Presstalis : "On veut la fin de la distribution égalitaire de la presse"

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le 20 Déc 2012
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Presstalis : "On veut la fin de la distribution égalitaire de la presse"
Presstalis : "On veut la fin de la distribution égalitaire de la presse"

Presstalis : "On veut la fin de la distribution égalitaire de la presse"

En sortant du studio de Marsactu, Maxime Picard nous a confié combien les Prestalis ont l'impression d'être peu soutenus dans leur lutte. "On parle de Florange et des conflits comme celui-là. Mais nous, c'est 1200 emplois et tout le monde est silencieux."  Un silence ressenti jusqu'au sommet de l'Etat. Lors de sa venue à Marseille, la ministre de la communication Aurélie Filipetti a évacué la discussion face aux salariés de ce distributeur de presse.

C'est donc pour éclairer ce dossier que nous avons reçu ce délégué syndical de la SAD Vitrolles. Les dispositions du plan sociale des anciennes NMPP ne sont pas encore officiellement dévoilées mais une cinquantaine de salariés pourrait être amenées à perdre leur emploi, soit un sur deux.

"Qu'on se mette autour de la table"

"L'enjeu, c'est la fin de la distribution égalitaire de la presse dans notre pays", ouvre Maxime Picard. Pour lui, en supprimant autant de postes, c'est le système actuel garanti par la loi Bichet de 1947 que l'on veut mettre à mal. Celui-ci permet de garantir – en théorie du moins – la présence de tous les titres dans tous les kiosques du territoire et un traitement des frais, notamment postaux, identique. Selon notre invité, à la fois propriétaires des grands titres et actionnaires de l'entreprise, les gros éditeurs auraient tout intérêt à casser l'existant pour récupérer une part toujours plus grande du gâteau. Une crainte que, côté éditeurs, le rédacteur en chef du Ravi Michel Gairaud partageait sur notre plateau en octobre.

Alors, pour conserver le modèle, la CGT réclame la reconnaissance du rôle de service public de la distribution de la presse et son renforcement "avec la fusion des deux messageries, Presstalis et messageries lyonnaises". Maxime Picard admet la nécessité une réforme du fonctionnement pour mieux s'adapter aux enjeux actuels.

Pour ce faire, l'organisation ultra majoritaire de Prestalis réclame une concertation : "Qu'on se mette autour de la table : État, actionnaires et salariés et qu'on invente le modèle de demain". Pour ce faire, elle forme un préalable : un moratoire sur le plan social que les différents mouvements (ralentissement de la distribution en particulier) doivent leur permettre d'obtenir.

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Commentaires

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  1. vilou08 vilou08

    à force de tirer que la corde, elle finit par rompre… ou comment des caprices et des dictats d’un syndicat ont fait fuir beaucoup de personnes….

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  2. vilou08 vilou08

    “sur la corde” (ndlr, comme on dit dans la presse…)

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  3. sam sam

    Loin de moi l idée de changer la pensée des gens,neanmoins je suis obligé de retablir la realité: je ne suis syndiqué que depuis un mois,non par loisir ou fantasmes mais pour medefendre.dans mon depot un preparateur touche le smic.. Je suis responsable,me tape des20h00 / 06hoo samedi dimanche jour ferié… Pour combien?? 2000e!!
    Sachan cela,penser vous tjr que les gens concerné sont des profiteur..j ai sous estimer la force de propagande des puissant..un jour mes enfan seron sur le marché du travail.. Je prie pour que leur condition de travail soit acceptable.. BETE ET MECHANT CRACHANT LEUR MAL ETRE SUR LE PREMIER VENU SANS AUCUN RENSEIGNEMENT VERIFIER SOIT MEME.. C est malsain.. francais:que voulon nou pour demain??

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  4. Anonyme Anonyme

    qu’ils donnent leurs salaires
    et après ils comprendrons pourquoi ils ne sont pas soutenus!!!!

