Les riverains de Mourepiane, “des bobos qui ont peur d’une dévaluation de leurs biens”
Le président du conseil de surveillance du port Jean-Marc Forneri ne mâche pas ses mots au sujet du projet de terminal combiné de Mourepiane. A ses yeux, l'opposition des riverains est celle "de bobos qui ont peur d'une dévaluation immobilière".
Les riverains de Mourepiane, “des bobos qui ont peur d’une dévaluation de leurs biens”
Régulièrement brandi comme symbole de l’investissement dans l’activité économique des bassins Est, le terminal de Mourepiane n’a fait l’objet que d’une brève allusion lors de la dernière présentation des résultats du Grand port maritime de Marseille, le 22 janvier dernier. Ce projet de terminal combiné doit permettre de relancer l’activité de containers dans les bassins de Marseille en les faisant transiter sur des trains ou plus classiquement sur des poids-lourds. Inscrit dans la charte ville-port, ce projet fait l’objet d’une levée de boucliers unanime des riverains et des élus du cru.
Après des années dans les cartons, le terminal combiné de Mourepiane était soumis à enquête publique à l’automne. Les riverains avaient alors fait part de leurs craintes quant aux nuisances que pourrait engendrer ce nouvel équipement. À l’issue de cette procédure, le commissaire enquêteur avait rendu un avis négatif dans un rapport détaillé de 140 pages. Si celui-ci est consultatif, il a fait ressurgir les tensions entre le port et ses riverains. Et relancé le débat sur l’intérêt économique d’un projet qui nécessite 60 millions d’euros d’investissement.
“Erreurs factuelles”
Jusque-là, le port n’avait pas commenté ce dernier rebondissement. Interrogé à ce sujet lors de sa conférence de presse de rentrée, le président du conseil de surveillance du port Jean-Marc Forneri n’a pas tardé à donner son avis. “Nous avons écrit au président du tribunal administratif. Le rapport du commissaire enquêteur sort du sujet par certains aspects. Ce dernier n’avait aucune compétence sur les questions portuaires et de multimodalité”. Le président du conseil de surveillance a notamment cité des “erreurs factuelles” sans les préciser. À ses yeux, “on a mélangé avec le projet lui-même des questionnements des riverains qui n’ont rien à voir avec le terminal combiné”.
Relais des craintes des habitants, la maire de secteur socialiste Samia Ghali défend le rapport du commissaire enquêteur qui selon elle “a fait son travail de manière complète, ce qui est une bonne chose”. “Je ne connais pas ce monsieur Forneri. Je ne l’ai jamais vu dans une seule réunion avec les riverains. S’il les avait entendus, il aurait compris. Nous ne remettons pas en cause l’existence du port”, réplique-t-elle, évoquant des relations bien plus cordiales avec la directrice du port, Christine Cabau-Woehrel qui a pour sa part participé aux réunions dans le cadre de l’enquête publique. Plus dans la retenue, cette dernière a pourtant rappelé que “le développement des bassins Est reste une priorité pour le port, notamment l’amélioration de la desserte ferroviaire”.
“Des bobos”
Le président du conseil de surveillance, peu présent à Marseille est connu pour son verbe haut. L’homme d’affaires se permet même une petite analyse sociologique des opposants au terminal, évoquant “des bobos qui ont peur d’une dévaluation immobilière”. Il poursuit son argumentation en évoquant “ce que j’appelle le phénomène Orly. Des gens qui achètent une maison pas chère à côté d’un aéroport et ensuite se plaignent du bruit et demandent à ce qu’on leur paie des doubles vitrages”.
Sans surprise, la comparaison fait hurler les riverains comme Lucienne Brun, membre de l’association Cap au Nord, très en pointe à ce sujet. “Ces quartiers étaient là au XVIème siècle ! C’est le port qui est arrivé après. Il ose nous réduire à quelques bobos. C’est méconnaître l’endroit. Ces quartiers sont très peuplés depuis longtemps, seulement aujourd’hui il n’y a plus de travailleurs du port”.
