Le Printemps marseillais se voit déjà à l’hôtel de ville mais néglige la métropole
La gauche n'affiche toujours pas de candidat pour diriger la métropole, dont les conseillers seront aussi élus dimanche 28 juin. La collectivité détient pourtant des compétences incontournables, débattues au sein de la campagne des municipales : transport, habitat, environnement...
Lundi 22 juin 2020, les têtes de liste du Printemps recevaient Olivier Faure du parti socialiste et Julien Bayou d'EELV dans une visite du Panier. Photo : Emilio Guzman.
Pas encore de croisiéristes en vue dans les rues étroites du Panier. Ce lundi 22 juin, la cohue se fait autour des soutiens nationaux du Printemps marseillais. “Vu le nombre que vous êtes, il se passe quelque chose à Marseille”, s’amuse Olivier Faure, secrétaire national du Parti socialiste, en s’adressant aux photographes. Bras dessus, bras dessous, Michèle Rubirola, ses principaux colistiers, Olivier Faure et Julien Bayou, secrétaire national d’Europe écologie-les Verts descendent les marches des Accoules. Ils veulent le cliché comme symbole d’une nouvelle ère politique, à Marseille et au-delà.
Sur fond d’affaire Vassal, le rassemblement de la gauche sent le mistral le pousser dans le dos pour gagner la mairie. Mais pensent-ils vraiment à l’autre enjeu, la métropole dont les conseillers seront aussi élus ce dimanche 28 juin. Quid de l’élection de son président et de ses vice-présidents qui suivra celle du maire en juillet ? Transports, habitat, aménagement du territoire, environnement… beaucoup des thèmes de préoccupation du Printemps marseillais dépendent de compétences de la métropole. À droite, Martine Vassal s’est déclarée depuis longtemps candidate pour se succéder à elle-même et fustige l’absence de vision de ces adversaires.
La gauche, pour l’heure, n’a toujours pas de candidat. La tête de liste Michèle Rubirola ne souhaite pas briguer les deux perchoirs. “Le travail est mené de façon concomitante pour trouver toutes les convergences possibles”, assure Yannick Ohanessian, tête de liste des 11/12, sans livrer plus de détails que cette formule sibylline.
“C’est étape après étape”
Pour Olivia Fortin, qui affronte Martine Vassal dans son fief des 6/8, il faut d’abord s’assurer de la victoire ce dimanche 28 juin, avant d’aborder la métropole. “C’est étape après étape. Vu le climat, on est 100 % concentré pour former nos assesseurs”, dit-elle. Benoit Payan candidat dans les 2/3 tient la même considération teintée d’une critique à peine voilée contre Martine Vassal, déjà double présidente du département et de la métropole : “Nous ne sommes pas boulimiques ni de pouvoir, ni d’ambition. D’abord nous avons rendez-vous avec Marseille. Si elle est gagnée, ce sera le signal d’un bouleversement, dans un territoire qui en a bien besoin.” Mais triompher à Marseille, ne signifiera pas obtenir la majorité dans l’hémicycle métropolitain. 42% des sièges reviennent à des élus marseillais et tous ne seront pas de gauche.
Lire notre article “tuto” sur l’élection métropolitaine.
Officiellement, l’enjeu ne sera donc à l’agenda du Printemps marseillais qu’au lendemain du second tour. Mais, déjà à l’intérieur du mouvement, selon nos informations, certains font les comptes pour envisager une majorité qui reste difficile à dessiner. Elle dépendra en particulier des résultats de second tour à Aubagne, Gardanne et Aix, ainsi que de l’éventuel soutien de maires de gauche déjà élu au premier tour. Quoi qu’il en soit, le Printemps marseillais ne fait pas campagne pour que le président de la métropole soit issu de ses rangs. “Clairement, en dehors de Michèle Rubirola, personne n’a la légitimité chez nous pour espérer gérer la métropole. Il faudra que ce soit un maire de gauche du département”, assure un candidat du Printemps marseillais.