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  5. Emmanonyme Emmanonyme

    On a du mal a les plaindre ! Ils ne peuvent se comparer à Florange: salaires de cadres sup (4.500 net en moyenne) avantages nombreux. Et que l on parle aussi des conditions de départ: le plan social (payé par l’Etat) se chiffre à des centaines de millions. Les salariés qui perdront leur emploi partiront avec un très gros chèque. En plus, ils scient bêtement la branche qui les fait vivre en tuant la presse en l empêchant de sortir: les journalistes (souvent précaires, mal payés) perdront aussi leu job et sans toucher 150.000 euros en partant. Et aucun journal n en parlera de peur de mesures de rétorsion de la part des ouvriers (en fait cadre sup) du Livre.

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  6. Pizzaiolo Pizzaiolo

    A l’heure d’internet, la distribution de la presse ne passe plus par les messageries, et ce n’est pas une loi de… 1947 qui va nous aider à organiser la diffusion de l’information…

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  7. Lou nis d'art Lou nis d'art

    Je viens de prendre connaissance de quelques commentaires et je me dis pauvre France . Je travaille depuis 38 ans à la sad . Si il est vrai que nous avons quelques avantages . Les salaires sont simplement décents sans plus et les derniers embauches ont une grille de salaire 30 % inférieur considérant que le nombre de salaries ancien diminue d années en années en effet la pyramide des âges étant assez élevée les économies à ce niveau se font déjà depuis de nombreuse années ( 2008) . Depuis les derniers embauches ont un salaire qui équivaut a 1400 € maxi pour un travail de jour et environ 1800€ de nuit avec des charges et des impératifs de livraisons cadencés . Vous trouvez ces salaires indécents ? Pour un travail pénible cela ne me semble pas du tout exagérer . Quant à la suppression des 1200 emplois c est inadmissible car ça représente un transfert d activité sur des sites ou les employés sont payés au smic et sans convention collective . Quel régal pour le patronat !!!! Voilà en petit mais tout petit résumé la situation telle qu ‘elle es actuellement à la sad et nous sommes très loin des conditions des dépôts gérés et des soprocom ou les employés sont plus que exploites . Amicalement

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  8. *Neiges *Neiges

    Messieurs des messageries,des sad, enfin de toute la filière savez-vous qu’il exite des diffuseur de presse qui vous ramènent les pepètes et vous les tuez un à un.
    Nous ne pleurerons pas ni sur vos licenciements, ni sur les depot de bilan à venir des editeurs. Bientot le tour de Libé et je ne verserais pas une larme…..si, une larme de rire.

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  9. Anonyme Anonyme

    a la place de faire des greves qui ne servent a rien de votre cote mettez les diffuseurs dans le jeu nous vous suivront car nous sommes conscients que c est votre gagne pain egalement mais arretez de nuire a notre client final a tous car bientot lasses ils ne viendront plus fermont deux jours tous et soyons solidaire ;au fait merci au jal le monde qui pour une fois et c est le premier qui a pense a nous dans l explication de sa hausse de prix en disant que nous etions egalement important merci a ce journal cela fait drolement plaisirs meme si cela nous donne pas a manger dans un premier temps

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  10. SM SM

    C sur à force de scier la branche sur laquelle on est assis, cela ne peut plus durer.
    Messieurs les syndicaliste, parlez de vos récents saccages sur site de prod. Depuis des années, on se retrouve x fois dans l’année sans quotidiens. Pour cette raison je contribue a la mort de la presse, puisque je ne m’abonne plus a 2 éditions nationales et les achète en kiosque (quand c possible…). Mais qu’est ce qui peut justifier des jours et des jours de grève tous les ans, pour des gens qui ont des avantages que l’on ne retrouvera jamais ailleurs. Les plus récents embauchés n’ont pas eu cette chance, parce que les anciens enterrent l’entreprise, dommage pour vous minorité dormante. Mias c trop tard de tte manière.
    Vivement que tout cela soit fini, et que la presse puisse s’en sortir, sans ses couts exorbitants, et ses jusqu’au-boutistes illuminés qui vivent dans un autre monde….
    Effectivement personnes ne viendra pleurer sur leur sort.
    Au fait combien la prime de licenciement pour tous ces anciens fouteurs de merde… j’ai lu le chiffre, par décence je n’ose le dire.

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