Une plainte pour injure raciste déposée contre le président du groupe LR à la métropole
Conseiller métropolitain membre du groupe Printemps marseillais, Lourdes Mounien a été qualifié d'"homme de couleur" par le président du groupe LR, Jean-Baptiste Rivoallan à la suite d'un incident de séance.
(Photo d'archives : LC)
L’affaire ne restera donc pas cantonnée au seul hémicycle du conseil de territoire. Elle pourrait toucher la barre du tribunal. Conseiller métropolitain du Printemps marseillais, Lourdes Mounien a déposé plainte ce mardi 19 octobre pour “injure publique à caractère raciste” contre Jean-Baptiste Rivoallan, le président du groupe Les Républicains dans les deux assemblées de la métropole. Ce dernier a désigné Lourdes Mounien par l’expression “homme de couleur” après un incident de séance, lors du conseil de territoire du 5 octobre.
Ce jour-là, l’atmosphère y est électrique. La veille et l’avant-veille, le département est balayé par un épisode pluvieux de grande ampleur, aujourd’hui reconnu catastrophe naturelle. Le matin même, les élus du Printemps marseillais tiennent une conférence de presse devant le siège de l’institution pour dénoncer la gestion de cet épisode alors que la ville est encore jonchée de poubelles.
Séance façon cour de récré
Tout au long de la séance, les élus de gauche et de droite multiplient les incidents de séance, quolibets et autres invectives. Après avoir appelé chacun à intervenir avec calme et respect, Jean-Baptiste Rivoallan n’est pas le dernier à ajouter un peu de fiel rhétorique à la houle du débat. À la fin de l’ordre du jour, le groupe de gauche se saisit d’un nouvel incident de séance concernant le mode de suffrage d’une délibération contestée pour quitter la séance d’un bloc. Alors que les élus d’opposition passent à proximité de son siège, situé près de la sortie, Jean-Baptiste Rivoallan intervient à nouveau et prend l’hémicycle à témoin : “Je tiens quand même à le dire à tous les gens qui sont témoins ici, deux personnes, dont un homme de couleur, m’ont traité de fasciste…”
L’assertion est aussitôt répercutée sur Twitter par l’auteur de ces lignes, présent dans la tribune réservée à la presse. Après être sorti, Jean-Baptiste Rivoallan poursuit les auteurs supposés de ces invectives jusque sur le perron du siège de la métropole. Il s’en prend alors directement à Lourdes Mounien, l’accusant à plusieurs reprises, doigt tendu en sa direction, de l’avoir traité de “fasciste” en passant à sa hauteur.
Le président du groupe LR est passablement énervé et promet à ce dernier de “porter plainte contre lui”. L’élu marseillais qui lui fait face ouvre des grands yeux et lui répète à plusieurs reprises ne jamais avoir prononcé ces mots. À ses côtés, l’adjointe au maire de Marseille, Christine Juste (EELV) tente d’expliquer que les élus du groupe l’ont pris “pour un élu du Rassemblement national”.
Le dérapage se poursuit sur les réseaux sociaux
Toujours à l’extérieur du siège de la métropole, Sébastien Barles (EELV) intervient à son tour pour souligner le caractère raciste de l’intervention de l’élu. Jean-Baptiste Rivoallan n’en a cure et finit même par répondre en début de soirée sur Twitter en niant tout à fait avoir dit les mots distinctement prononcés au micro.
Je viens de découvrir votre publication. Vous voulez distiller l’idée que je ferais une distinction entre deux hommes sur des critères physiques. Ce qui serait du racisme. Que les choses soient très claires : je n’ai JAMAIS tenu de propos tels que vous les rapportez.
— Jean-Baptiste Rivoallan (@RivoallanJean) October 5, 2021
Malheureusement pour lui, cette nouvelle sortie amène des réponses immédiates sur le réseau social et une conseillère métropolitaine de gauche publie une capture vidéo de son intervention. Devant l’évidence, il finit par faire littéralement “mea culpa” : “Venant de me faire insulter, j’ai répondu avec énervement, incorrectement et partiellement. Je n’avais en toute bonne foi aucun souvenir de cette formulation tellement elle ne correspond en rien à ce que je suis”.
