Un policier en correctionnelle après la manifestation Black lives matter à Marseille
Un homme avait été blessé à l'issue d'une manifestation contre les violences policières et le racisme dans le cadre du mouvement "Black lives matter". Le fonctionnaire de police mis en cause sera jugé en février 2021.
Manifestation "Black lives matter" le 6 juin 2020. Photo JML
C’est une enquête qui a avancé particulièrement vite. Un policier sera jugé par le tribunal judiciaire de Marseille le 18 février 2021 pour violences volontaires, a confirmé à Marsactu Dominique Laurens, la procureure de la République de Marseille.
Les faits visés remontent au 6 juin dernier, place du général de Gaulle dans le centre-ville de Marseille et revêtent un caractère particulièrement symbolique. Ils seraient intervenus à l’issue d’une manifestation contre les violences policières et racistes dans le cadre du mouvement “Black lives matter” (littéralement “les vies des Noirs comptent”). La victime présumée est justement un homme noir d’une cinquantaine d’années. Selon plusieurs témoins, celui-ci avait été projeté contre un mur par un fonctionnaire de police. Des faits survenus après que la personne qui accompagnait la victime présumée a tapé avec une clef sur le coffre d’une voiture de police. L’homme s’était alors évanoui avant d’être emmené à l’hôpital par les pompiers qui avaient confirmé avoir pris en charge une personne présentant “une plaie à la face”.
Une enquête avait été rapidement ouverte par le parquet de Marseille et confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Sur Facebook, la militante qui avait relayé l’alerte sur les réseaux sociaux souligne le rôle joué par un groupe de huit jeunes gens qui ont capté une vidéo après l’agression, écrit à la procureure puis témoigné devant la l’IGPN.
Au lendemain des événements, le préfet de police Emmanuel Barbe avait livré auprès de France 3 Provence-Alpes qui révélait l’affaire une version des faits dédouanant ses hommes. Il évoquait alors “une personne qui était fortement alcoolisée, qui s’en est pris à une voiture de police et au moment où le fonctionnaire de police est sorti de la voiture, cette personne est tombée”.
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
bravo Mr le Préfet !
Se connecter pour écrire un commentaire.
Wé can breathe…
Se connecter pour écrire un commentaire.
On voit l’importance de filmer les interventions policières. A chaque fois, malgré les témoins, la hiérarchie ouvre les flics zélés, ainsi c’est la parole du flic contre celle des témoins, on sait très bien qui gagne …
D’où l’importance – PRIMORDIALE – de lutter contre la nouvelle loi sur la sécurité globale, et notamment sur ‘l’article qui permettra aux flics de faire ce qu’ils veulent puisque filmer la police deviendra interdit !!!
Se connecter pour écrire un commentaire.
Tout à fait d’accord, Macron et les siens sont en train d’organiser l’impunité des violences policières en voulant interdire la prise d’image. La défenseur des droits est même intervenue pour dénoncer ce projet de loi, voir :
https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-defenseure-des-droits-pointe-les-risques-considerables-de-la-loi-securite-globale_fr_5fa416dac5b660630aeefdd3
et/ou
https://www.mediapart.fr/journal/france/061120/la-proposition-de-loi-securite-globale-renforce-l-impunite-des-policiers
Se connecter pour écrire un commentaire.
Yes !
Se connecter pour écrire un commentaire.