Pointés par Macron, les personnels des écoles attendent toujours du concret

Actualité
le 7 Sep 2021
35

Pour le président Macron, le personnel des écoles marseillaises est une partie "du problème". Quelques jours après le discours du Pharo, les organisations syndicales disent leur désarroi et attendent toujours des avancées sur leurs conditions de travail.

(Photo BG)
(Photo BG)

(Photo BG)

Il y a les petites phrases qui passent, d’autres qui lassent et celles qui restent. Ce jeudi au Pharo et deux jours plus tard dans un entretien à La Provence, Emmanuel Macron s’en est violemment pris au “problème” des personnels municipaux. “Vous avez trop de grèves”, a-t-il lancé au maire de Marseille. “Il y a tant de pourcentage à l’école qui ne sont jamais là, l’absentéisme, les grèves perlées…, insiste le président. L’État ne vient pas investir pour que certains viennent prélever leur dîme”. À la fin de l’envoi, il pique : “J’attends de vous que vous réformiez, monsieur le maire.”

Des propos “infondés et stigmatisants pour les agents”, écrit la FSU dans un communiqué dégainé dans la foulée. “Ce que dit le président est tout simplement faux, commente Yanis Darieux, secrétaire général du syndicat. Une grève est perlée quand les agents grévistes posent une heure de travail, les uns après les autres. Dans les écoles, les agents grévistes posaient une heure par jour. Et puis le protocole d’encadrement a limité ces mouvements de grève.” Même si son syndicat n’a pas signé cette disposition expérimentée à Marseille, il en constate les conséquences : les grèves ont à peu près cessé lors de la fin de la dernière année scolaire.

S’en prendre aux agents de la sorte… C’est d’une violence ! Et ça ne sert à rien.

Une source à la mairie

Dans les couloirs de la Ville, on se dit abasourdi par cette sortie : “C’est incompréhensible. Ce n’est pas comme si on ne lui avait pas expliqué. S’en prendre aux agents de la sorte… C’est d’une violence ! Et ça ne sert à rien.” Plus officiellement, l’adjointe chargée de la modernisation de l’appareil municipal, Olivia Fortin, préfère jouer le contraste en adressant “ses encouragements et ses remerciements aux agents des écoles présents sur le terrain, malgré un protocole sanitaire toujours contraignant”.

En cette rentrée 2021, il y a bien un préavis de grève en cours concernant le personnel des écoles à l’appel de la CGT, mais sans effet boule de neige. Pour l’heure, ce mouvement n’a pas entraîné de fermetures de cantines ou d’école. C’est d’ordinaire à l’approche des vacances de la Toussaint que les absences s’accumulent. Seule exception, l’école Oddo, connue pour être un bastion du syndicat. “Nous avons distribué des paniers repas Sodexo, ce mouvement de grève n’a pas eu de conséquence pour les enfants et les parents”, estime-t-on à la Ville. Si on ne croise pas les doigts une fois cette phrase dite, c’est tout comme.

Objectif zéro fermeture

Car la municipalité se donne pour objectif de ne plus fermer de classe ou d’école pour cause d’agents absents. On prône désormais l’agilité pour éviter une seconde rentrée sous tension. Une gageure alors qu’il reste, selon les syndicats, près de 300 agents des écoles en autorisation spéciale d’absence (ASA), un dispositif dérogatoire pour les personnels à risque lié au Covid-19. Mis en place durant la pandémie, il est toujours en vigueur. “La Ville attend un décret gouvernemental qui précise les nouveaux critères d’absence pour raison de santé”, indique Yanis Darrieux.

Ces autorisations spéciales d’absence ajoutent une dose de flou sur le nombre d’agents durablement éloignés des écoles. “Avec 300 agents, on est à peu près à 10 % et si on ajoute les agents malades on doit être entre 22 et 28 %. Si on compare avec les autres villes, on est dans le peloton, ni mieux, ni pire”, décompte Patrick Rué, pour Force ouvrière. Forcément le syndicaliste met en avant la pénibilité de ces métiers qui devaient faire l’objet d’une remise à plat.