La preuve en images (enregistrement public du CT1 sur le site de la métropole). pic.twitter.com/rwdAcB5kaa
— Jessie Linton (@LintonJessie) October 5, 2021
“Être renvoyé à ma couleur de peau passe mal”
Dans la plainte de Lourdes Mounien, rédigée par l’avocat Franck Benalloul, ce dernier reprend l’ensemble des échanges. Et revient longuement sur l’expression utilisée par Jean-Baptiste Rivoallan :
“Elle est directement issue de la sémantique de la période coloniale et des régimes ségrégationnistes d’Europe occidentale, d’Amérique du Nord et d’Afrique du Sud ayant eu cours du 17ème au 20ème siècle où il était fait une distinction entre les européens de « race blanche » et les populations autochtones colonisées ou réduites à l’esclavage qualifiées de « gens de couleur » et qui ne disposaient pour cette raison pas de la même considération et des mêmes droits.”
Pour Lourdes Mounien, la décision de porter plainte n’a pas été évidente. “Je me suis longuement posé la question, explique-t-il à Marsactu. Je ne le fais pas pour moi, mais pour tous ceux qui vivent le même genre d’insulte et ne sont pas en situation de réagir”. L’élu marseillais demande un euro symbolique pour le préjudice moral subi.
Par ailleurs, il y voit l’influence d’un climat général dans la société qu’il n’est pas question pour lui de laisser s’installer. “Je suis universitaire, chercheur et j’ai décidé de m’engager en politique en tant que citoyen et être renvoyé à ma couleur de peau ou à mon origine est quelque chose qui passe mal”, détaille le professeur de neurosciences, qui s’est engagé en politique au sein du collectif Madmars après le drame de la rue d’Aubagne.
Pour Rivoallan, l’expression n’est “absolument pas raciste”
Informé par Marsactu de la plainte déposée à son encontre, Jean-Baptiste Rivoallan se dit surpris : “je n’ai pas porté plainte contre lui après que ce monsieur et une autre personne m’ont traité de fasciste. De plus, l’expression que j’ai utilisée n’est absolument pas raciste”. Un propos qui entre en contradiction avec sa position initiale sur Twitter, évoquée plus haut.
“Ce n’est absolument pas méprisant de ma part, insiste-t-il. Si j’avais employé l’expression un homme aux cheveux rouges, cela vous aurait-il choqué ? Pour moi, c’est la même chose”. Quant à la possibilité que l’expression “homme de couleur” puisse revêtir une connotation et une histoire particulière, Jean-Baptiste Rivoallan la rejette sans autre forme. “Ce monsieur m’a insulté, expose-t-il. Pour le reste, chacun est face à sa conscience”. Durant la séance, le président de conseil de territoire, Rolland Giberti (LR) n’a pas émis le moindre commentaire après les propos de son collègue. Ni la métropole, ni son parti n’ont depuis réagi.
Commentaires
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On part en biberine !!!
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pauvre rivoallan complètement coincé dans ses propres turpitudes.
je ne sais pas qui est cet élu LR (conseiller d’arrondissement du 11e-12e) (habitant le 8e, ou 9e ??) mais il a sans aucun doute un âge certain ; l’expression utilisée est largement datée.
décision très intelligente de l.mounien ! il ne faut plus rien laisser passer.
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“À ses côtés, l’adjointe au maire de Marseille, Christine Juste (EELV) tente d’expliquer que les élus du groupe l’ont pris “pour un élu du Rassemblement national””
Comme c’est touchant cette défense… comme si les élus PM ignoraient qui est Rivoallan !
“Si j’avais employé l’expression un homme aux cheveux rouges, cela vous aurait-il choqué ?”
Bel exemple puisque une élue du groupe PM, Agnès Freschel, a les cheveux teinté de rouge. Ou comment s’enfoncer un peu plus en tentant de se défendre.
