Vice-président LR du département, Thierry Santelli loue un taudis à Saint-Mauront
Élu à la Ville et au conseil départemental, administrateur de Marseille Habitat, la société publique chargée de lutter contre l'habitat indigne, Thierry Santelli (LR) est propriétaire d'un appartement frappé d'un arrêté de péril imminent et évacué. Il est ainsi le troisième élu de la droite locale concerné par les suites du drame de la rue d'Aubagne.
Vice-président LR du département, Thierry Santelli loue un taudis à Saint-Mauront
“Péril grave et imminent”, “interdit à toute occupation”. Ces mots, devenus récurrents, frappent un logement loué par Thierry Santelli, conseiller municipal Les Républicains et vice-président du département. L’arrêté de péril a été signé le 7 décembre par son collègue Julien Ruas, adjoint au maire délégué à la prévention des risques. L’immeuble d’un étage est situé sur la butte Bellevue, au nord de la Belle de Mai. L’appartement, situé au premier, s’identifie d’emblée. Au niveau d’une gouttière cassée, l’eau a imbibé les murs : une imposante coulure traverse la façade.
En entrant dans l’immeuble, on remarque au premier coup d’œil une marche en tomettes écroulée. Et, à en croire le rapport de l’expert dépêché le 23 novembre et cité dans l’arrêté de péril, c’est tout l’escalier qui menace de s’effondrer. Celui-là même que la famille locataire de l’élu LR — une jeune maman et sa fille de deux ans — doit emprunter pour rentrer chez elle.
Suite à la parution de l’article de Marsactu, la présidente du département Martine Vassal a annoncé mardi qu’elle avait accepté la démission de Thierry Santelli de son poste de vice-président. À lire ici.
Deuxième coup d’œil : au plafond de la cage d’escalier, un trou laisse apparaître le plancher de l’appartement. L’expert signale lui le “linteau en bois de la porte cochère ainsi que le linteau desservant l’accès à la cour arrière du n°24 donnant sur d’autres bâtiments très altérés par des infiltrations d’eau persistantes”. Comme les autres occupants, ainsi que ceux de l’immeuble voisin, dont un logement donne sur la cour, la famille a été évacuée le 13 novembre après une intervention des pompiers.
“C’est une affaire qui concerne les parties communes. Un arrêté de péril dans une copropriété ne met pas en cause le propriétaire d’un appartement”, se défend Thierry Santelli. Relancé sur sa propre responsabilité en tant que copropriétaire, il se dit “surpris” de cet arrêté, pour “deux marches d’escalier qui bougent et un plafond qui se craquelle”. Il indique cependant que le syndic a fait voter des travaux, à l’unanimité des copropriétaires et dès le 7 décembre, pour un montant de 25 000 euros. Soit un peu plus que quelques tommettes à remplacer et un coup de peinture à passer. C’est bien notamment tout l’escalier qui ne dessert que l’appartement de Thierry Santelli qui est à reprendre, indique l’expert.
Le troisième propriétaire indigne de la droite locale
Thierry Santelli ne peut pas ignorer les problématiques de l’habitat indigne. Il siège au conseil d’administration de Marseille Habitat, société publique chargée par la Ville de Marseille de l’éradication de l’habitat indigne et tristement célèbre depuis qu’un de ses immeubles du 63, rue d’Aubagne s’est effondré. Il devient ainsi le troisième élu au sein de la droite locale à être concerné par des problématiques d’habitat indigne.
Conseiller régional propriétaire d’un appartement au 65, rue d’Aubagne, frappé d’un arrêté de péril et qui s’est effondré, Xavier Cachard a été suspendu de ses responsabilités par le président Renaud Muselier après les révélations du Monde, sans pour autant démissionner de son mandat. Le 17 novembre, La Marseillaise révélait que l’élu métropolitain Bernard Jacquier louait un logement insalubre, dont les occupants ont dû être relogés. Il a alors démissionné de ses fonctions de vice-président, en conservant lui aussi son mandat de simple conseiller métropolitain.
“J’ai souhaité que des règles claires et strictes s’appliquent”, a commenté la présidente Martine Vassal, qui a depuis présenté une stratégie basée sur “la lutte contre l’inacceptable et le retour à l’ordre”. Ce mardi, le conseil de territoire Marseille Provence se réunit pour débattre de cette stratégie, avant son adoption par le conseil métropolitain jeudi. Thierry Santelli ne siège dans aucune de ces instances. Mais il pourrait subir les mêmes “règles claires et strictes” au conseil départemental, également présidé par Martine Vassal. Pour l’heure, l’élu n’avait pas informé la cheffe de son exécutif de cette situation. “C’est une affaire privée et je n’ai rien à me reprocher dans cette histoire.”