Le potentiel en termes d’emplois est très présent dans l’argumentaire du président de conseil de surveillance du port pour qui “il est contradictoire de dire que Marseille est une ville où le taux de chômage est élevé, où l’investissement est faible et de se plaindre lorsque des programmes d’investissement, destinés à développer l’emploi et l’activité sont présentés”. Lors d’une réunion dans le cadre de l’enquête publique, la société qui porte le projet, Projénor avait répondu qu'”une quinzaine d’emplois seront créés au démarrage et jusqu’à 30 avec sa montée en puissance”, défendant que “l’enjeu est surtout celui de l’emploi indirect” et “d’éviter la destruction d’emplois”. Pas de quoi faire rêver les quartiers à qui on promet que le port peut être source de travail.
Interrogée en décembre dernier sur le sujet, la nouvelle présidente d’Euroméditerranée Laure-Agnès Caradec soulignait l’importance stratégique du projet pour le port et pour la ville. L’avancement du projet doit également permettre la libération de la gare du Canet et la création d’un parc urbain au cœur d’Euromed II.
Pour l’adjointe à l’urbanisme, il est donc nécessaire de “remettre à plat l’ensemble de ce dossier en convoquant une réunion (…) afin de lancer une nouvelle concertation”. Il reste encore pour les porteurs de projet d’arriver à convaincre les riverains que l’intérêt supérieur du port vaut bien quelques atteintes à leur cadre de vie.
Commentaires
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Après les bobos qui fréquenteront la future “piscine” à zumba-fitness-aquagym d’Euroméditerranée, voici les bobos de Mourepiane.
Je croyais naïvement que les bobos étaient plus intéressés par les quartiers centraux et les activités culturelles, mais peut-être que le bobo marseillais est différent.
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Ben, vu l’état des quartiers centraux à Marseille, le bobo de base a du mal à s’implanter.
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@Laplaine au temps pour moi, j’avais oublié la présence toute proche de Mourepiane du dernier cinéma labellisé Art et Essai de la ville. Si les riverains fréquentent l’endroit, ça doit en faire automatiquement des bobos.
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C’est vrai pour le cinéma, et assez remarquable d’ailleurs que la deuxième ville de France possède UN cinéma Art et essai, en “périphérie”. Çà dérange pas les élus çà? En fait çà les arrange plutôt car qui dit “bobo” dit emmerdeurs qui demandent des trucs, des machins pour lesquels faut réfléchir, bosser, tout çà quoi (Faut déjà faire le guignol sur les marchés tous les cinq ans, alors le repos est bien mérité après)…
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Mais ils habitent où, toutes ces personnes qui traitent les autres de bobo!?
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L’usage du qualificatif “bobo” est un procédé rhétorique couramment utilisé dans les débats autour des projets d’aménagement et d’urbanisme à Marseille. Il vise à présenter les opposants, les partisans ou les bénéficiaires supposés d’un projet comme défendant un confort égoïste et superflu, au détriment des besoins et intérêts d’un Marseille authentique, populaire et travailleur.
Dans certains cas, les populations visées sont tellement loin de coller à l’étiquette de bobo que c’en est ridicule, comme pour la clientèle potentielle de la future piscine “purement loisirs” d’Euroméditerranée ou les riverains opposés au terminal combiné de Mourepiane.
Mais bon, tant que ce genre de procédé rhétorique foireux fonctionne, pourquoi se priver?
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Certes, mais pour vraiment disqualifier un interlocuteur un peu critique, il vaut mieux utiliser l’expression “bobo écolo gauchiste bien pensant”. C’est beaucoup plus exhaustif.
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Le président du conseil de surveillance du port Jean-Marc Forneri est un BOurgeois -tout court- qui a sans doute les moyens de s’acheter une villa en bord de mer (sans port industriel) … Il entend bien, lui, ne pas être importuné par des nuisances (industrielles ou pas) !