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Je n’aurais jamais cru entendre de nos jours l’expression « homme de couleur « , j’ai 69 ans et cela me semble irréel et cela n’a rien à voir avec l’a cancel culture que je honnis ! Mais vu l’ambiance générale, cela était prévisibles.
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Voilà le niveau auquel nos zėlus sont.
Incultes,médiocres, interressés.
Un scripteur écrivait précédemment que nous étions en train de partir en biberine.
Grand consommateur de cette poudre blanche dans le passé,cette dernière ne n’a jamais fait vomir, ces gens là,oui.
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On dirait mes enfants à la maternelle.
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qui ? les zélus ou les commentateurs ?
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Les élus 😉
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J’aime la façon qu’a PierreXII d’assimiler une formule raciste prononcée par un adulte supposé responsable de ses actes à une chamaillerie de maternelle. La banalisation de la xénophobie et du racisme, c’est ça.
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Formule raciste n’importe quoi.
La même polémique sans intérêt que lorsque lors d’un match de foot, l’arbitre avait désigné un jour en le décrivant « noir ».
Rien de raciste, mais si ça vous plait de parler de xénophobie et de racisme.
Je suis plus choqué par le fait de traiter quelqu’un de fasciste, insulte facile et blessante, qui vous fait passer par un défenseur de la république, indépendamment des couleurs politiques de chacun, ce que beaucoup ici ont du mal à laisser de côté.
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Pierre 12, je suis d’accord avec vous. Le qualificatif de fasciste est lui une véritable insulte qui renvoie aux horreurs historiques que nous connaissons. Je suis surpris qu’on glisse sur cet aspect de l’altercation.
User de ce qualificatif est une méthode visant à clore le débat et disqualifier l’adversaire trop souvent employée par certains qui se prétendent de “gauche”.
De plus, les références historiques à la base de ces propos sont en général tronquées. On parle de fascisme, de nazisme mais on oublie volontiers le stalinisme et le maoïsme (certains personnages médiatico politiques connus avaient d’ailleurs adhéré à cet idéologie du temps de notre jeunesse) qui ont fait bien plus encore de victimes car, tout simplement, ils ont malheureusement duré plus longtemps.
On oublie aussi volontiers que la colonisation et l’esclavagisme ne se limitent pas à l’action des Européens à l’encontre des Africains mais ont été l’oeuvre de tous les peuples sur tous les continents.
Je ne supporte pas plus le racisme, qui est la pire des injustices, que les beaux esprits du camp du bien qui s’expriment ici mais j’aime bien qu’on remettent les choses et les propos à leur place.
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PierreXII a le droit d’être aveugle, mais la phrase qui dit “je me suis fait insulter par deux personnes, dont une personne de couleur” est raciste, point.
Quelle est l’utilité de mentionner la couleur de la peau dans cette phrase ? Aucune, sauf aux yeux de quelqu’un qui croit en l’inégalité des prétendues races. La banalisation du racisme, c’est aussi l’aveuglement quand il s’exprime aussi ouvertement.
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ce zélu surf sur la vague zemmour et marine rien d’autre ou y adhère depuis longtemps. il ne serait pas aussi membre de l’ycpr ?
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C’est vrai que ce type de vocabulaire peut choquer, non pas pour des connotations racistes (c’est plus cru en général), mais pour des propos d’un autre temps…. Quand aux élus (comme tout le monde) on a l’habitude de nommer chacun par ses caractéristiques physiques les plus flagrantes (d’abord la race, ensuite l’apparence etc….) Mais “en public” on doit se “tenir” avec un vocabulaire acceptable. Je propose donc appli qui transformera les injures; appellations incorrectes (immédiatement récupérées par la partie adverse) à disposition de ces messieurs, puisque personne ne leur a dit petits : tourne 7 fois ta langue dans la bouche avoir de l’ouvrir.
