À Marseille, Cécile Duflot dénonce "un système politique rongé de l'intérieur"

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le 13 Nov 2014
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À Marseille, Cécile Duflot dénonce "un système politique rongé de l'intérieur"
À Marseille, Cécile Duflot dénonce "un système politique rongé de l'intérieur"

À Marseille, Cécile Duflot dénonce "un système politique rongé de l'intérieur"

À peine descendue du TGV, d'où elle avait admiré "les vols de grues en traversant la Bourgogne" – on vous fait grâce de son menu twitté en route – Cécile Duflot s'est plantée face aux caméras pour une dizaine de minutes d'interview. L'ancienne ministre a dû brasser large, de Sivens à l'accord Chine-États-Unis sur le climat en passant par un sujet plus local, un certain Jean-Noël Guérini. Alors que le président du conseil général des Bouches-du-Rhône lance ce soir son parti Force du 13, elle marque une volonté de rupture vis-à-vis d'"un système politique rongé de l'intérieur".

Présent aux côtés de la députée lors du second temps d'échange à l'intérieur de l'Écomotive – le QG des écologistes marseillais – le secrétaire régional Guy Benarroche pose EELV en "alternative face à GG, c'est-à-dire Gaudin et Guérini". Cette alternative pourra se construire "avec tous ceux qui voudront nous accompagner en donnant un sens précis aux alliances pas simplement sur des répartitions de responsabilités", ajoute-t-il. Co-présidente du groupe EELV au conseil régional, Sophie Camard aperçoit "une voie étroite du rassemblement, pour qu'on ne se retrouve ni tous seuls ni dans le reniement".

Mais tout cela semble bien plus applicable aux élections régionales de décembre 2015 qu'aux départementales de mars. En 2011, les écologistes avaient fait le choix de partir seul au premier tour, n'appelant que du bout des lèvres à faire barrage au FN au second tour. La fédération socialiste était alors, rappelons-le, présidée par Jean-Noël Guérini. Ce dernier a depuis démissionné du parti socialiste pour fonder le sien. Mais la question se pose toujours de la compatibilité avec EELV des candidats PS et même PCF qui pour la plupart n'ont toujours pas lâché leur président.

Sur ce point, Cécile Duflot se montre claire sur les conditions d'une alliance : une politique "de solidarité, de justice et de progrès social", comme les conseillers généraux qualifient celle de leur majorité départementale, ne saurait suffire. Elle semble par ailleurs garder un souvenir cuisant du ralliement de Karim Zéribi au candidat socialiste Patrick Mennucci, avant même le premier tour des municipales.

Un peu plus d'un an après son passage dans le studio de Marsactu, l'ancienne ministre du Logement et de l'Égalité des territoires revient sur les dossiers qu'elle a supervisé au gouvernement. Elle admet une mise en place compliquée des mises à disposition de terrains publics, dont le seul exemple marseillais est à La Blancarde. Mais défend la nouvelle géographie de la politique de la ville, dont le caractère "arithmétique" est dénoncé par l'adjointe au logement à la mairie de Marseille Arlette Fructus.

Un peu moins d'une heure après avoir descendu les escaliers de Saint-Charles, l'ancienne secrétaire nationale d'EELV les a remontés pour prendre le train pour Aubagne et l'usine Fralib de Gémenos. Puis son programme prévoyait un retour à l'Ecomotive pour un débat avec les militants locaux. Une après-midi au service d'une future candidature ? Face aux caméras elle a assuré qu'"on s'en fout de [l'élection présidentielle de] 2017". Mais dans une interview parue le matin même dans La Marseillaise elle confirme que "contrairement à avant 2012, [elle] ne [sent] plus ne pas avoir les épaules".

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Commentaires

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  1. exdixiemesection exdixiemesection

    sans commentaire !!!

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  2. Brutien Brutien

    Le vert est dans le fruit….;-).