A quand la guillotine pour ces “aristocrates” du capitalisme ?
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BOBO qualificatif péjoratif, discréditant les gêneurs auprès des ZOZO
Ou pour le Larousse
bobo (Familier) : Personne plutôt jeune, aisée et cultivée, affichant son anticonformisme
zozo (Familier) : Garçon niais et gauche.
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Le bobo paraît être assez large d’esprit, pour ce qui touche à son confort matériel et intellectuel. Il est écologiste pour son bien être et l’avenir de ses enfants, mais rebuté par les notions d’intérêt général qui débordent inévitablement de son univers. La notion est assez souple et se définit souvent dans les circonstances ou un bobo traite un autre bobo de bobo. C’est alors pour faire ressortir un trait de sa personnalité qui nous le rend insupportable. Celui qui est traité de bobo comprend ce qu’on veut dire, sans qu’il soit nécessaire de préciser qu’il est égoïste, parvenu, ou le suppôt d’une culture de magazines. Il peut y avoir un côté de mâle dominant avec la petite cour qui en atteste. C’est un mot masculin qui semble plutôt s’appliquer aux hommes, ce qui montre bien qu’on reste dans une sociologie que l’on ne se gênera pas de critiquer par ailleurs. Applique-t-on aussi ce qualificatif à une femme, qui peut donner son point de vue ?
Un travail assez approfondi sur la notion de bobo dans Slate : http://www.slate.fr/story/78698/les-bobos
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Dans ce cette ville, on se plaint du chômage mais dès qu’un investissement est réalisé, les habitants gueulent.
On a laissé ainsi partir nombre d’activités dans les communes périphériques qui nous regardent aujourd’hui comme une ville en faillite.
L’intérêt général dépasse les intérêts particuliers. Ici, comme ailleurs.
Nous ne pouvons pas les bassins Est se vider de leurs substances et voir le port de Marseille sortir de sa ville.
En l’espèce, le projet est lié au départ de la gare du Canet et à la création d’u parc à sa place au cœur de Euromed II. Les intérêts des uns s’opposent aux intérêts des autres. Sauf qu’on n’a entendu que les premiers et pas les seconds. Dans ces enquêtes publiques, les râleurs se font toujours plus entendre que les gens satisfaits.
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Il est peut-être bon de rappeler un certain nombre de débats d’amont : https://marsactu.fr/la-commission-denquete-publique-fait-derailler-le-terminal-de-mourepiane/
Ainsi que cet autre article de Marsactu, « A Mourepiane, ce terminal à conteneurs dont personne ne veut », que n’a pas manqué de citer le commissaire enquêteur dans son rapport : https://marsactu.fr/terminal-conteneur-mourepiane/
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“Dans ce cette ville, on se plaint du chômage mais dès qu’un investissement est réalisé, les habitants gueulent. ”
ah si l’on pouvait se débarrasser des habitants !! ces empêcheurs “d’aménager” et de spéculer en rond !
de toutes façons, ils n’y comprennent rien, ces habitants.
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Réponse à @Marskaa
Depuis des millénaires le port de Marseille est ouvert au commerce mondial. Les habitants de Mourepiane ,auxquels j’ai appartenu, ne peuvent pas subitement oublier son caractère d’antériorité. Les outils du port doivent s’adapter à l’évolution et aux nouveaux besoins de l’économie mondiale. Les habitants son venus bien après le port en toute connaissance de cause. Je suis surpris que les élus locaux ne rappellent pas ces fondamentaux …
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En 1957, photo des travaux de création du terminal conteneurs
https://twitter.com/plateaudemoure1/status/692351264403898372
Ouverture réelle dans les années 60
1980-85 : fermeture du tunnel du Soulat, car pas rentable et horaires trop rigides et peu adaptés aux besoins.
