Provence : une marque commerciale, mais encore ?

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le 5 Juil 2012
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Provence : une marque commerciale, mais encore ?
Provence : une marque commerciale, mais encore ?

Provence : une marque commerciale, mais encore ?

La Bretagne avait la sienne, la région Languedoc-Roussillon aussi, Paca ne pouvait être en reste : ce jeudi, la région lançait officiellement sa marque Provence. Avec deux déclinaisons "terroirs des Alpes" et "terroir Côte-d'Azur" pour ne fâcher personne. Aux manettes Jean-Louis Joseph, le vice-président en charge des finances, de l'agriculture et de la forêt (n'en jetez plus) qui présentait les grandes lignes du projet qui doit permettre de valoriser la filière fruits et légumes dans un premier temps puis l'ensemble du secteur agro-alimentaire. Magnéto Esther.

Les ambitions internationales de Jean-Louis Joseph devraient se traduire dans un cahier des charges. Il sera piloté par la chambre régionale d'agriculture, à qui le vice-président a passé le témoin ce matin dans le salon d'honneur de l'hôtel de région devant un parterre de professionnels à l'écoute. L'objectif premier, l'élu vauclusien ne s'en cache pas, est de venir en appui à un secteur particulièrement touché par la crise et qui voit les terres agricoles s'amenuiser.

Mais que signifiera vraiment la nouvelle étiquette ? La seule chose certaine, c'est que les produits ainsi patchés seront obligatoirement produit entre Nice et Marseille. Pour la suite, ce sera donc à la chambre d'agriculture de fixer les critères. Ira-t-on vers la qualité comme dit le souhaiter jean-Louis Joseph ? Le progressisme bien connu des représentants de la FNSEA ne pousse pas à espérer des règles draconiennes. On a essayé d'en savoir plus avec le vice-président.

"Quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup", disait une de ses fameuses camarades socialistes. L'exemple érigé en modèle de la marque España, peu connue pour avoir réhaussé le goût des tomates et des melons, n'a pas vraiment de quoi réjouir les défenseurs d'une agriculture durable. De fait, toutes les formes d'agriculture peuvent espérer arborer la nouvelle marque. Et pas dit que la formule "la Provence, c'est magique" suffise à faire vaciller nos papilles dans les mois qui viennent.

Joseph trouvera en tout cas dans sa majorité un groupe EELV prêt à le pousser un peu plus loin. La vice-présidente à la santé et à l'alimentation, Anne-Marie Hautant a beau n'avoir pas été associée au montage de la marque, elle a un avis bien tranché sur la question : "Il y a deux agricultures sur le territoire. Il faut un travail spécifique pour faire une distinction entre les produits bios et les plus traditionnels". De toute manière, estime-t-elle, le salut passera par la qualité. "Pour développer des circuits courts, il nous faut des agriculteurs et ils ne s'en sortiront que s'ils prennent le tournant de la qualité". Un virage nécessaire dont les agriculteurs ont conscience, estime Joseph. "La Provence est magique" qu'on vous dit.

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Commentaires

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  1. La Vigie La Vigie

    “Salade de bruits, joli joli joli ..”

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  2. vasco vasco

    combien de subvention pour la chambre d agriculture ?
    pourqoi ne pas avoir defini un cahier des charges integrant la realite des pratiques agricoles?
    decidemment cette region a peu d ambition
    elle porte une vision de gagne petit a l image de ses resposables
    avec sud de france freches avait su etre a la hauteur
    la encore c est du vent et des sous pour les amis sans aucun souci economique

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  3. poalagratter13 poalagratter13

    Est ce que l’emploi de saisonniers immigrés sous-payés, exploités, mal logés, non déclarés et corvéables à merci sera un critère ?

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  4. Anonyme Anonyme

    Quels produits derrière ce sigle ? des fruits et légumes insipides poussés aux engrais et insecticides en hors sol ou des bio trop chers ? du grand n’importe quoi ! entre Le Pen qui va déraper sur le savon de Marseille et cette ânerie qui ne règlera rien comme d’habitude ….paroles paroles paroles…

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