Ca me rappelle un rassemblement d’élus, encore pire, en Angleterre, où ils s’étaient tous taper dessus et aussi des ambiances de cours de récréation…
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Non, Genia, ni “tout le monde”, ni tous “les élus”, n’ont “l’habitude” de “nommer” quelqu’un par ses “caractéristiques physiques”, et “d’abord la race”. Vous et vos proches le font, pas tout le monde, parce que c’est condamnable, moralement et juridiquement. Et fort heureusement.
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Et d’autre part, la race, ça n’existe pas, ou alors il y en a 10 milliards.
Je vous suggère, Genia, d’écouter la rediffusion de l’émission diffusée le 13/10/2021 à 7h40 sur France Culture
“Génétique, métissage et pathogènes, du Néandertal au Covid-19”, avec Lluis Quintana Murci.(https://www.franceculture.fr/programmes/2021-10-13) . Cela vous éclairera un peu.
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Pzscal, il faudrait aussi rappeler que la race n’existe pas à tous ceux qui aujourd’hui s’en servent comme ressource politique et sociale.
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Maladroit et peu courtois, certes.
Mais si on me désigne comme un homme blanc, de taille moyenne et d’âge mûr, portant des lunettes et aux cheveux courts, vais je porter plainte pour quel motif? Discrimination par rapport à ma couleur de peau, ma taille, mon âge, ma myopie ou bien ma coupe de cheveux???
Tempête dans un verre d’eau. Nos élus n’ont il pas autre chose à faire ?
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Excellent commentaire… sera t il plus apprécié que ma biberine ?
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Un homme rose, non ?
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Nous sommes tous beiges, plus ou moins clair ou foncé. Je n’ai quant à moi jamais considéré que la couleur de peau pouvait être considérée comme un défaut ni même comme une caractique déterminante (ce que les sociologues appellent l’essentialisation). S’offusquer de qualificatifs s’y rapportant (dans la mesure bien sûr où ils ne sont pas dits de manière volontairement blessante et assortis d’insultes) ne représenterait il pas dejà une forme de….racisme?
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André , nos zélus ont mille et une choses intelligentes à faire , en sont’ils capables d’ailleurs ? , mais dans cet incident il y a deux choses peut être à souligner.
La réflexion de cet élu n’est ni neutre, ni innocente , il s’est oublié selon lui. Et bien il temps de rappeler à ce type d’individu de ne pas et de ne plus le faire. Concernant le plaignant qui a raison de déposer plainte , il faufrait aussi ,puisqu’il se place sur le plan historique , qu’il rappelle TOUTES les histoires de l’esclavage et des colonisations. Ce qui ne dédouane absolument pas la notre , mais quand l’on parle d’un sujet il faut aller au bout.
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Braillasse, il faudrait qu’on cesse de voir du racisme partout
Maladroit et discourtois, je l’ai déjà écrit. Mais je ne vois pas de racisme dans le propos.
“Homme de couleur” fait certes penser au temps des colonies mais qu’aurait on dit s’il avait parlé d’un homme noir?! Heureusement d’ailleurs que l’élu ainsi qualifié n’est pas une dame car “femme de couleur” aurait provoqué un procès en sexisme en plus du racisme!
Il est intéressant de noter que “blanc” n’est pas considéré comme raciste contraitement à “noir” ce qui est pour moi le début du racisme car cela laisse supposer que la couleur de peau serait potentiellement un critère péjoratif.
Personnellement, je n’ai jamais fait de différence.
Il est par ailleurs affligeant de constater qu’ a contrario, certains font de leur origine et de leur couleur de peau une ressource sociale et politique. On appelle ça du “racialisme”. Le suffixe à mon avis est de trop.
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Les élus représentent bien notre société travaillée par l’individualisme et la compétition, la rivalité et la blanche=”race” supérieure…
C’est en ça qu’ils, car c’est souvent des hommes, qu’ils nous représentent dans nos générosités ou nos turpitudes.
L’en-soi ”homme de couleur” me semble un argument péjoratif et je fais confiance au président du Tribunal pour que ”nos” élus puissent avoir des propos indemnes de notes homophobes, sexistes ou racistes. Ils sont des ”élus”, ont milité pour leur cause, aussi détestable soit elle, mais il convient qu’ils sortent par le haut de leur fatigue ou de leurs différences.
