Ce que Jean-Noël Guérini a déclaré aux juges ? Pas grand chose

Le Canard et Le Parisien de ce matin ont pu consulter les 10 pages du  procès-verbal  de l’audition de Jean-Noël Guérini. Les petits veinards. Oui on sait c’est un métier. Bien évidemment JNG nie tout en bloc. « Vous n’avez devant vous pas du tout un bandit, pas du tout un voyou » a expliqué selon le Parisien le président-soit-disant-désormais-d’honneur du conseil général des Bouches-du-Rhône aux juges Duchaîne et Philippon qui l’ont écouté bien sagement.

Pour le reste il n’y est pour rien. Les ordinateurs détruits la veille d’une perquisition par son dir cab Rémy Bargès ? « Je n’ai jamais donné d’instruction en ce sens » relate le Canard. Ou encore : « ces ordinateurs ne renfermaient aucun secret particulier » (Le Parisien). Si ce n’est « un certain nombre d’informations à caractère politique » et « notamment des notes sur les subventions d’associations, et des attributions de logement », avait déclaré Bargès, mis en examen pour destructions de preuves, aux enquêteurs…

Et pour la décharge du Mentaure dont le CG a voté des subventions et a fait une préemption sur un terrain ensuite exploité par son frère ? Même chose, pas au courant : « le président du conseil général ne rentre jamais dans le détail des subventions » (Le Canard). Une version toutefois contredite lors de son audition, si l’on en croit Médiapart, par sa conseillère spéciale Béatrix Billès : «Contrairement aux usages, ce n’est pas le service du patrimoine qui a décidé de l’opportunité de préempter ou pas les parcelles, mais le cabinet du Président». Le site d’infos affirmant également que « le délai légal de préemption du conseil général expirant au 23 novembre 2004, Jean-Noël Guérini se fend même d’une lettre aux conseillers généraux pour avancer de quatre jours la commission permanente » qui la votera.

On notera au passage un changement de stratégie dans la mesure où les deux frères ont toujours expliqué que cette préemption avait été faite à la demande de la préfecture, dont le locataire de l’époque est un certain Chrsitian Frémont, aujourd’hui directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy. C’est plutôt pour «  une véritable raison environnementale » que cette préemption a eu lieu. Sauver le liseron duveteux ? Ah, la petite fleur.

Quant à Alexandre Guérini, son ainé condamne bien évidemment  » ses fantaisies téléphoniques« , et son « comportement intrusif« . On est quand même un peu loin d’un lâchage total, il n’allait pas non plus en dire du bien. C’est surtout les collaborateurs du CG qui prennent. En gros avant c’était « lui c’est lui, moi c’est moi », maintenant c’est « eux c’est eux, moi c’est moi ». Une défense qui n’a en tout cas pas eu l’air d’avoir ébranlé les juges qui ont mis en examen comme prévu JNG, y compris pour « association de malfaiteurs« .

Jean-Noël Guérini lâche son frère sur LeParisien.fr

Et en bonus dans la Canard de cette semaine, une prises de bec plutôt sympa sur notre ami à la carte de visite extensible, Muso « le cacou de boule ». A consommer bien entendu sans modération.