Nous avons eu un rendez-vous avec nouvelle directrice des ressources humaines et [l’adjointe au maire] Olivia Fortin pour mettre en place un calendrier de discussion, poursuit le secrétaire général du syndicat FO des territoriaux. Notre conviction est que la Ville doit adapter le temps de travail des agents en réduisant le nombre d’heures travaillées.”  Pour la Ville, Olivia Fortin répond “recherche du bien-être” et “solution globale”. En clair, pas question d’avancer sur le temps de travail sans avoir réfléchi l’ensemble des métiers de l’école.

En attente d’un calendrier

En campagne pour les élections professionnelles 2022, Patrick Rué promet de bonnes nouvelles prochaines sur les “mercredis chômés prolongés jusqu’à la fin de l’année”. Un dispositif mis en place par le maire durant la seconde vague Covid malgré une remarque préfectorale au titre du contrôle de légalité. “Si Macron veut que le maire réforme, il faut qu’il le dise à son préfet”, rigole Rué. “C’est à l’arbitrage du maire”, reconnaît Fortin.

En cette rentrée, les élus et nouveaux directeurs généraux adjoints ont commencé le tour des organisations syndicales. Mais la réforme attendue du service de l’éducation attend encore son calendrier. Une étude de comparaison entre les grandes métropoles est en cours de finalisation. Elle devrait être présentée d’ici à la fin du mois. En attendant la Ville continue de communiquer sur son plan d’embauches :

En 2021, 320 embauches ont été réalisées pour permettre le fonctionnement quotidien des établissements scolaires sur le plan total de 562, parmi lequel on comptabilise 262 statutaires et 300 Asics (agents surveillants interclasse).

Mais les calculs se corsent, entre les 320 embauches de 2021, celles qui ont déjà été annoncées en 2020 et ce “plan total de 562” dont on a du mal à cerner les contours. L’adjoint délégué aux écoles Pierre Huguet n’a pas répondu à nos sollicitations ce lundi.

“Sur le papier, nous avons suffisamment d’agents pour faire fonctionner les écoles”

Dans les écoles, les effets de ces embauches semblent pourtant difficiles à observer. “Entre les vacataires devenus statutaires qui sont comptés deux fois et les départs à la retraite, impossible d’y voir clair, constate Patrick Rué, pour Force ouvrière. Ce serait plus simple de parler d’embauches par école car s’il manque quelqu’un dans celle de vos enfants, vous vous en fichez qu’ils en aient recrutés 300. Sur ce point, les nouveaux ne font pas mieux que les anciens.

Pire selon, Josselyne Cozzolino de l’UNSA, une partie de ces nouveaux agents ne seraient toujours pas sur le terrain. “Les coordinateurs de chaque secteur sont allés dans les écoles où c’était la pagaille et ont annoncé que les nouveaux agents vacataires ne seraient pas déployés, faute de contrats signés, déplore la syndicaliste. Pour l’instant, on n’aurait que 36 ATSEM supplémentaires à cette rentrée.

En 14 mois, les recrutements n’ont servi qu’à remplacer les départs.

Le collectif des écoles

“En 14 mois, les recrutements n’ont servi qu’à remplacer les départs, le solde est nul et nous n’avons toujours pas de plan pluriannuel de recrutements”, juge pour sa part le Collectif des écoles, dans un communiqué intitulé “Marseille en pire”. “Les embauches ne sont pas l’alpha et l’omega de la réforme, réplique Olivia Fortin. Sur le papier, nous avons suffisamment d’agents pour faire fonctionner les écoles. Mais encore faut-il savoir pourquoi ils ne sont pas là. Sinon c’est reproduire toujours les mêmes schémas…” Et prêter le flanc aux futures critiques présidentielles.

Cet article vous est offert par Marsactu

À vous de nous aider !

