47 jours de grève à la SNCM, tout ça pour ça ?

À la une
le 24 Mar 2011
25
47 jours de grève à la SNCM, tout ça pour ça ?
47 jours de grève à la SNCM, tout ça pour ça ?

47 jours de grève à la SNCM, tout ça pour ça ?

«  en conséquence le préavis en cours à effet du 1 février est levé ce jour« 

C’est signé Frédéric Alpozzo au nom du syndicat CGT des marins de Marseille et de Patrick Panzani du SAMM corse (syndicat autonome de la marine marchande), juste en dessous de la signature Marc Dufour, le directeur général de la SNCM. C’est par cette séance d’autographes, en bas d’un simple document de deux pages intitulé « protocole de fin de conflit », que le 18 mars dernier, s’est terminé le plus long conflit social de l’histoire de l’armateur du boulevard des Dames, après 47 jours de grève.

Quelques heures avant, les marins CGT, réunis en assemblée générale à bord du « Paglia Orba », avaient voté la reprise du travail. En bas du protocole d’accord, la signature du leader CGTiste est ramassée, presque timide. Celle de Dufour est beaucoup plus imposante, sûre d’elle, victorieuse. Tout un symbole. Car derrière les communiqués de presse fanfarons de la CGT « on a fait plier l’état et Véolia » et ceux, magnanimes, de l’armateur « il nous faut maintenant tourner la page« , la CGT est en réalité sortie fanny de cet interminable conflit. Le Paglia Orba a accouché d’une souris. Et cette berezina n’est une bonne nouvelle pour personne. Ni pour la SNCM, ni pour les marinsni pour Marseille. Chronique d’un échec annoncé :

Le jour où le Liamone a fait déborder le port de Nice….

On s’en souvient, la grève a démarré quand le président du conseil général des Alpes-Maritimes et à ce titre en charge du port de Nice Eric Ciotti, également premier porte flingue du maire Estrosi, a décidé de limiter les traversées entre Nice et la Corse durant la saison estivale. C’est vrai qu’année après année, les ferries étaient de plus en plus nombreux et de plus en plus gros à entrer et à sortir dans ce port de centre-ville. Pendant la pleine saison, les riverains avaient parfois l’impression d’être plutôt dans la couchette d’un de ces navires que dans leur lit. Et pour Ciotti et Estrosi, y’a pas photo, 300 électeurs pèsent plus que 30 000 touristes qui votent ailleurs. On ferme les frontières.

Du coup Marc Dufour, le nouveau directeur général de la SNCM n’a pas beaucoup insisté quand il a vu que cette nouvelle réglementation lui permettrait de faire quelques économies sur une de ses lignes les moins rentables en désarmant un ferry entre Nice et la Corse, le Liamone, faisant passer la flotte de l’armateur marseillais de 10 à 9 navires. Casus belli pour la Confédération générale des travailleurs. Comme Marsactu vous l’a déja raconté, il s’agissait en réalité d’un faux prétexte, car les marins savaient très bien que cette liaison était de toute façon à terme condamnée. Trop coûteuse, pas du tout écolo avec les NGV (navires à grande vitesse) – sortes de Concorde des mers – et leur prodigieuse consommation de fioul, et que jamais Estrosi et Ciotti ne reviendraient sur leur décision.

Mais malgré tout, comme le Liamone, ce fleuve corse qui peut tout à coup devenir furieux et créer des crues terribles, cette vraie/fausse histoire niçoise à été le point départ d’un conflit que personne à la SNCM n’aurait imaginé aussi long et si difficile. Cette intenable revendication de départ, conserver une flotte de 10 navires, sera à peine évoquée dans la négo finale. La SNCM assurant simplement que la suppression de ce 10e navire n’entrainera aucun licenciement, et que les lignes niçoises seront compensées par de nouvelles à Marseille. Mais sans dixième bateau.

On ne donne pas à boire aux ânes qui n’ont plus soifs

Si la direction de la SNCM n’a rien lâché, c’est aussi que ses deux actionnaires principaux, Veolia et l’Etat, se désintéressent aujourd’hui totalement du sujet. Veolia n’a en réalité jamais vraiment voulu de cette encombrante filiale. La multinationale française était montée il y a 5 ans dans cette galère uniquement sous la pression d’un oukaze villepinien, alors premier ministre de Chirac, parce que la privatisation de l’armateur public était en train de tourner totalement au fiasco. C’est William Butler, un financier de haut vol, spécialiste de la reprise de canards boiteux, de la même promo « Voltaire » à l’Ena que DDV, qui avait le premier flairé la bonne affaire et avait récupéré à prix groupon la compagnie maritime au bord du dépôt de bilan. Win-win : l’Etat se débarrassait de son boulet et Butler faisait le deal du jour, en se disant qu’il arriverait bien à refourguer la SNCM un jour ou l’autre en l’ayant un peu restructuré au passage.

Wall Street et Proglio

Mais c’était sans compter sur le prédécesseur d’Alpozzo, Jean-Paul Israël, la terreur des patrons de la SNCM. Forcément, Walter Butler, avec un nom pareil (son père est d’origine américaine mais lui est tout ce qu’il y a de plus français) et son CV, il faisait plus penser à Michael Douglas dans Wall Street qu’au patron d’une entreprise publique, comme ces haut fonctionnaires qu’Israël a vu défiler pendant des années boulevard des Dames. Pour souhaiter la bienvenue au pote de Villepin, la CGT et le terrible STC (syndicat des travailleurs corses) avait donc sorti les Zodiac, les fumigènes, et déclenché une méga-grève à l’automne 2005, réussissant à faire couler au fond du Vieux-Port le bel accord Villepin/Butler.