Faire l’union à gauche se fera donc vraisemblablement autour d’un maire d’une autre commune, en capacité de satisfaire tout le monde. Des communistes aux anciens soutiens de Jean-Noël Guérini, la tâche s’annonce ardue. D’autant que dans l’hémicycle précédent, la gauche était déjà divisée avec deux groupes pour les élus socialistes, selon qu’ils soient de Marseille ou d’ailleurs.
“Bâtir une majorité de projet”
“Il faut arriver à trouver une cohérence. La métropole c’est un territoire polymorphe”, juge Jean-David Ciot, maire du Puy-Sainte-Réparade, ancien secrétaire fédéral du PS et ex soutien d’Emmanuel Macron à la présidentielle. Il en appelle à une “métropole de projet” pour sortir de “l’empilement des intérêts particuliers des maires”. Lui pourrait être président, au service de la communauté assure-t-il : “ça pourrait être moi si les gens le veulent. À moins qu’un autre maire ne soit plus consensuel.”
En attendant, le Printemps marseillais ne met pas en valeur son programme pour la métropole. “On est conscient de l’enjeu métropolitain, assure tout de même Olivia Fortin. Avec Debout Marseille on s’est mis d’accord sur nos priorités respectives.” Avant le premier tour, le rassemblement écologiste, qui a depuis fusionné avec le Printemps marseillais, avait été le seul à proposer un meeting commun avec des candidats d’autres communes de la métropole.
Sébastien Barles, ancienne tête de liste de Debout Marseille, se satisfait que la plupart des points de son programme soient repris sous la bannière du Printemps. Transports en commun, zone à trafic limité, aménagement urbain… Le programme fait consensus. En revanche, il ne sert pas de plateforme commune avec les candidats d’Aubagne ou d’Aix pourtant soutenus par les mêmes partis. Sébastien Barles reconnait la difficulté de parvenir à le faire appliquer, prévoyant “une majorité relative”. “Il nous faut arriver à bâtir une majorité de projet.” Au risque de favoriser l’inertie plutôt que le changement.
Commentaires
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Petite faute : Olivia au lieu de olivier fortin
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Il serait utile de relire vos articles et de corriger les fautes d’orthographe et/ ou de frappe
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Bonjour,
Nous nous relisons, nous relisons, mais il faut bien avouer que cela n’est pas toujours satisfaisant. En guise d’explication et non d’excuse, la petite équipe de Marsactu n’a pas d’équipe de relecteurs attitrés et nous, journalistes qui travaillons toute la journée sur nos propres articles (et sur la vie de l’entreprise), relisons les articles de nos collègues. L’exercice est souvent tardif et parfois, la fatigue emporte notre vigilance.
Soyez assurée que nous essayons d’améliorer cela et que nous réfléchissons à une meilleure organisation afin d’améliorer la qualité orthographique de nos productions.
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Bonjour Jean-Marie, Je suis toujours dispo !
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Cher Jean-Marie,
J’entends tout à fait votre réponse. Cependant, sans avoir besoin de recourir à un relecteur attitré, les traitements de texte proposent des correcteurs orthographiques qui, sans être parfaits, permettent néanmoins de limiter les fautes.
Je soutiens Marsactu depuis longtemps et je continuerai à le faire mais SVP juste un petit effort 😉
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C’est nous les relecteurs ! 😉 Il y a souvent des coquilles et des erreurs ce qui s’explique par la réponse de Jean-Marie Leforestier. Mais, j’ai remarqué qu’à chaque fois qu’un lecteur en signale une, elle est corrigée très rapidement. Ils sont très réactifs. Et Marsactu, on l’aime pour le contenu.
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Déjà que l’issue est incertaine à Marseille, ça semble encore plus incertain à la métropole. Et si la droite y restait majoritaire tandis que Marseille basculerait à gauche, nul doute que Martine fera tout son possible pour mettre des bâtons dans les roues de la nouvelle municipalité.
Mon pronostic : Payan aillant sacrifié ses ambitions personnelles et laissé le champ libre à Rubirola pour faire consensus, je verrais très bien un retour d’ascenseur en sa faveur pour la métropole.