Vous seul garantissez notre indépendance

JE FAIS UN DON

Si vous avez déjà un compte, identifiez-vous.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. Alceste. Alceste.

    Poil dans la main, payé à rien foutre.
    Ces paroles de Jacques Higelin pourraient êtres reprises par FO et Rué en tête avec son principe de vie ,d’en faire le moins mais payé à plein temps.

    Signaler
  2. toto toto

    Lamentable ce commentaire d’O Fortin: “Les embauches ne sont pas l’alpha et l’omega de la réforme, réplique Olivia Fortin. Sur le papier, nous avons suffisamment d’agents pour faire fonctionner les écoles. Mais encore faut-il savoir pourquoi ils ne sont pas là. Sinon c’est reproduire toujours les mêmes schémas…”
    Je ne sais pas si elle a des enfants ou si elle a déjà mis les pieds dans une ecole… Avec un taux d’encadrement de 1 pour 50 enfants en élémentaire, même si on considère un taux 0 % d’absentéisme (au lieu du fantasmé 30 %), on a toujours un taux d’encadrement qui est le double des autres villes.
    Elle devrait aussi enfiler la blouse de temps en temps, peut-être se rendra-t-elle compte que passer autant de temps courbée sur des tables à hauteur d’enfant tout en étant en sous effectif rend malade. C’est sûr, ça fait moins mal au dos d’ˆêtre startupper. Et on dirait que les personnels sont absents sans justification, ils le sont sur arrêt maladie qui est forcemment élevé vue l’usure due au sous effectif depuis des decennies.

    Il me semble que le collectif des écoles cité dans cet article demande depuis des années les effectifs par école. Cela lui a toujours été refusé. Ils ont obtenu un avis favorable de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs. Peut-être que cette fois-ci, Mme Fortin daignera leur répondre:

    https://mobile.twitter.com/CollectifCeM/status/1433426322278129667

    Et voici l’intégralité de leur communiqué:
    https://mobile.twitter.com/CollectifCeM/status/1433832513290575874

    On voit donc un changement radical de discours de la mairie qui jusqu’à présent admettait le sous effectif et promettait un plan annuel. On voit ici que c’était du pipeau pour faire passer l’accord avec FO. et calmer les parents…

    Signaler
    • Sandra Blanchard Sandra Blanchard

      C’est franchement insupportable à lire et à entendre, quel calvaire pour l’équipe municipale (l’ancienne comme la nouvelle) de gérer ces grèves permanentes. Les agents de la ville de Marseille sont soumis au même statut de la fonction publique territoriale que tous les agents de toutes les autres communes de France et pourtant on entend qu’eux. A les lire, ils vivraient le calvaire et bien qu’ils changent de métier, qu’ils démission de la fonction publique et aillent chercher un job dans le privé. L’intérêt public et ceux de nos enfants en particulier mérite d’avoir des agents présents, heureux d’y être et impliqués. Prendre en otage les enfants et les parents vraiment ça suffit ! Macron a raison de ce point de vue la c’est inacceptable de se laisser prendre en otage par une poignée de grévistes ! On devrait faire un référendum local pour que ces gens se rendent compte de leur taux d’impopularité et sur le fait qu’aucun mais alors aucun marseillais ne les soutient (toute tendance politique confondue). Il est temps de dire un vrai stop à ce chantage permanent.

      Signaler
  3. Sandra Blanchard Sandra Blanchard

    C’est franchement insupportable à lire et à entendre, quel calvaire pour l’équipe municipale (l’ancienne comme la nouvelle) de gérer ces grèves permanentes. Les agents de la ville de Marseille sont soumis au même statut de la fonction publique territoriale que tous les agents de toutes les autres communes de France et pourtant on entend qu’eux. A les lire, ils vivraient le calvaire et bien qu’ils changent de métier, qu’ils démission de la fonction publique et aillent chercher un job dans le privé. L’intérêt public et ceux de nos enfants en particulier mérite d’avoir des agents présents, heureux d’y être et impliqués. Prendre en otage les enfants et les parents vraiment ça suffit ! Macron a raison de ce point de vue la c’est inacceptable de se laisser prendre en otage par une poignée de grévistes ! On devrait faire un référendum local pour que ces gens se rendent compte de leur taux d’impopularité et sur le fait qu’aucun mais alors aucun marseillais ne les soutient (toute tendance politique confondue). Il est temps de dire un vrai stop à ce chantage permanent.