Le chiraquien Henri Proglio, à l’époque encore patron de Véolia, et malgré les réserves de son conseil d’administration, avait dû venir en trainant les Weston sauver Marseille et la SNCM, sur ordre présidentiel. Ce qui a permis, au passage à Butler Capital de faire une belle culbute quand il a revendu ses actions à Veolia, obligé de lui racheter pour prendre le contrôle total de la compagnie. Israël avait raison : Wall Street n’était pas vraiment si loin. Grâce à la légendaire bonne entente qui lie Proglio à la CGT, un accord fut vite trouvé entre Jean-Paul et Henri, Veolia récupérant la majorité du capital, l’Etat en conservant 25%, et les salariés eurent droit à 9%. Personnel, comme on dit au casino. Un plan social discret fut mis en place dans la foulée et la nave va.

Mais cette belle petite histoire, c’était en 2006, il y a donc un siècle. Depuis beaucoup d’eau a coulé dans le Liamone. Sarko a pris la place de Chirac, Villepin a failli se retrouver accroché à un croc de boucher, et Proglio après être devenu sarkozyste, a quitté Véolia pour EDF. Aujourd’hui les nouveaux actionnaires, ils n’en ont donc pas grand chose à faire de la Société nationale Corse Méditerranée. Et on reste poli. Avec en plus Thierry Mariani comme secrétaire d’Etat aux Transports, on ne vous fait pas un dessin.

Pourissement

Et ça a été la deuxième grave erreur tactique de Alpozzo. Il a fait une grève à l’ancienne, comme au bon vieux temps. Résultat, Veolia et l’Etat, n’avaient rien à perdre , à ce que le conflit pourisse. Et au contraire tout à y gagner. Les quelques millions d’euros perdus dans le conflit ne se verront à peine dans la ligne du bas des comptes de son actionnaire majoritaire. Ca leur coûterait presque moins cher de laisser les bateaux à quai que de les faire naviguer, surtout pendant la basse saison. Dufour le nouveau patron passe pour un dur, et Mariani aussi. Ca tombe bien ils aiment ça.

Ils ont donc attendu tranquillement que Alpozzo et ces hommes fatiguent, aidés par un Hugues Parant, le nouveau préfet de la région Paca, qui se fit une joie d’envoyer ses CRS distribuer quelques bourre-pifs quand la CGT essaya de bloquer les passes du port de commerce. Ce jour-là, 14 marins furent arrêtés. Dans le protocole d’accord, la CGT a obtenu qu’ils n’aient pas de sanction disciplinaire. Veolia a signé, pas l’Etat. Ce sera à la justice de décider. Et il n’est pas certain qu’elle ait envie cette fois de passer l’éponge.

L’affaire Corse

L’autre difficulté pour Alpozzo a été de devoir faire face à l’union sacrée de nombreuses organisations patronales, politiques, syndicales, relayées par les médias insulaires. Déjà la Corse, via son assemblée territoriale (sorte de super conseil régional), est le premier client de la compagnie marseillaise. Chaque année l’Etat verse à la Corse, 180 millions d’euros, une « dotation transport » qui doit servir à ce que les Corses ne soient pas pénalisés par le coût des produits importés du continent, en subventionnant une grande partie des surcoûts liés au transport. La très grande majorité de cette somme est destinée au maritime, et la plus grande part va à la SNCM, sous forme d’une délégation de service public (DSP).

Mais peu à peu ce système s’est enrayé. A côté de la DSP, l’office des transports – qui gère pour l’assemblée territoriale cette enveloppe – a commencé à verser d’autres aides publiques importantes (35 millions l’an dernier) sous forme « d’aide sociale ». En gros, on verse une subvention publique par passager transporté, qu’il soit résident corse ou pas. La SNCM en profite un peu, mais surtout son concurrent, la Corsica Ferries.

Dans le brouillard

Et là on commence à marcher sur la tête. Car la Corsica navigue sous pavillon italien de deuxième catégorie, ce qui lui permet d’embaucher des marins non-français, à des coûts salariaux et sociaux largement inférieurs à l’armateur marseillais. D’autre part, Corsica fait partir la grande majorité de ses bateaux jaunes de Toulon, où la aussi les coûts de manutention portuaire sont de 30 % moins élevés que ceux du port de Marseille. Résultat, en quelques années, cette compagnie est devenue leader sur la Corse, avec plus d’un million de passagers transportés et à mis la SNCM au bord du gouffre.

Pourquoi pas, c’est sain la concurrence. Mais un peu comme dans l’aérien avec Ryanair, à condition qu’elle soit loyale. Car dans ce cas de figure, Corsica bénéficie de subventions publiques, sans aucune transparence. L’office des transports corse attend toujours les comptes de l’entreprise pour savoir où son actionnariat est basé – en France, en Italie, en Suisse ? – et vérifier qu’elle répond bien à toutes les exigences liées au fait de recevoir de l’argent du contribuable français. Pour l’instant c’est le grand brouillard. On navigue à la corne de brume.