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Effectivement, pour mettre fin aux délires mégalomaniaques des uns et des autres il faudra intégrer le regroupement dont les compétences portent sur les objectifs principaux du PM… et des 150.
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Un compte-rendu infidèle et problématique.
Il se trouve que j’ai pu écouter de part en part la petite conférence de presse tenue publiquement par les candidats en haut de la Place Bargemon dans laquelle se sont exprimés les visiteurs nationaux et les candidats locaux. Ce qui faisait un bel échantillon d’expressions politiques à quelques jours d’un scrutin décisif pour la Ville.Or le récit de cette visite, non seulement occulte la pluralité de ces expressions et l’intérêt spécifique qu’elle représente mais leur fait dire exactement l’inverse. Le signataire du papier – sauf erreur de ma part – est celui qui a posé, à la fin de la conférence, une question sur le seul sujet qui visiblement lui tient à cœur: la Métropole. Pourquoi pas, ce n’était pas idiot. Le problème est que la réponse de B. Payan était sans ambiguïté possible. Il a utilisé une image très simple que, même moi , j’ai pu comprendre. Celle des escaliers à gravir et de l’ordre des marches à respecter. S’ils restent concentrés sur le scrutin de Dimanche prochain c’est parce qu’ils ne le considèrent pas acquis et que l’élection n’est pas gagnée. La Métropole relève d’une autre logique, bien différente de celle de l’élection municipale, et surtout , vient APRES elle. Il a affirmé qu’ils s’intéressaient à ce scrutin métropolitain, qu’ils en parlaient entre eux, mais qu’il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs. Ce qui est très exactement l’inverse de la position qui leur est supposée par le titre qui me laisse pantois. C’est précisément parce qu’ils ne se voient pas déjà à la Mairie qu’ils ne veulent pas tout mélanger et “négliger” le scrutin municipale au profit du métropolitain qui lui succédera. La torsion est manifeste. Est-elle involontaire? Oui, parce que je la crois inconsciente.
Ce qui intéresse le journaliste avant tout autre chose, plus qu’écouter ses interlocuteurs ou décrire l’événement auquel il assiste , c’est …lui- même, ce qu’il pense de la Métropole.
Ce n’est pas un procès d’intention. C’est factuel . Jugez-en vous même: le titre et le corps du papier ne traitent en rien les positions exprimées hier par les acteurs politiques parce que le papier occulte littéralement ce qu’ils en disent dans la conférence de presse . Elle est enjambée au profit d’un débat sur les opinions du journaliste. Pourtant ce n’était pas un événement totalement anodin et négligeable que cette expression commune de dirigeants nationaux et de candidats sur la situation marseillaise. C’est même cette image insolite et inhabituelle qui a arrêté le vieux marseillais que je suis, coutumier de la division des force de gauche et, c’est elle, m’a donné envie de tendre l’oreille et de prêter attention. Et j’ai entendu des choses bien intéressantes. Olivier Faure a fait récit du tout début du rapprochement inédit des protagonistes, il a raconté les toutes premières visites de Madame Fortin et l’état du débat alors. Mais de cela, les lecteurs de Marsactu ne sauront rien; cela n’intéressait pas le journaliste…. Julien Bayoux a fait des déclarations importantes à mes oreilles sur la question sociale dans le positionnement politique des écologistes ; analyses qui auraient sans doute intéressées ceux qui sont concernés par le mal-logement dans le centre-ville ou les quartiers nord ou encore par la vague de problèmes sociaux qui déferlent sur notre ville. Mais de cela les lecteurs de Marsactu ne sauront rien ; l’intérêt du journaliste était ailleurs et sur le coup d’après. Encore une fois le narcissisme des journalistes a frappé. Je connais l’adage sur les faits et les commentaires…sur la liberté des uns et le sacré des autres. Je respecte l’opinion du signataire mais je suis préoccupé par l’occultation des déclarations qui biaise le récit de cette visite.
(Cela n’a aucune importance mais je précise que je ne suis membre d’aucun parti politique , ni candidat à aucune élection, ni familier des protagonistes du sujet)
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Bonjour,
Il n’est pas question dans cet article de diffuser mon opinion. Pour faire notre métier, nous faisons des choix d’angles. Il peuvent être discutés, et le sont d’ailleurs lors de nos conférences de rédaction.
