dînent tous les derniers mercredis du mois place de la Concorde à Paris, les fameux dîner du Cercle, pris en lieu symbolique de cette espèce de partouze incestueuse à laquelle participent grands journalistes, responsables politiques et dirigeants du CAC 40.

Conséquences directes de cette situation : les journalistes sont déconnectés des milieux auxquels ils s’adressent et ne peuvent pas comprendre la situation des “classes populaires”, et défendent en dernier lieu les intérêts de leur groupe qui est par nature conservateur.

Je me contente ici de restituer le propos du film, sans adhérer à l’ensemble du raisonnement, principalement parce que je me méfie des exposés trop manichéens….Je ne veux pas engager un débat sur le fond du film mais partager une réflexion qu’il m’a provoqué.

Je me demandais donc si nous ne payions pas là une fois de plus notre ultra-centralisme qui fait de Paris LE lieu de tous les pouvoirs ? Trouve-t-on la même situation en Allemagne où les politiques sont à Berlin, les principaux dirigeants économiques un peu partout mais surtout dans la Rhur, et les médias dispersés entre Hambourg, Francfort, Munich et Berlin… ? J’imagine qu’il y a une multitude de réseaux dans chaque ville mais pas un Cercle surpuissant où tout le monde partage ses infos et ses miasmes autour de verres baccarat.

Il faudrait y penser pour une prochaine vague de décentralisation… Soit en décentralisant le seul des trois qui est aux mains de l’Etat : c’est à dire le pouvoir politique (le Parlement à Toulouse, ça aurait de la gueule quand même !). Et par la même occasion, je crois pertinent de répéter qu’un média national qui ferait le choix de s’installer à Marseille parviendrait 1) à se rapprocher de la vraie vie 2) à s’éloigner géographiquement et donc moralement du Cercle et de ses miasmes.

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