Réforme des aides

Ce combat, Alpozzo l’a aussi mis sur la table de la négo. Et c’est tant mieux. Mais un peu tard. En restant intransigeant sur cette affaire de dixième bateau niçois, son discours sur cette concurrence déloyale est resté dans les cales. Là-aussi dans le protocole de sortie de crise, l’Etat a donné quelques assurances sur le fait qu’il verrait ce qu’il peut faire sur ce sujet. Mais Thierry Mariani préfère défendre les taxis avignonnais que les marins marseillais. C’est plus facile et électoralement ça paye plus.

La Corsica peut dormir tranquille. Plus gênant pour la SNCM : la nouvelle majorité de gauche de l’assemblée territoriale, qui a sorti l’an dernier l’UMP, a décidé de prendre la vaca par les cornes, et de réformer ces aides publiques, et notamment la DSP. Le plan c’est de ne plus financer les « passagers », donc de supprimer « l’aide sociale ». Bonne nouvelle pour la SNCM. Mais aussi de ne plus financer via la DSP que les cargos mixtes fret et passagers. Et ça c’est un véritable tomahawk tiré vers l’armateur marseillais. C’est tout bénéf pour l’autre armateur marseillais, la très discréte Méridionale, qui appartient au tout aussi discret groupe de transport STEF/TFE. Le seul qui réussit avec ses trois cargos mixtes, a toucher également une part du gateau de la DSP, où il est associé avec la SNCM, et lui à gagner de l’argent.

Tous contre Marseille

Ce modèle de cargo mixte, avec le fret sponsorisé et les passagers en plus, est un des plus rentables. Mais pour la SNCM actuelle, qui ne possède que quatre navires de ce type, cela voudrait dire le désarmement d’au moins deux ferries, avec les économies de personnel qui vont avec. Et banco pour la Corsica qui pourrait récupérer tout le trafic passager. Mais même si le président de l’assemblée territoriale, Daniel Bucchini, appartient au Front  de Gauche et est plutôt proche idéologiquement de la CGT Marins, il n’a pas vraiment le pouvoir et c’est le radical Paul Giacobbi le vrai patron de l’institution en tant que président de l’exécutif corse. Et lui comme les autres composantes de l’assemblée territoriale, les socialistes, l’UMP, les natios, c’est TCM : Tous Contre Marseille, et ses marins CGTistes.

Ils ne sont pas tous d’accord sur ce qu’ils veulent faire : les natios une compagnie régionale avec le soutien du STC – qui ne s’est pas vraiment montré solidaire de la CGT marseillaise pendant le conflit, c’est le moins qu’on puisse écrire – l’UMP tout libéraliser, le PS et les radicaux réformer la DSP. Mais ils sont tous d’accord en revanche, pour diminuer le versement de la DSP, d’au moins 40 millions d’euros, et tout ça principalement sur le dos de la SNCM. De toute façon ils n’auront pas le choix : l’Etat leur a bien signifié qu’il ne leur versera pas un euro supplémentaire pour la dotation transport, et la DSP coûte de plus en plus cher à la Corse, notamment avec l’augmentation des prix du carburant, dont une grande partie est à sa charge.

L’Office des transports corse a donc profité de la grève des marins marseillais pour sortir du macchia, par la voix de son nouveau président, le radical Paul-Marie Bartoli, dans une terrible interview donnée en pleine grève à France 3 Corse. Il y explique tout le mal qu’il pense de la SNCM « qui n’aura pas un sou pendant la période de grève« , qu’il faut dans la nouvelle DSP ne financer que des cargos mixtes, et que si à cause de cette réforme, des emplois devaient être touchés, ça ne pourrait être que des emplois marseillais et non corses. Allant même jusqu’à expliquer que c’est lui qui avait demandé au préfet de la région Paca de faire donner les CRS afin de faire stopper la grève.

Et ils sont où ? Et ils sont où ? Et ils sont où, les Marseillais ?

Et bien évidemment cette incroyable charge a été reçue à Marseille dans l’indifférence générale. Gaudin et son premier adjoint Roland Blum, pas un mot. C’est vrai que c’est plus facile de dénoncer dans les médias  » la CGT, cancer du port » que de s’occuper des dossiers. Lors du dernier conseil de surveillance du Port, aucun représentant de la mairie de Marseille n’était là. Ni Gaudin, ni Blum. On est d’accord ce n’est pas une réunion de CIQ à Mazargues non plus. Guérini ? Pas une lettre, pas un coup de téléphone . Sans doute un peu gêné pour s’exprimer sur le sujet à cause de sa bien discrete casquette d’administrateur de la Socoma, une société de manutention portuaire dont un des plus gros clients est … la SNCM. Et un conflit d’intérêt de plus ?

La Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseile Provence. Rien non plus. Ils préferent inaugurer des expositions sur la publicité sur les messageries maritimes. Peut-être que là-aussi la double casquette vice-président de la CCI en charge des transports et numéro 2 de la Méridionale de Marc Reverchon le met dans l’embarras pour évoquer la SNCM. Nous avons essayé de le joindre à deux reprises sur son mobile. En vain. Seule la région Paca se bouge un peu. Vauzelle, sous la pression de son vice-président Front de Gauche Coppola, ayant annoncé qu’il allait déposer un projet de loi pour interdire le dumping social de Corsica. On verra.

