Gemalto refuse l’offre de rachat de la société informatique Atos

Le groupe Gemalto, en grandes difficultés depuis plusieurs mois, vient de faire savoir par voie de communiqué qu’il déclinait l’offre publique d’achat (OPA) de la société Atos. Spécialisé dans l’informatique et dirigé par l’ancien ministre de l’économie et des finances Thierry Breton, Atos proposait 4,3 milliards d’euros pour une action à 46 euros, soit 42 % supplémentaires par rapport au dernier cours de Bourse.

Une proposition qui “sous-estime de manière significative” la valeur de Gemalto, avec une prime de “seulement 3.5 % par rapport au cours moyen de l’action sur les douze derniers mois” indique le communiqué. Mais outre le prix de rachat, Gemalto estime également que la proposition, censée être “amicale”, ne “ne propose pas de stratégie convaincante par rapport aux perspectives de Gemalto en tant qu’entreprise autonome.” Gemalto tenterait-il, avec ce premier refus, de faire monter les enchères ? Pour les syndicats, la question se pose.

Anciennement roi de la carte à puce, le groupe s’est redirigé vers la sécurité informatique et la tentative d’OPA survient alors qu’Atos est dans une logique de croissance par rachat de sociétés concurrentes ou complémentaires avec pour objectif la formation d’un nouveau géant mondiale de la cybersécurité, de l’Internet des objets, des paiements électroniques et de la sécurité des Etats.