!! Donc le port est venu bien après les habitants !! Stop aux fantasmes
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Dans un article de l’Antenne qui fait le point sur l’évolution de la multimodalité avec l’hinterland du port, « Quant au chantier multimodal de Mourepiane, il est annoncé pour 2018. » : http://www.lantenne.com/Marseille-Fos-veut-densifier-l-offre-multimodale-avec-l-hinterland_a29089.html
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Selon Benoit Gilles (Via twitter et info provenant de L-A Caradec) le commissaire enquêteur du TTCM serait rayé de la liste des commissaires enquêteur par le tribunal administratif
• Le commissaire est un incompétent
• Les habitants sont des bobos
Tout va bien au royaume de la spéculation immobilière et des accords opaques et bancals entre le GPMM, la SNCF et la ville de Marseille
A priori le GPMM aurait attaqué au Tribunal Administratif l’avis du commissaire enquêteur. Hors selon moi seul la décision est susceptible de recours devant le Tribunal Administratif.
La décision issue de l’enquête publique donc ici, la décision du GPMM sur l’avenir du projet.
Il aurait-il un expert de ces question ?
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En 1957, le site de Mourepiane servait déjà de plateforme logistique pour le stockage des matériels militaire en destination de l’Algérie. Le stade de football ainsi qu’un court de tennis ouvert aux enfants des habitants des quartiers nord en effet appartenaient au club à la chambre de commerce de Marseille. Les anciens marseillais savent eux que le port est venu bien avant les habitants des quartiers huppés de Saint Henri .Stop aux élucubrations.
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Regardneutre, il serait intéressant d’avoir les zonages successifs au POS sur ce secteur, la ville de Marseille, l’AGAM, la CCIMP et peut-être même le GPMM, doivent avoir cela dans leurs archives.
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et bien remontons un peu.
1943, on voit très bien le bâtit sur le plateau, la plage et le petit port de plaisance, mais part de port autonome !!
Vu la taille des maisons on peut en effet penser que ceux sont des notables qui habitent ici :
https://twitter.com/plateaudemoure1/status/692351050611847172
Stop aux préjugés et aux images d’Epinal : Ouvriers, artisans, retraités sont les habitants de ce quartier. Oui il y a quelques médecins qui y vivent depuis plus de vingt ans et travaillent sur le secteur. Oui ces habitants sont privilégiés par rapport à ceux des cités, et alors vous voulez mettre tout le monde en HLM ?
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Mourepiane,
intervenant régulièrement au TA, je partage votre avis.
Un avis non obligatoirement suivi par le décisionnaire ne peut être contesté au tribunal.
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Oui ,effectivement je souhaiterais que les nombreux foyers qui n’ont pas de logement puissent espérer en occuper un, même dans une HLM.Nombreuses sont aujourd’hui les associations de toute nature qui se complaisent à formuler des recours contre des projets qui peuvent porter attente à leurs petits intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général. Le pusillanisme tue Marseille à petit feu.
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Le droit au recours est un élément essentiel du droit. Où avez-vous vu une société dont les individus se battent pour les seuls intérêts de la collectivité et jamais pour les leurs ?
Par contre l’abus de recours est en effet un fléau. On le reconnait à l’intention de nuire, l’absence de fondement ou encore la multiplication des procédures engagées.
Là vous parlez d’associations qui participent aux enquêtes publiques comme c’est le droit de tout à chacun. Cela n’a rien à voir avec les recours judiciaires abusifs qui ont été dénoncés ces dernières années sur Marseille (essentiellement pour soutirer de l’argent aux promoteurs).
Vous mélangez des concepts qui n’ont rien à voir dans le but de discréditer les habitants qui se sont opposés (sans abus) à ce projet. Cela ressemble beaucoup à l’attitude de Monsieur Forneri qui les avaient traité de “Bobos” pour de la même manière minorer leur poids.
