Africa Fête : dix ans et toujours un pied sur le continent africain

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le 25 Juin 2014
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Africa Fête : dix ans et toujours un pied sur le continent africain
Africa Fête : dix ans et toujours un pied sur le continent africain

Africa Fête : dix ans et toujours un pied sur le continent africain

Si l'édition marseillaise d'Africa Fête célèbre ses 10 ans, l'événement originel reste bien plus ancien. Créé en 1978 par Mamadou Konté à Paris pour dénoncer les conditions des travailleurs immigrés en France, il s'est ensuite multiplié dans différents lieux et notamment à Marseille, aux Etats-Unis mais aussi en Afrique. Cette année, son homologue sénégalais fête ses 14 ans. Après les premières éditions à la Belle de Mai où se situent encore les bureaux du label Cola Production, puis un passage sur la Canebière, les organisateurs ont décidé de poser leurs valises à l'Espace Julien. Et comme chaque année, la manifestation s'attache à présenter au public la diversité des musiques africaines. La directrice et programmatrice du festival Cécile Rata le précise, "nous ne sommes pas du tout sur un registre traditionnel, mais au contraire nous proposons un registre très éclectique."

Dès ce jeudi soir, un groupe du Bénin se produira. Il s'agit du trio de femmes Teriba suivies vendredi soir des Tambours de Brazza, une formation de percussionnistes originaires du Congo et de Debademba, issu de la rencontre entre le guitariste burkinabé Abdoulaye Traoré et le chanteur malien Mohamed Diaby. Samedi, Moh! Kouyaté "issu d'une famille de griots guinéens" se produira suivi de Mamar Kassey "grand chanteur musicien du Niger" d'après Cécile Rata. Après chaque soirée, des "after concerts" dansants seront assurés : "Un collectif de DJ marseillais nous a proposé le concept d'une discothèque africaine. Tous les soirs, ils présenteront un mix particulier de vinyles des années 60, 70." Également au programme, une exposition de l'artiste Amadou Tounkara à l'Equitable café, à découvrir du vendredi au samedi 5 juillet. 

"Taper haut"

Mais au-delà de l'aspect artistique, les organisateurs s'attachent à conserver une dimension sociale. Ainsi, dans le village associatif ouvert ce samedi sur le cours Julien, une trentaine d'associations accueillera le public : "Ce rendez-vous existe depuis la première édition du festival. Certaines associations fabriquent des objets artistiques et réinvestissent ensuite dans des actions, notamment en Afrique de l'Ouest, d'autres comme Aides organisent un dépistage gratuit au VIH, le tout agrémenté d'animations musicales." Cette année, des élèves de CM1-CM2 de l’école Bernard Cadenat, située à la Belle de mai, seront conviés à découvrir les coulisses du festival. "L'idée est de sensibiliser les jeunes aux problématiques du son. Ils assisteront notamment aux prises de sons. Il faudrait rendre un peu responsables les festivals par rapport aux nouvelles générations."

Si l'événement est maintenu dans un contexte d'hécatombe festivalière, Cécile Rata exprime sa solidarité au mouvement des intermittents du spectacle : "On soutient le mouvement parce que sans les intermittents les festivals ne peuvent pas avoir lieu. Africa fête est un petit festival mais il faut continuer à taper haut et intervenir sur les structures comme les télés où il y a un autre public."

Programmation complète en ligne.

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