Coincé entre le jusqu’au boutisme de la CGT et l’indifférence des décideurs marseillais sur l’avenir de leur port, les jours de la SNCM s’annoncent plutôt sombres. Et c’est 1800 emplois qui sont en jeu, dont 1000 à Marseille. Pendant ce temps, la Corse se bouge, essaie de monter une compagnie régionale, réforme sa DSP, et Corsica continue à remplir ses bateaux. Et après 47 jours de grève la CGT, à côté de quelques augmentations pour une poignée de marins, aura arraché de l’Etat et de Véolia une vague promesse de rester au capital de l’entreprise « jusqu’à la prochaine DSP pour l’état », c’est à dire au plus tard en 2013, et pour Véolia « si les conditions économiques le permettent ». Ca ne mange pas de pain. Tout ça pour ça ?

 

Cet article vous est offert par Marsactu

À vous de nous aider !

Vous seul garantissez notre indépendance

JE FAIS UN DON

Si vous avez déjà un compte, identifiez-vous.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. nanette nanette

    bravo Pierre pour cet article fort documenté… et des propos que l’on ne retrouve pas partout!

    Signaler
  2. bob bob

    mr pierre boucaud vous dite que le stc n’était pas solidaire de la grève c’est vrai le stc ne négocie pas avec véolia puisqu’il demande son départ et pas la cgt qui prefere negocier avec ces requins de la finance pour ce qui est du bloquage des navires les marins stc ont usés de leur droit de retrait pour empécher le bateau pascal paoli de partir a plusieurs reprises et éviter de casser la grève en tant que journaliste vous feriez mieux de bien vous renseigner la prochaine fois

    Signaler
  3. céhère céhère

    Oui très bon article. Dès que ça touche au port Pierre Boucaud fait montre d’une maîtrise peu commune. Une vocation de marin inassouvie peut-être ? ^^

    Signaler
  4. sainte rita sainte rita

    en signant cet accord qui enterine une flotte a 9 navires veolia vient de se liberer juridiquement et moralement de la contrainte de 10 navires. avec cet accord signé par le SAMM ET LA CGT le 10eme navire devient un vague souvenir!!
    au sujet du programme 2010-2011 entre nice et la corse que la cgt et le SAMM voulaientSIMILAIRES ENTRE LES DEUX ANNEES
    Mais il est intéressant e de verifier de quelle maniere le navire LE CORSE va etre employésur les lignes de NICE….
    ….AVANT LA GREVE!!.
    en 2010 celui ci a navigué du 22 JUIN AU 8 SEPTEMBRE IL ETAIT POUR 2011 DU 1 JUIN AU 17 SEPTEMBRE SOIT 30 JOURS DE PLUS QUE LA SAISON 2010 ..
    AUJOURD’HUI ET APRES 47 JOURS DE GREVE NOUS SAVONS QUE CETTE UNITE NAVIGUERA DU 27 JUIN AU 5 SEPTEMBRE SOIT 35 JOURS DE MOINS QU’EN 2010
    PIRE encore au debut de la greve la direction avait proposé d’armer le CORSE a partir du 1er avril et ce jusqu’au 17 SEPTEMBRE! cette proposition a ete rejetée par leSAMM ET LA CGT
    paradoxalement,ce que les syndicats ont signé, represente un recule …de….96 JOURS par rapport a la proposition citée ci dessus A VOTRE AVIS QUELLE EST L’INCIDENCE SUR L’EMPLOI .NOTAMMENT SUR LES CDD????MERCI QUI???CAMMARADE!!!

    http://www.compagniepublic.com

    Signaler
  5. Pierre Boucaud Pierre Boucaud

    @céhère et nanette, merci beaucoup ça fait toujours plaisir, sachant que le sujet n’est pas simple.

    Signaler
  6. Solepat Solepat

    Il y a du vrai,du faux dans cet articles…on parle du stc,de corsica ferries…c’est bien,ils marchent main dans la main tous les 2. Le stc est pour que les corses aient un emplois: mais que font ils avec les jaunes,ils n’emploient aucun corse,ne font pas travailler kl’economie corse,ne reversent rien…si ils reversent tous dans les poches de certains. C’est pour ça qu’on les laisse détruire le SNCM.

