La ville de Marseille planifie la reconstruction de 52 écoles
Cet hiver, la ville de Marseille a dû gérer une polémique d’une rare intensité sur l’état de ses écoles (notre dossier est ici). Derrière les premiers travaux d’urgence, menés pendant les vacances de printemps et depuis quelques jours à la faveur de la pause estivale, un chantier d’envergure vient d’être lancé : la démolition et la reconstruction de 52 écoles (sur 444), réparties sur 32 sites.
Construites pendant les années 60, ces écoles dites GEEP “ont été préfabriquées en usine, et sont toutes identiques”, rappelle un appel d’offres publié début juillet et consulté par Marsactu. Posé en quelques lignes par la Ville de Marseille, le diagnostic confirme qu’elles sont frappées de “déformations des façades et menuiseries extérieures”, de “performances thermiques insuffisantes” et que leurs capacités d’évolutions sont “très limitées” pour des raisons de sécurité.
Si la tâche du candidat est officiellement d’évaluer le meilleur montage financier pour mener cette opération à bien, la réponse se lit entre les lignes : un contrat de partenariat public-privé, comme celui conclu pour le stade Vélodrome ou la rocade L2. L’appel d’offres livre aussi un premier planning, qui permettrait de signer le contrat en septembre 2019, quelques mois avant les municipales. Les travaux pourraient ensuite s’étaler sur 3 ans, pour une première estimation de 600 à 700 millions d’euros.
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Décidément nos élus agissent dans l’instant présent et ont l’art d’endetter sans retenue les générations futures.
Il serait instructif de pouvoir estimer le surcoût global d’un tel PPP par rapport à un financement classique sans compter que Marseille se prive de la maitrise d’ouvrage.
Les consortiums se font une rente de situation pour 30 ans avec la complicité active de nos élus et les citoyens et leurs futurs enfants payeront les loyers de la location des écoles.
Nos élus sont-ils au service des citoyens ou des banquiers et consortiums?
Se connecter pour écrire un commentaire.
On ne change pas une méthode qui perd !
Enfin pas pour tous le monde, il y a une toute petite minorité qui y gagne. ..
Se connecter pour écrire un commentaire.
Les quelques “fuites de robinets” vont coûter très cher in fine… Ces élus se moquent ouvertement des habitants de cette ville.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Les services techniques de la ville n’ont-ils pas les compétences pour mener cette opération en interne? Pourquoi externaliser un chantier de cette ampleur alors que l’effectif communal regorge d’ingénieurs et de techniciens qui viendront , en observateur, aux réunions de travail dirigées par des cabinets d’architectes privés…
Se connecter pour écrire un commentaire.
Je souscris à cette remarque pertinente, mais il s’agit quand même d’un grand chantier si l’on fait tout d’un coup.
Dans certains cas, un PPP peut être une solution si du côté de la collectivité il y a les compétences pour éviter que le contribuable soit pris pour une vache à lait, comme pour le Stade Vélodrome.
Mais là, c’est révoltant de constater que pour un investissement de type régulier et prévisible qui pouvait être étalé dans le temps, on n’ait pas cherché à mettre en œuvre les moyens de la ville, au moins en maîtrise d’ouvrage, voire pour certains travaux assez standardisés. Soit il y a les compétences et on les met en œuvre en impliquant les personnels, soit il s’agit d’effectifs essentiellement bien payés au statut très protégé, mais incapables de mener à bien ce type de chantier. Ces effectifs, souvent mal recrutés, sont alors inutiles. Alors quelle solution Regardneutre ?
Se connecter pour écrire un commentaire.
@JL41 . La reconstruction de 52 écoles restent un chantier somme toute de petite envergure pour les professionnels du bâtiment. La loi sur le recours obligatoire à un architecte pour la construction d’un bâtiment public ne permet pas aux services techniques de la ville d’intervenir sur la conception d’écoles. Mais pour alléger la facture globale, les opérations de déconstruction et la libération des 52 sites peuvent être menées séparément avec l’assistance technique et l’ingénierie de la ville. Par ailleurs toutes les missions de réaménagement des VRD des écoles et de leurs annexes pourraient aussi être extraites des PPP et confiées aux services techniques. Mais effectivement, cela demande des compétences — que les ingénieurs territoriaux chargés des bâtiments communaux doivent obligatoirement possédées— et un investissement des fonctionnaires communaux. Ils auront ainsi participé au plan écoles…
Se connecter pour écrire un commentaire.