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  3. Thierry5413 Thierry5413

    rouge de honte et verte de rage. L’écologie n’est pas un parti mais un sujet que partagent tous les acteurs politiques. Quand à EELV, ils sont une caricature de tous les travers de notre vie politique et du mode fonctionnement des partis qui ne représentent personne à part leurs dirigeants. Merci à Karim Zéribi d’avoir ouvert les yeux des militants sur le sens de l’engagement et le pragmatisme de la gamelle en ralliant PM avant le premier tour. Putain la gamelle qu’ils ont ramassée

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  4. Philippe Philippe

    Pour les gens de Gauche (non révolutionnaires et non abstentionnistes) dont je fais partie, échaudés depuis des années de leurs votes “utiles” systématiques, et en particulier pour ceux pour qui le gouvernement dit socialiste a franchi la ligne rouge en klaxonnant dans l’affaire Rémi Fraisse, EELV reste la seule alternative possible à un vote blanc…
    Ceci évidemment en passant au dessus des élus régionaux qui ne valent pas forcément tripette…

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  5. Siribou Siribou

    Pourquoi donner autant de place à un non évènement ?

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  6. Anonyme Anonyme

    mais cette dufflot er son parti represente meme pas 4 pour cent aux élections et on ne parle que d elle il faut completement la zapper

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  7. ForceduVert ForceduVert

    Le même jour, M Guérini tranforme son association en parti politique. C’était le bon jour pour dénoncer des pratiques qui déshonorent notre ville et le 13.

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  8. Electeur du 8e Electeur du 8e

    J’ai toujours trouvé marrante cette haine qui s’exprime à l’encontre d’EELV sur les forums internet, et qu’on voit ici aussi. Une haine d’autant plus étrange que ceux qui l’expriment ont pour principal argument le fait que, selon eux, ce parti ne représente ni ne pèse rien.

    S’il n’a aucun poids, il ne doit pas être bien gênant : pourquoi alors tant de haine ? Serait-ce que ses idées dérangent parce qu’elles obligent à se poser des questions ? L’anesthésie de la “pensée unique” est tellement plus confortable…

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  9. anonyme anonyme

    @electeur du 8èmè : l’écologie c’est un ministère d’Etat, pas un parti politique…
    La récupération politicienne qu’en a fait ce parti est odieuse. Je suis très engagé dans les questions environnementales et JAMAIS ces gens n’auront ma voix.
    Et même, en tant que citoyen attéré par la situation politique en France, je pense qu’il faut les combattre car leur démarche opaque concourt à la catastrophe.
    C’est de l’entrisme, au sens le plus strict.

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  10. Anonyme Anonyme

    C’est qui les verts à Marseille?

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  11. Ano du 5 Ano du 5

    Alors là c’est le comble. Qu’une personne comme elle donne des conseils après ce qu’elle laisse comme tâches indélébiles dans le paysage français suite à son bref passage au gouvernement.
    Comment des journalistes peuvent ils encore transcrire ses inepties..?

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  12. Brutien Brutien

    Au niveau associatif on trouve encore quelques personnes sincères, en revanche, ce parti est le refuge d’arrivistes issus de l’extrème gauche pour beaucoup, et qui se foutent de l’écologie, qui pour eux n’est qu’un moyen d’arriver aux postes qu’ils convoitent. La protection de l’environnement n’attendra pas eux pour se faire de toutes manières.

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  13. Anonyme Anonyme

    @bonalors : certes, sauf que quand la loi sur le logement de DUFLOT est strictment idéologique (pour ne prendre que cet exemple) : elle s’inscrit STRICTEMeNT dans les précédentes (besson-robien-borloo etc), c.a.d report de la gestion du parc HLM du public vers le privé (objectif fixé à TOUS les partis quand ils passent aux manettes) avec une touche laissée au libre arbitre du parti en place : en l’occurence investisseur = riche = méchant, positionnement idéologique de base. nul. nul, nul nul. Idéologique. NUL.

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