Suicide au travail de Yannick Sansonetti : Lidl fait appel de sa condamnation

Info Marsactu
le 14 Août 2018
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Condamné en juillet à verser des dommages et intérêts à la famille de l'employé qui s'était suicidé sur son lieu de travail à Rousset, Lidl France a décidé de faire appel.

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L'entrepôt Lidl, aujourd'hui vide, où Yannick Sansonetti a mis fin à ses jours en 2015. (LC)

L'entrepôt Lidl, aujourd'hui vide, où Yannick Sansonetti a mis fin à ses jours en 2015. (LC)

Lidl France a décidé de faire appel de la décision de justice lui imputant une responsabilité dans le suicide d’un de ses employés de Rousset. Le 4 juillet dernier, l’entreprise avait été condamnée en première instance par le tribunal des affaires de sécurité sociale des Bouches-du-Rhône dans l’affaire du suicide en 2015 de Yannick Sansonetti, un de ses salariés employé dans l’entrepôt de Rousset.

La justice civile avait conclu à une faute inexcusable de l’entreprise ayant entraîné la mort de ce cadre. Le tribunal avait fixé les dommages et intérêts à 90 000 euros pour la mère du défunt, sa compagne et son fils. La décision s’appuyait notamment sur un rapport de l’inspection du travail pointant des conditions de travail intenables, un “état de souffrance critique” et l’absence de prise en compte des risques psycho-sociaux au sein de cet entrepôt Lidl de Rousset.

Un autre procès attendu au pénal

Contacté, Lidl France n’a pas souhaité commenter ce recours auprès de Marsactu. À l’audience, l’avocate de l’entreprise avait assuré qu’aucun signal n’avait pu alerter la direction du mal être de Yannick Sansonetti. Il n’y avait, selon Me Beaumont, “rien qui puisse faire remonter l’idée d’un problème” et le salarié avait, à ses yeux “un rythme de vie comme nous tous. C’est une personne tout à fait formée, qui a les compétences et les moyens de faire son travail, qui n’a rien signalé”. Se faisant porte-parole de son client, particulièrement silencieux dans cette affaire, Me Beaumont avait largement dénoncé l’exposition médiatique du drame.

La cour d’appel d’Aix-en-Provence devra donc à son tour se pencher sur ce sujet, alors qu’un procès au pénal est aussi attendu par la famille de Yannick Sansonetti, même si sa date reste encore inconnue. L’entourage du défunt espère faire reconnaître ce suicide comme un symbole du phénomène de burn out, l’épuisement professionnel souvent dû à des objectifs inatteignables imposés au salariés. En février, une proposition de loi, rejetée depuis, avait été portée par le député France insoumise François Ruffin. Nourrie notamment de témoignages de salariés de Lidl, elle avait été symboliquement baptisée du nom de Yannick Sansonetti.

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Commentaires

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  1. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Ce recours de Lidl est indécent !

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  2. hyacinthe hyacinthe

    il faut signaler que la gestion de crise est importante lors d’un suicide au travail car cela peut s’avérer très traumatisant aussi pour les collaborateurs témoins , fortement touchés par un sentiment d’insécurité, d’épuisement professionnel pouvant augmenter les risques de dépression et de troubles psychosomatiques suite à un état post de stress post-traumatique : http://www.officiel-prevention.com/formation/formation-continue-a-la-securite/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=139&dossid=567

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