Salles de shoot : l'adjoint au maire de Marseille ne désarme pas

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le 24 Sep 2010
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Salles de shoot : l'adjoint au maire de Marseille ne désarme pas
Salles de shoot : l'adjoint au maire de Marseille ne désarme pas

Salles de shoot : l'adjoint au maire de Marseille ne désarme pas

Pourtant soutenue par la ministre de la Santé, l’idée avait été douchée par un François Fillon soucieux d’afficher une ligne dure. Dommage : depuis plusieurs mois, Patrick Padovani, médecin et adjoint UMP à la mairie de Marseille notamment chargé de la toxicomanie, réfléchissait avec ses homologues de l’association Elus, santé publique et territoires (ESPT) à l’ouverture de centres d’injection supervisée. Et Marseille était candidate.

Ces lieux tenus par des communes ou des associations, permettent aux toxicomanes, souvent les plus marginalisés, de consommer dans des conditions un peu moins glauques et sûres qu’un recoin de la gare Saint-Charles. Après avoir scruté les expériences menées à l’étranger, l’Inserm en avait livré un bilan très positif.

Pas le bon moment

Bref, le bon sens a du se ranger devant la morale. A se désespérer. Non, ESPT continue de plancher sur le sujet, y compris Patrick Padovani : n’est «pas du tout désespéré» d’un changement de position de Matignon, assure-t-il à Rue 89. « La semaine dernière, il en a parlé avec le Premier ministre lors d’une réunion de l’UMP des Bouches-du-Rhône et Fillon lui aurait confié : « Je pense que le moment n’est pas bien choisi. »« , explique le site. Il est vrai que si l’on se fie à l’échantillon de Méjanes les militants ont plutôt l’air d’être dans une phase expulsion de Roms, interdiction du voile intégral et respect des lois de la République, alors leur annoncer que l’on souhaite aider les toxicos à se piquer ça aurait fait désordre…

Dans ce contexte, Rue 89 pose une question piège : « pourquoi une telle montée au créneau d’élus pas kamikazes sur un sujet aussi casse-gueule ? La réponse est toujours la même, ils veulent « aller au-delà des idéologies », jouer le pragmatisme « contre les bornés », lance Patrick Padovani : « Les consommateurs de drogue sont des gens malades. C’est un enjeu de santé publique au même titre que le tabac, même si la substance est illégale. Face à cela, il faut utiliser toute une palette d’outils : la répression et la lutte contre les trafics, la prévention, et la réduction des risques. »

On n’en dit pas plus et on vous laisse découvrir le rapport de l’Inserm ainsi que nos articles sur le sujet où l’on voit un Jean-Claude Gaudin favorable à l’idée, une arrivée en fanfare de la Droite populaire, et le revirement du maire.

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