Gemalto France : un déficit organisé ?

En passe d’être racheté par Thalès, Gemalto a-t-il chargé la mule de sa filiale française pour faire passer son plan social ? C’est le scénario détaillé ce lundi par l’Humanité qui rappelle que depuis les ordonnances travail, la santé économique d’une entreprise ne s’apprécie qu’à l’échelle nationale sans tenir compte de ses éventuels bénéfices à l’étranger.

“L’ensemble du top management, soit une trentaine de personnes, est payé par une société qui s’appelle GIS. C’est Gemalto France qui règle l’addition alors qu’ils dirigent clairement Gemalto NV [le groupe mondial, ndlr]“, explique au quotidien le syndicaliste Force ouvrière Christophe Bassas.

Au sein de l’entreprise spécialiste des cartes à puce, tout est fait pour une conclusion avant la fin du premier semestre du plan de sauvegarde de l’emploi qui prévoit la suppression de 288 postes dont 207 sur les sites de La Ciotat et Gémenos. Selon le journal, en cas de signature rapide d’un accord, la revalorisation annuelle des salaires passerait de 0,5 à 2%… pour ceux qui resteront.