    Signaler
  7. jardin jardin

    LA TERRIBLE VÉRITÉ SE DEVINE, DE PLUS EN PLUS
    Dans un post lié à un article de votre site intitulé: “il faut imaginer Sisyphe heureux”, nous vous expliquions que la CGT s’était faite manipuler. De quelle façon par quels ressorts? Nous l’ignorons. Mais le but final demeure. COULER LA SNCM. Tout cela selon un plan établi de longue date. Votre article décrit l’histoire, par le menu, sans aller aussi loin que ce qui suit. Voici le menu.
    L’ASSEMBLÉE DE CORSE
    Elle est en panne budgétaire. Dans la “terrible interview de France 3 Corse” le PDT de l’Office des Transports de la Corse, Paul Marie Bartoli, vend la mèche: “l’objectif c’est d’économiser 40 millions d’euros”. Sur le dos de qui? De la SNCM. Comment? En ne subventionnant que le service des cargos. Autrement dit en retirant les vivres pour les ferrys de la SNCM. Cela sent un plan social terrible.
    En résumé, l’État retire une partie de sa dotation (il n’y a que les nationalistes pour dire que c’est “l’argent de la Corse”, et redistribue cet argent aux petits patrons locaux -sous forme de prêts à taux faible (ou autre formule). On comprend mieux ce que vous appelez “…l’union sacrée de nombreuses organisations patronales, politiques, syndicales, relayées par les médias insulaires”.
    LA CORSICA FERRIES
    Elle est un des deux vainqueurs de cette bataille navale. En perte depuis des dizaines d’années -voir le site amnistia. net – elle est toujours là. Si elle tient bon, c’est qu’elle a la certitude de se retrouver en situation de monopole sur le marché des passagers. Voila donc une compagnie que l’on a aidé à tenir jusqu’au naufrage, organisé, de la SNCM. Dernier exemple en date de ses difficultés financières: l’année 2010, elle a proposé 6 (six) millions de places entre la Corse et le continent français. Elle a transporté moins de 2 millions de passagers. Faites les comptes. Si leurs bateaux étaient pleins les week end et les14 Juillet et 15 Aout, le coefficient moyen de remplissage était dérisoire, environ 32%. Pourquoi cet écart. Petite leçon sur une grande manœuvre.
    En fournissant énormément de places, on étouffe le marché. Les journalistes, peu curieux par nature, retiennent la progression de la Corsica et le recul de la SNCM. Personne ne se demande, à quel prix. Ce que n’a pas, apparemment, compris la CGT, c’est qu’avec neuf navires, la SNCM transporterait autant, sinon plus de passagers sur Nice. Rentabilisant ainsi la liaison et pouvant sauver, peut être, la boite. Nous écrivons “peut être”, parce que nous ne sommes pas convaincu que la survie de la SNCM soit programmée par tout ce beau monde.
    En tout cas, l’État devra s’expliquer un jour. Il a organisé le naufrage d’une société publique, pour économiser de l’argent afin de le verser à la Collectivité Territoriale de Corse. Dans le même temps, il a subventionné, durant dix ans, une compagnie battant pavillon italien, employant autour de 200 (deux cent) français maximum. Une entreprise qui lui rapporte peu en retombées fiscale, car sa holding (LOZALI) est implanté en Suisse et la plus part des sociétés de cette holding sont implantées à l’étranger et dans des paradis fiscaux (Italie, Luxembourg, Jersey, Bahamas, Suisse….). L’État qui joue contre lui même, on est à la limite du délit.
    La Compagnie Méridionale de Navigation
    La CMN, celle dont tout le monde vente les “mérites” (nationalistes, PDT de l’OTC…). Elle est la seule des trois compagnies subventionnées à faire des bénéfices. ENCORE HEUREUX. Elle touche plus de 28 millions de subvention par an, pour seulement trois cargos qui ne desservent pas tous les ports. Si votre article ne se trompe pas, il y a fort à parier que la CMN va toucher le jackpot.
    LA FAUSSE COMPAGNIE RÉGIONALE
    Cette revendication nationaliste est une demande en trompe l’œil. L’existence d’une compagnie régionale ne garantirait en rien sa survie sur un marché concurrentiel. Sauf si on … organise la concurrence. Comment. En créant une fausse compagnie régionale. Comment? En faisant rentrer l’assemblée de Corse dans une SEM qui comprendrait la CMN, les restes de la SNCM (les quatre cargos) et une prise de prise de participation de la Collectivité Territoriale de Corse. Tout le monde est content. Les nationalistes qui on un semblant de “Compagnie régionale”, l’État qui verse d’une main ce qu’il a pris de l’autre (voir ci dessus le chapitre “assemblée de Corse”, la CTC qui reventile les “économies” réalisées aux chefs d’entreprise insulaires et les concurrent qui sont sauvés.
    DE LA CONCURRENCE DÉLOYALE, A LA FAUSSE CONCURRENCE
    Exit la SNCM, il reste à se partager le marché corse. Le monopole des passagers passagers pour la Corsica et le monopole des cargos mixtes (fret + passagers) pour la CMN.
    -La Corsica: qu’est ce qui empêche un concurrent de venir la concurrencer? Ce concurrent n’existe pas. Le seul qui pouvait le faire -la Moby Lines- est partie de la ligne Toulon-Corse. Lisez l’explication dans le post sur la Moby, lié à l’article “on peut imaginer Sisyphe heureux”.
    -La CMN: si l’hypothèse de la SEM se confirme, elle deviendra une grosse compagnie de cargos mixtes. Cette formule a l’avantage d’utiliser peu de marins. Si la CTC est partenaire, on peut imaginer aisément qu’elle lancera des appels d’offres aux “petits oignons” , puisqu’elle sera à la fois le partenaire de la compagnie et l’organisme qui lance les appels d’offres.
    Tout le monde est content, sauf les centaines de chômeurs de la SNCM. Mais, ce n’est pas grave puisque “ça ne pourrait être que des emplois marseillais et non corses” comme le dit le PDT de l’OTC. Un scandale de plus. Mais bon, qui s’en préoccupe?
    MARSEILLE
    Les élus marseillais sont informés, depuis longtemps, comme tout le monde. Marseille, se sera autre chose: les portes conteneurs à Fos et sur le port du Grand Marseille les cargos mixtes pour la Corse et les croisières. Ajoutez les projets immobiliers d’Euroméditerranée et la boucle est bouclée.
    LES NATIONALISTES CORSES
    Ils ont été les pompiers pyromanes, depuis le début. D’abord en attaquant la SNCM depuis sa création, puis en organisant des grèves couteuses (2004) au nom de la “corsisation des emplois”. Ils étaient bien informés, puisque nous y sommes. Il n’y aura pas “corsisation des emplois”, mais marseillisation du chômage. Vous noterez au passage le slogan très peu syndicale, mais très politique du STC: “Veolia casse toi”.
    VEOLIA
    Le groupe se “rattrape” sur la vente des actifs de la SNCM. Il a servi de sas à l’opération. De toute façon, c’est le Directeur Général de la SNCM, Marc Dufour qui le dit dans un article de Marsactu: “c’est un marché fou”. Ce qu’il ne dit pas c’est que cette “folie” a été organisée.
    Épilogue
    Voila comment on envoie par le fond la plus grosse compagnie de ferrys française. Tout cela pour permettre aux entrepreneurs locaux de se refaire une santé économique et une trésorerie sur le dos du contribuable français. Ceux qui liront ce post, si il est publié, peuvent le faire circuler. Nous saurons, fin 2012, si tout cela était vrai.