Les ”caractéristiques physiques” ne sont pas là pour ”nommer” les collègues de travail ou élu.e.s, je préfère plutôt qu’une application (!), qu’ils se prénomment ”Chèr.e. Collègue” et c’est au Président de Séance d’avoir cette responsabilité ou de rappel au règlement.
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Vous “essentialisez” comme diraient les sociologues. Homme et blanc, donc forcément tenté par le racisme et le sexisme qui seraient l’ambiance générale de notre société !
Ce genre de raisonnement est en lui-même porteur de repli communautariste et victimaire. Certains mouvements d’ailleurs s’en servent dans une posture qui n’ est rien d’autre qu’ une forme d’individualisme porté à l’échelle d’un groupe.
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@ Benoît Gilles : vous aviez commis une petite erreur, tout à fait compréhensible au moment de votre live tweet, mais que vous devriez signaler dans l’article pour que le débat ne soit pas biaisé.
En effet, vous avez retranscrit : “Deux personnes viennent de me traiter de fasciste dont un homme de couleur” alors que J-B Rivoallan a dit : “Deux personnes dont un homme de couleur viennent de me traiter de fasciste.”
Cette inversion modifie quand même beaucoup le sens des propos. Chacun est bien entendu capable de sentir la nuance par lui-même mais il n’est peut-être pas inutile de l’expliciter.
Dans la première phrase, twittée, le complément « dont un homme de couleur » est séparé du nom (« personnes ») qu’il est censé qualifier et prend valeur de commentaire sur tout ce qui précède. Il laisse entendre que ce serait plus grave d’être traité de fasciste par une « personne de couleur ». Le sens de la phrase devient : « je me suis fait traiter de fasciste… et en plus par un noir »
Dans la phrase de J-B Rivoallan, le complément placé directement après le nom qu’il qualifie, et sans virgule audible sur la vidéo, n’a pas valeur de commentaire mais simplement de désignation.
J-B Rivoallan a donc désigné un conseiller métropolitain par l’expression « un homme de couleur ». Pourquoi ? demandiez-vous dans votre tweet.
Se pourrait-il que ce soit afin de mieux identifier l’élu dont il parlait, dans le contexte d’un conseil de territoire où les personnes racisées sont peu représentées ?
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Précision très pertinente!
Il faut peut être cesser de voir du racisme partout et considérer que le propos, certes maladroit, de cet élu n’avait d’autre but que désigner de manière pratique, une des deux personnes qui l’auraient traité de “fasciste”. A invoquer du racisme, il y a je trouve un réel excès si ce n’est une forme de manipulation. Le racisme est chose trop grave pour être si souvent instrumentalisée et galvaudée.
D’autre part, je suis surpris que le journaliste, comme beaucoup de ceux qui écrivent ici leurs commentaires, glissent ainsi sur le supposé qualificatif de fasciste qui, pour le coup, serait une véritable insulte.
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Que dirait Maître Capello à se sujet ? “Ignotum per ignotius” en bon français : ” l’obscur par le plus obscur”, arguments grammaticaux , plus que limites , il faut être borgne comme l’autre pour utiliser cette démonstration.
Petit rappel aussi à votre encontre et de celle de ce RIVOALLAN ,les députés ont supprimé, jeudi 12 juillet 2018, à l’unanimité, le mot « race » de l’article 1er de la Constitution..
Donc votre remarque sur la “racisation”, beurk .
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@Brallaisse:
Vous n’aimez pas la grammaire, c’est votre droit, mais il se trouve que:” deux personnes viennent de me traiter de fasciste dont un homme de couleur” et “deux personnes dont un homme de couleur viennent de me traiter de fasciste”, ce n’est pas la même chose. Point barre.
Et puisque vous parlez de propos “plus que limite”, calmez vous tout de suite avec vos “borgne comme l’autre”.
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Braillasse, je trouve au contraire le commentaire d’Assedix très clair.
