Leurs trottinettes évincées des rues marseillaises, les salariés de Lime dans l’incertitude

Ils étaient les pionniers, à Marseille, de la trottinette électrique en libre-service. Les salariés locaux de Lime, – l’opérateur qui s’est lancé en janvier 2019 – déplorent aujourd’hui la fin de leur activité. La mairie vient en effet de choisir de ne pas retenir l’entreprise américaine au terme d’un appel d’offre. Rencontrés par La Provence les intérimaires et prestataires de Lime, qui faisait travailler une cinquantaine de mécaniciens dans ses ateliers de l’Estaque, ainsi qu’une centaine de collecteurs pour récupérer les véhicules et les recharger, font triste mine. “On a vécu cette annonce comme un séisme (…) On a essuyé les plâtres et voilà ça se termine là on va supprimer 150 emplois, ce n’est pas croyable”, confie Jérôme, responsable mécanique.

Réunis en collectifs, les employés de Lime manifesteront devant la mairie mercredi matin, alors que les trois prestataires retenus seront reçus par l’adjoint au maire. Interrogé par le quotidien, l’élu en charge du dossier à la Ville, Jean-Luc Ricca, explique que la sélection s’est faite “dans la transparence la plus totale” et avance que Lime aurait pu répondre à l’appel d’offre “de manière plus professionnelle”. La question de la part du chiffre d’affaire à reverser à la Ville aurait notamment posé problème, croit savoir La Provence. Quant à la question sociale, le conseiller municipal délégué promet d’évoquer la question avec les prestataires reconnus, et de “servir de pont entre les uns et les autres”.