    Signaler
  8. druide67 druide67

    Donc Corsica bénéficie d’argent public mais ne se plie pas a la législation du travail française.
    Est ce que quelqu’un trouve çà normal?

    Signaler
  9. liseron duveteux liseron duveteux

    Pierre, votre article va, peut être faire comprendre à certains donneurs de leçons,que …
    N’est pas journaliste qui veut.
    Affaire très complexe,
    Il y en a quelques uns qui se sont fait mener en bateau…

    Signaler
  10. sainte rita sainte rita

    nous ne appesantirons pas sur le comportement pour le moins surprenant de certains syndicalistes qui ont fait pour les uns 2 jours de greve puis repris le travail. pour d’autres aucun jour de greve….ILS ETAIENT EN CONGES….cela traduit un espece “d’armons nous et partez!! “pourtant quelques uns de ceux ci accompages par d’autres toujours prés a jeter l’anatheme sur ceux qui ne pensent pas comme eux pour masquer leur comportement se sont livres a la diffamation a l’encontre des marins non grevistes du PASCAL PAOLI chacun doit savoir que sans les marins du P.PAOLI non grevistes qui ont usé de leur droit de retrait par au moins 3 REPRISES!!! pour empecher le navire d’appareiller de bastia celui-ci serait parti sans aucune opposition sous l’ordre de la compagnie…et demandé a monsieur ALPOZZO et monsieur PANZANI POURQUOI ILS REFUSENT UN DEBAT PUBLIC SUR LES ACQUIS DE CETTE GREVE….DEMANDE PAR ALAIN MOSCONI DU STC . ILS POURONS CONSOLER TOUT LES CCD (certains on plus de 10ans de compagnie) qu”ils ne pourons pas etre pris cette saison !!!! la direction avait proposé d’armer le CORSE a partir du 1 avril et ce jusqu’au 17 septembre CETTE PROPOSITION A ETE REJETEE PAR LES SYNDICATS GREVISTES

    ET PUIS POUR UN SYNDICAT DE GAUCHE VOULOIR A TOUT PRIS UNE MULTINATIONAL
    VEOLIA AU LIEU D’UNE COMPAGNIE REGIONALE ….. LENINE DOIT SE RETOURNER DANS SA TOMBE!!

    Signaler
  11. ccff ccff

    Excellent article. Trés bon résumé de la situation. Non dénué d’une touche humoristique.
    Papier objectif qui dresse un état des lieux réaliste de la Compagnie.

    Je suis rassuré de voir qu’il existe encore des journalistes dignes de ce nom.

    Signaler
  12. jardin jardin

    LE MYTHE DE LA “COMPAGNIE RÉGIONALE”
    Officiellement, le STC roule pour une “compagnie régionale”. Le but officiel: créer une “compagnie publique régionale qui aurait un double avantage: être publique et permettre à la Corse d’être maitre de ses transports”. Du bla bla. Il existe un obstacle juridique majeur, avec un risque économique et social redoutable. Si la “compagnie régionale” ne gagne pas l’appel d’offres, elle n’a plus de raison d’être et la Collectivité Territoriale de Corse se retrouve avec des navires et leur personnel sur les bras. Ce n’est pas pour rien que depuis des mois, les élus nationalistes vantent les mérites de la Compagnie Méridionale de Navigation. Ce concert d’éloges envers la CMN est appuyé par le PDT d’ Office des Transports de la Corse. Ces compliments ne sont pas neutres. Ils visent à préparer l’opinion à une montée en puissance de la CMN. Comment? En créant une Société d’Économie Mixte, dont l’opérateur industriel serait la CMN et un des actionnaires (minoritaire) mais de référence serait la CTC. Dans le post si dessous “LA TERRIBLE VÉRITÉ SE DEVINE, DE PLUS EN PLUS” on peut lire l’intérêt économique et politique de l’opération. Il existe également un intérêt social, inséparable de la dimension politique. La SEM, ainsi constituée emploiera, majoritairement des insulaires. Cette “corsisation des emplois” par le vide (le chômage des autres) est un gage donné aux nationalistes. Est ce assez claire?