Quant à la “racialisation”, qui a inventé le terme et remis au goût du jour le concept de race?
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Merci, André
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On sait au moins que @Brallaisse n’est pas dérangé par le terme fasciste adressé à un élu de la République… On comprend mieux ses prises de positions !
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On est vraiment dans du haut niveau, de tous les côtés. Admirable. Vraiment. J’applaudiras bien, mais j’ai les mains occupées à travailler, contrairement à tous ces gens.
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Messieurs les duetistes, vous transformez un outil en sujet ( la grammaire), afin de justifier les dires crades de cet élu.Quand vous traitez un imbécile d’imbécile qu’il soit avant ou après le complément, il reste un imbécile. Donc vos finasseries sémantiques ne leurrent personne.Vous oubliez dans votre démonstration le souligné établis par le “dont”, qui crée un particulisme et une différentiation singulière.Donc quelque soit l’angle de lecture,les propos de cet individu sont hors limites, et ce n’est pas un détail d’intégrer la racialisation des individus dans vos propos.
Car que dit notre élu, se faire traiter de fasciste, oui pourquoi pas,mais pas par un homme de couleur, faudrait quand même pas pousser.
Après,il faudra nous préciser à partir de quand on peut tenir des propos au delà de la limite pour désigner quelq’un,vous placer le curseur où pour définir un propos raciste ?
Encore deux minutes et votre élu va nous dire qu’en fait c’était une expression pleine d’affectation.
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Gastor 13 , relisez donc votre histoire de France , il y a quelques exemples de facisme parmi nos élus de la République, malheureusement au cours des temps. Donc quand c’est le cas il faut appeler un chat. Dans le cas de JB RIVOALLAN , élu insignifiant , je ne sais si il l’est ou pas , je suppose que non , mais quand quand l’on se ” fait traiter” comme l’on dit par ici , la meilleure chose est d’avoir de l’intelligence dans sa réponse, mais visiblement notre élu semble dépourvu de sentiments facistes, mais d’intelligence aussi.
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Absolument « brallaisse » et dans les paroles entendues, il reste ce terme « homme de couleur » expression d’un vieux racisme rance quelle que soit sa place dans la phrase.
J’avoue que les arguments d’ « assedix » me laissent quand même indifférent.
Quant à l’injure « fasciste » je pense qu’elle se rapportait à la discussion précédente, pour laquelle le PM a voulu quitter la salle ?
Je suis surtout choqué par la banalisation du racisme, quotidien, insupportable, et pour certains tellement acceptable ! car, bof, après tout….. il y a une telle habitude… mais surtout, les gens qui s’y adonnent, type : « ça m’a échappé », ou alors, « j’étais énervé » restent très naturels, décomplexés et impunis… « bah que voulez-vous ça arrive ! » oh et puis, “est ce vraiment raciste ?” on peut s’interroger….c’est cela, oui, interrogeons nous ?
et ces dérapages arrivent de plus en plus souvent ! là c’est choquant. vraiment à gerber.
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Un dernier mot de ma part sur la question:
je ne suis pas d’accord non plus avec l’avocat de L. Mounien lorsqu’il affirme que l’expression “homme de couleur” est “directement issue de la sémantique de la période coloniale et des régimes ségrégationnistes d’Europe occidentale, d’Amérique du Nord et d’Afrique du Sud ayant eu cours du 17ème au 20ème siècle”.
Pour moi c’est une reconstruction complètement artificielle
En toute bonne foi, je ne crois pas que l’expression “homme de couleur”, en français, traîne avec elle les mêmes relents que “colored people” aux EU.
Je peux tout à fait me tromper mais il ne me semble pas que cette expression ait jamais été très répandue dans des textes officiels français. Au XVIIe et XVIIIe siècle, on employait principalement les termes “nègre” ou “noir”, et au XIXe et XXe “indigène”, je crois.
Wikipédia dit qu’il s’agit d’une litote formée au moment de la Révolution Française. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Noir_(humain) )
.Je peux en tout cas témoigner que dans les années 1980, dans certaines campagnes, c’était l’expression qu’on recommandait aux enfants pour désigner les personnes en question de manière respectueuse. C’était certes une connerie, mais cela n’avait rien de ségrégationniste. Et ce n’était pas injurieux.