@Regardneutre Tu peux citer des exemples où ces compétences internes ont fait merveille et permis d’économiser l’argent du contribuable ?
Se connecter pour écrire un commentaire.
On a là certainement une des explications de la gabegie financière locale, des personnels en quantité dont la “productivité” à tous les niveaux de la structure est très faible voire nulle (incompétence, paresse, absentéisme etc).
Se connecter pour écrire un commentaire.
Je n’avais pas vu ton commentaire avant de poster, il va bien en conclusion du mien !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Cette “affaire” est une nouvelle fois emblématique de l’incompétence municipale. Partout ailleurs l’entretien, voire la construction, des écoles se fait “au fil de l’eau” si l’on peut dire, on fonction des nécessités et des urgences. Quelle métropole engage un chantier sur 52 écoles subitement et sans planification préalable (Avril 2016 !!)? Cette méthode si on peut appeler cela une méthode est au demeurant applicable à toute la gestion municipale du domaine public, on laisse se dégrader les lieux et espaces pendant des années avant de tout reprendre de fond en combles. D’où cet aspect “mité” de la ville. Le problème des écoles est bien sûr autrement plus grave puisqu’il touche à l’éducation des enfants de cette ville. Ceci m’amène a modifier mon premier jugement, ce n’est pas de l’incompétence mais de l’irresponsabilité.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Il faut croire que le “Marseilleu bashing” a du bon. En six mois seulement, on est passé du déni total (le délabrement des écoles marseillaise, c’était selon not’ bon maire des “faits truqués, tronqués, déformé”») à un projet de reconstruction de 52 établissements : quelle accélération fantastique !
Le site internet de la ville continue cependant de vanter le “plan Ecole Réussite” et ses succès : “en 20 ans, 37 écoles ont été construites ou entièrement réhabilitées” (http://education.marseille.fr/plan-ecole-reussite-presentation).
Soit en moyenne moins de 2 par an. A ce rythme, il aurait fallu 220 ans pour les rénover toutes… : un tel délai illustre parfaitement que “les domaines de la jeunesse et de l’éducation [sont] une priorité” absolue pour la municipalité actuelle…
Pour être clair, précisons que les écoles dites “GEEP” visées par le programme de reconstruction sont parfois aussi appelées “Pailleron”, dont on sait depuis 1973 qu’elles souffrent d’un petit problème de conception.
Si la reconstruction de ces écoles s’était étalée au minimum sur les 20 dernières années, ce n’est pas 2 établissements par an en moyenne, mais 5 par an qu’il aurait fallu reprendre. Il y a fort à parier que le budget municipal aurait pu l’absorber – moyennant éventuellement quelques coupes du côté du bling-bling. L’imprévoyance et l’irresponsabilité de l’équipe municipale nous contraignent désormais à des contorsions pour trouver 700 M€ d’un seul coup – mais ces contorsions ne seront pas perdues pour tout le monde, j’en vois déjà qui salivent.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Alors c’est comme pour les sociétés des eaux, les programmes de construction changent de nom pour effacer les mauvais souvenirs. Il s’agit donc des écoles Pailleron, de sinistre mémoire (20 morts au Mans dans un incendie).
Les irresponsables du secteur public, qui s’arrangent toujours pour proposer aux élus qui les promotionnent, des « solutions » qui se traduiront par un accroissement de la dette, vont pouvoir dépenser 700 M€ à d’autres conneries. Aux échéances électorales on va pouvoir faire miroiter ces réalisations achetées à crédit et tout ce qui aura été fait avec l’argent qu’on nous sort des poches.
Soit le journaliste ronronne doucement avec ses lecteurs assoupis autour de lui, soit il se cabre pour sortir de ce rituel où domine la fainéantise intellectuelle. Parfois il réussit à embarquer un glissement d’opinion pour que ça bouge. C’est ce que j’appelle du travail discursif par rapport au blabla de répétition. Marsactu a joué son rôle dans ce glissement d’opinion en faveur de l’Ecole à Marseille. C’est le début d’un chemin vers moins d’exclusion. Continuons le combat !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Si vous saviez combien j’ai envie et je rêve de glissement….
Se connecter pour écrire un commentaire.
Le glissement jusqu’au toboggan puis l’éjection…
Se connecter pour écrire un commentaire.