    Signaler
  13. MTP13 MTP13

    a mourir de rire cet article, meme le figaro et les echos (bien connu pour etre des journaux de Gauche proche de la CGT) ont ete moins virulent dans leurs articles sur le conflit, encore un petit effort monsieur Boucaud et sarko vous nomme a la tete de France 2

    Signaler
  14. MTP13 MTP13

    petite question en passant pour y voir un peu plus clair sur le jeu de certains; pourquoi Mosconi qui prone l emploi des corses ne s est il jamais attaque a la corsica Ferry (chere a son ami Talamoni)qui n en emploie pas ????

    Signaler
  15. Philippe Philippe

    Merci pour cet article clair et didactique sur ces industries d’un autre âge.

    On se prend à penser que la casse salariale consécutive à l’arrêt de ces activités, serait probablement un faible coût à payer en regard de l’effet délétère de les maintenir dans un paysage touristique moribond… Le tableau de quelque façon qu’on l’explique reste désolant et honteux.

    Signaler
  16. MTP13 MTP13

    rigolo le copain de lagardere , il ne repond qu aux commentaires qui lui brossent les chaussures

    Signaler
  17. liseron duveteux liseron duveteux

    La gauche,la vraie gauche,la fausse gauche,extreme gauche,front de gauche,et j’en passe des plus gauches….!
    Savez-vous comment se dit gauche en Italien…
    SINISTRA.

    Signaler
  18. MTP13 MTP13

    Sainte rita est porte disparue

    Signaler
  19. MTP MTP

    toujours a l attention de mr Boucaud, comme je vous l ai deja dit; votre article est tres incomplet sur le sujet; a ce propos il est interessant de savoir pour les lecteurs que vous n etes JAMAIS venu nous interviewer pendant le conflit. Sans vous demander (respect de l independance de la presse oblige, si elle existe encore) d etre le porte parole de la CGT des marins, j aimerai donc savoir a partir de quels elements vous avez travaille, par ce que j ai la betise de croire que pour etre impartial il est bon d avoir la position des differents protagonistes du conflit et que comme je l ai dit plus haut vous n etes jamais venu rencontrer le syndicat CGT des marins pour avoir leurs arguments. Grande impatience de votre reponse

    Signaler
  20. jardin jardin

    LE TERRIBLE AVEUGLEMENT
    Faut il le répéter ici? D’autres internautes s’en sont fait l’écho, si tous les journaux étaient aussi bien informés que ce site sur ce dossier, on lirait moins de bêtises dans la presse écrite et audiovisuelle. Disons le: OUI, LA CGT S’EST TROMPÉE DE MÉTHODE. Cela ne veut pas dire que la cause n’était pas bonne. Cela veut dire que revenir, quasiment, à la case départ avec un coût de plusieurs millions d’euros pour l’entreprise que l’on dit défendre, c’est une grosse erreur. L’erreur est humaine, mais encore faut il la reconnaitre pour en tirer les leçons. Comme il ne nous a pas semblé que les plus visés par ces articles était la CGT, parlons des autres.

    LE STC
    Il est pour la “corsisation des emplois”, on a vu que ce sera la “non corsisation du chômage”. De plus, ce slogan, qui s’apparente à la “préférence nationale” est à géométrie variable. Pas un mot contre le principal concurrent de la SNCM, celui ci touche également de l’argent public et n’emploie presque pas de “corses” (entendez d’insulaires). “MTP13”, “Solepat” et “druide67” ont raison.
    Le concurrent emploie peu d’insulaires, touche de l’argent public et le syndicat nationaliste n’y voie rien à redire. Effectivement, les partis nationalistes soutiennent ce concurrent et marsactu a raison de souligner que la CGT, mais pas que, doit faire face à faire face à “l’union sacrée de nombreuses organisations patronales, politiques, syndicales, relayées par les médias insulaires”. Et pour cause, ce sont les membres de cette “union sacrée”, presse comprise (une partie d’entre elle a pour actionnaire le concurrent) qui espèrent bénéficier du naufrage de la SNCM.

    LES ÉLUS CORSES
    Étranglés par la situation économique et financière de l’île, ils sont prêts à tout accepter pour avoir un peu “d’oxygène”, entendez des sous. Ces sous publics iront à “l’union sacrée”.

    L’ÉTAT
    Il n’a pas fait grand chose pour la Corse, depuis très longtemps. Si ce n’est laisser diriger l’île par ceux qui pleurent et qui jouent en permanence les pompiers pyromanes. De Gaule disait, en parlant de la Corse, “ces mendiants orgueilleux”. L’État sait flatter la mendicité, puisqu’il déshabille Pierre (la SNCM) pour habiller Paul (les entrepreneurs insulaires en mal de trésorerie). Opération blanche sur le plan comptable (Bercy sait compter), profitable sur le plan politique (calmer les “natios”), douteux sur le plan morale (tant pis pour les chômeurs, du moment qu’ils ne sont pas insulaires) et risqué sur le plan économique (les emplois convenablement payés d’aujourd’hui, ne donneront pas forcement des emplois intéressants demain, quand “l’union sacré” gérera “son” développement. Mais que ne ferait on pas pour avoir la paix… civile, quand on a organisé la guerre (pauvreté) de l’île durant si longtemps.
    Vous voyez que le dossier SNCM n’est que la partie visible de l’iceberg. Et chacun sait que les iceberg coulent les navires.