Bref, je ne dis pas que J-B Rivoallan n’est pas raciste, je n’en sais rien et le fait qu’il s’en soit pris spécifiquement à L. Mounien ne plaide clairement pas en sa faveur. Je dis juste que dans les propos qu’il a tenus ce jour-là, l’INJURE publique me paraît difficile à démontrer.
Mais bon, Brallaisse, je sais que nous ne nous entendrons pas et que vous allez encore me lire de travers et me faire passer pour un défenseur de J-B Rivoallan.
Du coup, je vous propose un deal : laissons la justice trancher et si L. Mounien obtient gain de cause au tribunal, je m’abstiendrai de tout commentaire sur le site de Marsactu pendant 1 semaine. S’il est débouté, c’est vous. Banco ?
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Je vous confirme que les deux parties dérivent, et je l’ai écris plus haut.Mounien quand il fait référence à l’histoire , devrait dire toutes les histoires, le commerce des esclaves est une honte européenne et nord américaine, mais pas que.Le continent africain et la zone moyen orientale n’ont pas été en reste dans cette ignominie.Les razzia esclavagistes en Corse au XIX ieme du fait des barbaresques en est un exemple.
Concernant cet élu,le terme ” de couleur” est inconvenant, discriminatoire, insultant et raciste.
Certains ici voudraient discocier fascisme de racisme.Erreur.Erreur historique et contresens politique.
Le fascisme est Italien ,et relisez les décrets fascistes élaborés par Mussolini et ratifiés par Victor Emmanuel, où il est décrit que le racisme est une composante logique, ce mot est terrible,du fascisme.
Alors ,bien volontiers,banco, cela nous fera des vacances,mais si jamais, le tribunal déboute Mounien je vais pouvoir allumer et traîter de noms d’oiseaux certains.J’aurais le Droit avec moi.
Ce qui sera pour moi le paradoxe ultime,pouvoir faire ce que je répugne avec l’assentiment du Tribunal.Etonnante situation,avouez le.
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https://www.valeursactuelles.com/?p=137752https://www.valeursactuelles.com/?p=137752
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Ah ouais, quand même ! Ce n’est pas neutre d’écrire dans Poubelles Actuelles, qui est tout de même le journal officiel du zemmourisme, cette idéologie toute de haine de l’autre. Ce n’est pas neutre et c’est un choix parfaitement conscient : il y a d’autres titres de presse marqués à droite sans l’être à la droite de l’extrême-droite !
On trouve dans ce texte les poncifs réactionnaires que contenait ce texte hallucinant sur le “Rocher Mistral” qui a failli être présenté au vote du conseil métropolitain. Et on y trouve aussi les détournements habituels du sens de certains mots – comme celui du mot “woke” – que la droite dure affectionne pour créer de fausses polémiques.
Ce Monsieur Rivoallan, que personne ne connaissait jusqu’ici, devrait mieux choisir ses mots comme les supports où il les écrit s’il ne veut pas passer pour ce qu’il paraît être.
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Merci Brallaisse, j’avais lu ce texte avec affliction quand il était sorti mais j’avais totalement oublié qui en était l’auteur. Cet homme est emblématique de ce courant de pensée rance, violent, faussement emprunt d’amour mais trempé d’obsession pour le pouvoir, plus encore que pour l’argent. Mais c’est du populisme, ça a toujours marché.
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Si vous avez cinq minutes, faites un saut sur le lien ci dessus , reprenant un texte de Rivoallan paru dans Valeurs actuelles.
Cela vaut le détour, et il n’y a pas de hasard dans la vie, jamais.
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effectivement
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Voilà qui clôt le debat. Ce n’était pas pour rien ces mots “fasciste” d’un côté, “homme de couleur” de l’autre.
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42 commentaires, j’ai l’impression que marsactu a de plus en plus d’abonnés et c’est parfait !
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