Commentaires
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Incroyable , la réaction de cet élu : il n’a rien à se reprocher ???
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Finalement , les marchands de sommeil ne sont pas ceux forcément à qui l’on pouvait penser.
Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette ville.
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Plus encore que d’autres, les élus qui louent de telles ruines devraient se poser la question : y habiterais-je moi-même, accepterais-je que ma fille ou mon fils y habite ?
Représentants de la population, ils sont censés combattre la misère, et non en profiter. Visiblement, certains l’ont complètement oublié.
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pour quel loyer ? et les travaux votés le 7/12 quelle rapidité. et il est satisfait, je pense rejoindre les gilets jaunes pour mettre à terre tous ces sales types;
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IGNOBLE !!!
Il nous manque juste deux informations pour être encore plus complet :
– à quel prix et dans quelles conditions cet “élu” a-t-il acquis cet appartement
– le montant du loyer qu’il percevait de la locataire.
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même question !
et mon commentaire : comment a-t-il osé louer ça ?
Ces gens sont vraiment des moins que rien.
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L’indécence n’a donc aucune limite Chez ces élus !!!
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Thierry Santelli est vice-président du département en charge des sports (16M€ de budget pour ce qui n’est pas une compétence obligatoire de l’institution), conseiller municipal délégué aux relations avec les CIQ et aux voitures publiques, et accessoirement administrateur de Marseille Habitat.
Pas facile de tenir des réunions de copropriété quand on passe officiellement ses soirées aux réunions de CIQ et ses weekends dans les amicales boulistes…
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C’est hallucinant!!! A croire qu’il existe dans cette ville une véritable filière des rapports locatifs. Des revenus sans risque assurés par le versement des APL dans des immeubles indignes acquis pour des sommes dérisoires retapés à la va-vite pour défiscaliser et qui jusqu’au drame de la rue d’Aubagne ne risquaient pas de faire l’objet d’arrêtés de péril.
Que des investisseurs aient choisi de telles options est écœurant, que la ville ait encouragé par son laxisme un tel business est à vomir et enfin que des élus de la République se soient engouffrés dans cette opportunité financière reposant sur la précarité qu’ils sont sensés combattre est fondamentalement inacceptable.
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C’est bien résumé.
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” La Ville entend souligner à travers cette institution combien « la transparence, la dignité, la probité, l’impartialité et l’exemplarité » doivent être « au cœur de l’action publique ”
Ceci sont les propos portant sur la nomination de Jacqueline FAGLIN au poste de déontologue à la ville de Marseille. Ancien magistrat sûrement intègre et compétente mais qui doit se demander certains matins dans quelle galère suis je ?
Une pensée émue à son égard.
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Je serais elle ,je claquerais la porte !
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En première réaction c’est à vomir.
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J’aimerais comprendre : il a démissionné mais il reste élu ?
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Il semblerait. On peut s’étonner que la présidente de l’institution accepte cette situation.
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Cherchez ! Il y en a peut-être d’autres.
Et les questions posées par l’électeur du 9e méritent des réponses : prix d’achat et montant des loyers.
Et pas seulement pour les élus !
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Comment un homme aussi malhonnête peut il siéger dans une institution? C’est de l’imposture!
Cette maison a l’air particulièrement vétuste ! Honteux !
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Je cherche le smiley qui vomit …
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Merci. Il est crucial de faire apparaître au grand jour ces propriétaires indignes et insalubres pour la société ! Ils•elles ne doivent surtout pas rester anonymes.
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Vice président Conseil Départemental BDR: 3725 euros
conseiller départemental: 2661 euros
Conseiller municipal : délégué au relations aux CIQ et Voitures Publiques:2756 euros
Je ne connais pas sa rémunération en tant que membre du CA de Marseille Habitat, mais j’imagine qu’il n’occupe pas cette fonction par amour d’autrui. Je me doute qu’il dispose, par ailleurs, d’avantages divers. Ce monsieur, qui “n’a rien à se reprocher ” doit avoir un métier , rémunérateur aussi! Troppu tétiu!
C’est un exploiteur, tout ce que le clientélisme et la politique politicienne ont produit de pire.Il est l’exemple même de la violence sociale et du mépris de classe.
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Les responsables sont au Roucas Blanc, à Périer, rue Paradis, etc.
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à force de démissions il en reste encore ? il faut dire que pour le boulot qu’ils abattent ils sont encore trop nombreux !
Allez Marsactu encore quelques investigations de ce genre pour évacuer le trop plein d’élus !!!
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