    Signaler
  21. Tresorier Tresorier

    Deux syndicats en bisbille.
    Patrons privés et sydicats contre la privatisation.
    La région corse qui gère de l’argent venu de l’état.
    Des entreprises étrangères bénéficiant de subventions d’état pour concurrencer des entreprises francaise.

    Je me permet une question : quel est le zigoto qui a fabriqué ce foutoir ?

    Signaler
  22. jardin jardin

    LA FAUSSE POLÉMIQUE
    Dernier événement en date, lisez la fausse polémique sur le journal Corse Matin (en ligne) des samedi 2 et dimanche 3 Avril. Lors d’une intervention à l’assemblée de Corse (le 1er Avril), Paul Marie Bartoli PDT de l’Office des Transports de la Corse, aurait dénoncé la hausse des tarifs de la Corsica Ferries durant la grève de la SNCM. Le Directeur Général de la compagnie italo-corso-suisse réplique le 3 dans un entretien, plutôt complaisant généreusement accordé au quotidien régional. Se défendant d’être “un profiteur de grève” le DG de Corsica Ferries explique la hausse par “… la diminution des subventions, les hausse des taxes et celle du carburant”. Les passagers qui ont payé deux et trois fois plus cher feront le calcul. Ces impasses ne sont pas la partie la plus intéressante de l’entretient “généreux”. Le DG s’estime victime d’une “chasse aux sorcières”, mais il ne craint pas de jouer les apprentis sorciers. Comment? En expliquant aux élus corse à quoi doit ressembler le futur service public maritime: “Il faut des cargos mixtes toute l’année”, et une subvention “d’aide sociale” étendue à “Nice et Toulon”. Il ajoute, sans rire, “vous aurez plus de trafic”. Le journaliste qui réalise l’entretien se montre généreux et oublie de signaler que l’année 2010 a démontré le contraire: PLUS DE NEUF (9) MILLIONS DE PLACES OFFERTES PAR LES TROIS COMPAGNIES (CMN, SNCM et Corsica Ferries), MAIS SEULEMENT TROIS (3) MILLIONS DE PASSAGERS TRANSPORTÉS. Bilan: des bateaux vides dans les trois compagnies et le coefficient de remplissage le plus bas (32%) pour…. la Corsica Ferries. En quoi, le fait de supprimer la subvention sur les ferrys de Marseille et de l’étendre aux ferrys de Nice et Toulon fera venir “plus de trafic”?
    REMPLIR DES NAVIRES VIDES
    Au passage, le DG explique aux élus corses SON PLAN. La vérité est plus simple, nous l’avons décrite dans le post intitulé “LA TERRIBLE VÉRITÉ SE DEVINE, DE PLUS EN PLUS”. Le naufrage, organisé, de la SNCM remplira enfin les bateaux vides de la concurrence, encore plus surement que les grèves de la CGT et du STC. Ces 47 jours de grèves auront eu au moins un mérite, montrer que la position dominante d’une compagnie, fut-elle “low cost” a pour conséquence la hausse des tarifs.

    PS: au cours de cet entretien généreux, on apprend qu’après l’arrêt de la ligne Toulon-Nice par la Moby Lines, la Corsica a passé une “convention avec la Moby et honoré ses billets à ses tarifs, parfois inférieurs aux nôtres”. Quelle générosité. Récupérer la clientèle que le concurrent vous avez prise serait, presque, du bénévolat. Selon nous, cela confirme notre post sur le retrait de la Moby, suite à votre article intitulé “il faut imaginer Sisyphe heureux”. Si il y a eu une “convention” sur les billets (le mot entente serait plus juste), il y a eu, aussi, une entente sur le “départ”.

    Signaler
  23. jardin jardin

    UNE “COMMISSION D’ENQUÊTE PARLEMENTAIRE” POURQUOI FAIRE?
    Vous pouvez, peut être, vous intéresser à la demande de commission d’enquête parlementaire demandée par le député -PRG- Paul Giacobbi, également PDT du Conseil Exécutif de l’assemblée de Corse. Il s’agit d’une proposition de résolution “tendant à la création d’une commission d’enquête sur les conditions de privatisation de la SNCM”. Édifiant.

    Signaler
  24. jardin jardin

    LE MYTHE D’UNE CONCURRENCE GÉNÉREUSE, QUI FAIT BAISSER LES TARIFS
    La presse française s’intéresse peu à ce qui se passe à l’étranger, c’est bien connu. Même si l’événement nous concerne indirectement et… directement. Si vous tapez l’adresse du site suivant et/ou “cari traghetti” sur internet, vous trouverez une série d’articles qui montrent que l’autorité italienne nommée “Antitrust”, vient d’ouvrir une enquête contre plusieurs compagnies maritimes soupçonnées d’entente pour pratiquer des prix élevés, sur les lignes entre l’Italie et la Sardaigne. Parmi ces compagnies, on trouve la Corsica-Sardinia Ferries, qui n’est que l’appellation locale de la Corsica Ferries. Vous y verrez comment une concurrence, qui était censée faire baisser les tarifs, pratique l’entente pour les augmenter. Après avoir participé, avec la complicité de l’État, au naufrage de la compagnie publique, la TIRRENIA. Toute ressemblance avec une histoire se passant entre la Corse et le continent français ne serait que pure….
    http://www.informare.it/news/gennews/2011/20110852-indagine-Antitrust-sui-prezzi-traghettifr.asp

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire