La nouvelle vie de l’îlot Abadie, très loin de ses anciens habitants
Muré depuis près de dix ans, l'îlot Abadie s'apprête à accueillir de nouveaux habitants. La complexité de sa réhabilitation a enterré tout espoir de retour des anciens locataires dont le propriétaire avait été condamné pour ses activités de marchand de sommeil.
Rue Abadie, les logements insalubres ont été transformés en logements sociaux.
Commentaires
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En tant que contribuable et percepteur, je constate qu’on a dépense un million d’euros pour rénover chaque appartement.
Cette dépense me semble liée à l’absence d’entretien du bâti par le marchand de sommeil a qui on a payé 500 000 € pour acquérir son tas de locaux insalubres.
Questions :
– cette sommes a t elle été séquestrée au profit de ses victimes (occupants, mairie,…) ? ;
– des poursuites ou actions civiles ont elle été engagées sur ses biens personnels d’Allauch pour récupérer une partie des fonds ? Sinon, tout cela a été pour lui une opération très fructueuse.
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Bonjour,
Le marchand de sommeil, Dominique Sanchez a été condamné en juin 2003 à 2 ans d’emprisonnement avec sursis et à 100 000 euros d’amende auxquels s’ajoutent des dommages et intérêts pour les familles partie civile, dont les plus importants s’élèvent à un peu plus de 10 000 euros. Pour ce qui est des 500 000 euros pour l’achat de ses biens, il ne me semble pas que cette somme ait été gelée. L’acte d’achat est antérieur à la condamnation.
Sur le financement de l’opération de rénovation dans le détail, sur les 5,4 millions d’euros pour les deux lots (45 appartements), le bailleur, Nouveau Logis Provençal, apporte 4 millions d’euros. L’ANRU 500 000 euros, la ville de Marseille, le Conseil régional et le conseil général financent à hauteur de 300 000 euros chacun.
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Félicitations pour cet article qui expose de façon complète et nuancée le problème très complexe de la lutte contre l’habitat indigne – on pourrait dire les bailleurs indignes ! Telle que présentée, malgre le titre de l’article l’opération me paraît plutôt être un succès, vu l’ampleur des contraintes. Restent les questions du coût pour la collectivité et de l’impunité des marchands de sommeil. Cela renvoie à mon avis à la protection quasi absolue de la propriété privée dans notre droit, en dépit des usages indignes et quasi criminels que font certains propriétaires de leur “bien”.
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c’est pour ce journalisme et ce type d’article que je lis marsactu; tout y est, c’est complet , clair, intéressant et on y découvre une situation que nul autre titre (marseillais en tout cas) n’aborderait, à mon avis
Merci
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L’opération est en deux tranches : l’Ilot Abadie, qui compte 15 logements ; et une série de 8 immeubles dans les rues alentours, qui comptent 30 logements. L’ensemble de la rénovation comprendra donc 45 logements sociaux au final.
Le prix de revient de 5,5M€ TTC annoncé dans l’article ne concerne que les 30 logements de la seconde tranche. Si l’on considère que l’Ilot Abadie lui-même est revenu à 3,2M€, on arrive à un total de 8,7 M€ TTC (foncier + travaux + études + raccordement aux réseaux + TVA). Pour rassurer “Trésorier”, on arrive à un coût de 194k€ TTC par logement qui, s’il reste élevé, est plus réaliste.
Le total des subventions publiques pour les 45 logements (ANRU, Région, Département, Ville) s’élève à 1.630.000€ soit 18,6%. La somme est élevée, mais comme il est dit dans l’article, aucun investisseur privé n’aurait pu porter un tel investissement, seul un bailleur social a la capacité d’envisager une opération comme celle-là sur du très long terme. Et sans ces subventions, le projet n’aurait pas pu se faire.
Car on parle bien d’une reconstruction à neuf, et de véritables logements agréables et confortables : pas d’une rénovation légère comme on a pu en voir beaucoup dans le centre-ville.
La comparaison entre le nombre étonnant de familles relogées (69 !) et le nombre de logements réalisés dans l’Ilot Abadie (15 logements) montre l’exiguïté dans laquelle devaient vivre les anciens locataires….
Je partage l’appréciation des autres commentaires quant à la qualité de l’article, qui a la grande vertu de mettre l’histoire de cet îlot en perspective avec son passé. Merci pour la vidéo. Et merci de mettre en lumière ce petit bout de ville qui aura connu beaucoup d’histoire humaine, autant pour ceux qui l’ont habité que pour les ouvriers qui ont ouvré à sa rénovation.
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