Quant à la pénurie de logement c’est encore un autre débat…
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Votre collectif a reçu des appuis politiques de circonstance qui ont fait malheureusement reculer l’Etat qui a pris” courageusement” des mesures dilatoires dont on ne mesure pas encore les effets désastreux pour les bassins d’emplois impactés.
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Cap au Nord, l’association qui se bat contre le terminal : http://marseille-cap-au-nord.blogspot.fr/
Peu d’intérêt pour l’économie dans les liens donnés par le site.
Une revue de presse sélective, Marsactu n’y figure pas.
Le communiqué du Tribunal administratif sur l’évolution du statut de l’enquêteur : http://marseille.tribunal-administratif.fr/content/download/55231/489354/version/1/file/CP-Mourepiane%20.pdf
C’est assez éloigné de ce qu’on a pu lire dans les articles de « 20minutes » ou de « La Provence ».
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Merci JL41 pour ce doc.
La presse s’est fait l’écho des propos de Laure Agnes Caradec, qui lors d’une conférence et en abordant l’épineux sujet de Mourepiane, a lâché que le commissaire enquêteur du terminal de Mourepiane avait été rayé de la liste des commissaires par le tribunal administratif.
Le TA rectifie, donne la chronologie des faits et salue même les 15 années de bons et loyaux service du commissaire enquêteur.
Concernant le site de Cap au Nord (qui n’a pas fonctionné pendant 2 ans : 2014 et 2015) en effet pas d’article de Marsactu mais quasiment tous ceux de la presse papier sur le sujet. Tout le monde n’est pas passé entièrement au numérique !! et maintenant que Marsactu est payant cela sera difficile pour eux de signaler leurs articles.
Par contre, me concernant, si vous avez des articles qui argumentent l’intérêt économique du TTCM sur les bassins est, je suis preneur 🙂
Bon je vous laisse, j’ai rendez-vous avec mon avocat pour attaquer le GPMM au civil pour dommages morales, c’est que ça m’a tout chamboulé cette histoire (Humour)
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Les analyses économiques, vous le savez bien, je les ai faites en commentant les articles de Marsactu. Vous m’aviez même incité à lire le rapport du commissaire enquêteur, ce que j’ai fait. Un horreur en matière d’écriture, de couverture du sujet et d’indépendance d’analyse. Je me demande à qui on a tendu un piège en le choisissant, alors qu’il ne pouvait être que juge et partie dans cette affaire. Depuis, sa photo a disparu du site écologique où il figurait en tant qu’expert, n’est-ce pas une forme d’aveu ?
Qui des activités portuaires (et de l’industrie) ou de la population était là avant l’autre ? C’est un peu l’histoire de la poule et de l’œuf. L’industrie (manufacturière) de l’argile était florissante à St-Henri et St-André à la fin des années 1800 et au début des années 1900 : tuiles, briques et autres carreaux marseillais (qu’on mettait sous les tuiles et qu’on s’arrache maintenant pour mettre au sol pour faire rustique). Cela se faisait des contreforts de la Nerthe où l’argile était extraite, jusqu’en bord de mer d’où partaient les tartanes qui allaient se positionner avec leur chargement au flanc des navires, voiliers surtout, qui faisaient les meilleurs prix pour charger ce fret retour. Il y avait osmose complète entre ces activités et le port de Marseille. La Chambre de commerce qui a aidé la profession à se restructurer pour faire face à la demande, a évoqué le chiffre de 15 000 emplois liés à ces activités associant gisements locaux d’argile et savoir-faire, de l’Estaque jusqu’à Aubagne.
L’habitat était un habitat ouvrier, induit par cette activité manufacturière et portuaire. Il a évolué depuis, probablement vers une certaine mixité sociale. Est-il occupé par des bobos ? Je ne suis pas sociologue, mais c’est un habitat qui a du prix pour certaines catégories sociales, d’autant qu’il a pu être acquis à des conditions favorables. Le problème, c’est qu’il n’y a plus d’osmose entre cette population et le port. A moins de manutentionner des oreillers à Mourepiane.
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