Cet article n’avait pas pour objet de faire un compte rendu exhaustif de cette visite de soutiens nationaux au Printemps marseillais : soit un angle que nous n’avons pas choisi. Les thèmes annoncés par les candidats pour cette visite étaient ” logement et végétalisation”, donc deux thématiques qui dépendent des compétences de la métropole, d’où le choix d’angle que nous avons fait. Notons au passage qu’elles n’ont absolument pas été abordées au cours de cette visite du Panier.
L’élection métropolitaine est un des angles morts de cette campagne. Les conseillers métropolitains sont pourtant élu lors du même scrutin, par un système de fléchage (lire notre article “tuto” : https://marsactu.fr/municipales-le-tuto-la-metropole-lautre-election/). L’étape d’après, est donc seulement celle de l’élection à la présidence est aux vice-présidences de la métropole. L’enjeu de la future majorité à la métropole se joue pleinement le 28 juin.
La métropole détient des compétences incontournables et bien plus de pouvoir que la ville. De ce fait, nous sommes frappés depuis le début de cette campagne de ne pas voir les candidats, sauf rares exceptions, ne pas mentionner la place de cette collectivité tout en échafaudant des programmes municipaux dont bon nombre de propositions dépendent en réalité des compétences de la métropole. C’est le cas à Marseille, comme dans les autres communes. C’est le cas, à droite comme à gauche.
Cet article à propos du rapport à la métropole pour le Printemps marseillais s’inscrit à ce titre dans une série (lire notre article d’avant premier tour : https://marsactu.fr/lelection-a-la-metropole-le-scrutin-dont-presque-personne-ne-parle/). L’enjeu de la métropole aurait pu être posé dans le débat des élections municipales, comme a tenté de le faire Debout Marseille, avec un meeting et un programme commun à plusieurs listes écologistes du territoire. Ou encore comme la liste Fuveau verte et solidaire qui a aussi invité des listes de d’autres communes pour un meeting commun avant le premier tour.
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Y a tant de dossiers à Marseille-ville que même avec de la ”bonne volonté” et des personnes compétentes sans compter les employés dans l’administration et d’éventuels citoyens que le travail ne manquera pas.
Un deuxième mandat si les ”petits cochons” ne les mangent pas…Pourquoi pas!?
Mais attendons comme dans une rencontre sportive quand même, que les électrices-teurs se prononcent. La glorieuse incertitude de la ”Démocratie”…!
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Les élections ne sont pas encore gagnées (et leur issue est bien incertaine). Il sera toujours temps de décider d’une ou d’un candidat à la Métropole après cette échéance. Lors du 3e tour par exemple…
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Je suis surpris de voir qu’on écarte complètement l’hypothèse de voir le RN emporter 3 secteurs (6, 7 et 8). Dans celui que je connais (le 6ème) c’est le RN qui a le vent en poupe. Et déjà le PM se partage les postes. Il faut se réveiller et répondre aux électeurs de droite en déshérence. Sinon, le réveil risque d’être sacrément difficile le 29 au matin.
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Comme c’est expliqué dans un des commentaires, rien n’étaye le titre de l’article, et l’auteur s’est un peu emballé.
Pour ma part ce n’est pas vraiment pour ce genre d’articles bâti avant tout sur des on-dit, des projections et des hypothèses que je me suis abonné …
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Il y a clairement une torsion entre l’article et le titre. La torsion se situe sur le choix du verbe “néglige” dans le titre qui est vraiment incohérent avec ce que raconte l’article. Mais le titre a surtout pour fonction d’attiser la curiosité du lecteur… et taper sur des politiques, ça fait toujours plus vendre-)
Allez, les gars, on vous en veut pas, vous êtes des paragon de l’éthique journalistique par rapport à la Provence qui nous aura fait une couverture de la campagne électorale digne d’un OM-VA ! Je pense que ce sera un cas d’étude dans quelques années dans toutes les écoles de journalismes de France !
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