Le CSA attentif aux interventions du directeur éditorial de La Provence sur France 3

Franz-Olivier Giesbert en 2012. Pierre Metivier / Flickr

En début d’année, les syndicats représentants des journalistes de France 3 étaient vent debout après avoir appris la présence de Franz-Olivier Giesbert, directeur éditorial de La Provence, sur les plateaux des débats politiques à l’occasion des municipales. “Nous nous opposons à sa présence en raison de ses prises de position partisanes”, indiquaient alors la CGT, le SNJ et Sud en rappelant ses accointances supposées avec la candidate LR Martine Vassal. Dans la foulée, ils avaient saisi le conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). L’objectif symbolique était de vérifier si les interventions du chroniqueur seraient comptabilisées comme temps de parole imparti à la candidate. Les syndicats se questionnaient notamment sur un édito paru dans La Provence, particulièrement critique envers les adversaires de Martine Vassal et élogieux à son égard.

Le CSA vient de leur répondre. L’institution de contrôle des médias rappelle entendre “par soutien toute personne qui appelle explicitement à voter en faveur d’un candidat”. Il ajoute : “dès lors, si l’intéressé devait exprimer une position répondant à cette définition, ses propos seraient comptabilisés au titre du temps de parole du candidat.” Ce qui ne vaut pas pour l’édito sus-citée, paru hors période électorale, qui dans tous les cas ne rentre pas dans le domaine du CSA qui ne contrôle que l’audiovisuel. “Le CSA n’a pas jugé notre démarche farfelue ou illégitime, elle a été, au contraire, sérieusement analysée, réagit l’intersyndicale. Il va regarder avec une attention particulière, si elle a lieu, l’intervention de Monsieur Giesbert pendant le débat sur Marseille afin de vérifier si celle-ci est orientée en faveur de la candidate en question.”