    Signaler
  4. Pierre12 Pierre12

    28 % d’absentéisme, quelle organisation peut fonctionner avec un tiers de son effectif absent ?

    C’est évident que les autres ont un peu plus de travail.

    Et pour ceux qui ont mal au dos en raison du nettoyage de tables à faible hauteur, allez demander à ceux qui restent debout toute la journée, qui portent des charges lourdes, qui travaillent dehors dans le froid, sous la pluie…

    E. Macron dit tout haut ce que tous les gens pensent tout bas, après O. Fortin je la comprends, c’est son électorat, pire peut-être qu’elle le pense, qu’elle trouve la situation normale.

    Vous allez voir qu’ils vont leur donner le mercredi à la maison à vie, heureusement que la loi l’empêche sinon ils l’auraient déjà offert !

    Cette ville ne peut avancer avec cette bande de fainéants !

    Signaler
    • petitvelo petitvelo

      Pierre et Sandra, je vous sens chauds pour vous y coller, juste un mois pour voir. Chiches ? Les deux ou trois enfants que vous avez à la maison ne vous ont jamais fatigués, c’est pas 50 qui vous font peur et puis le ménage vous détendra :)) Allez, hop, en avant : y a qu’à traverser la rue !

      Signaler
    • Pierre12 Pierre12

      Seuls les agents de Marseille se plaignent, surprenant.
      Il ne me semble pas que les professeurs des écoles (même à Marseille) fassent autant grève, alors qu’eux supportent nos enfants 8/9h par jour…même si eux ne se baissent pas sur les tables basses des enfants, quel effort waouh !!

      Concernant la pénibilité, je peux vous sortir une liste comme le bras de métiers plus « pénibles » qui travaillent plus de 4 jours par semaine, de nuit, dans le froid, qui n’ont pas 16 semaines de vacances par an, des dizaines de jours « enfants malades », ou covid, la bonne blague.

      Qu’ils changent de job s’ils ne sont pas satisfaits ou qu’ils postulent dans le service des musées, assis au fond de la salle, ou à celui des déchèteries, assis à l’entrée, ou dans un service administratif, assis, pardon planqués dans un bureau…ou dans le privé, mais ne rêvons pas, personne ne voudra de si gros fainéants râleurs.

      Signaler
    • toto toto

      Hé bien non, il y a des grèves d’ATSEM en ce moment à Montpellier… Elles ne tavaillent pas 4 mais 5 jours par semaine et ne bénéficient pas de 16 semaines de congés par an puisqu’elles travaillent la moitié des vacances scolaires, ni de dizaines de jours enfant malade mais probablement 6 (là je sèche). Pour la première brigade, elles font le ménage à 7 heure, accueillent les enfants, vont en classe, aident les enfants aux sanitaires, nettoient la cour, mangent rapidement, enchainent les services de cantine, retournent en classe… Journée de tout repos. Le tout en sous effectif. Inversement pour la seconde brigade. Le covid n’arrange rien avec les multiples services à la cantine dans des réfectoires trop petits et extrêmement bruyants.
      Dans les autres villes, elles sont 1 ATSEM par classe et baucoup ne font pas le ménage. A Marseille c”est Nclasses – 1 ATSEM dans chaque école.
      Ce n’est peut-être pas le pire des métiers mais elles sont au contact de nos enfants. Donc un environnement de travail serein est la condition nécessaire à un accueil serein. Et les salariés que vous décrivez feraient peut-être bien de faire grève, ils pourraient peut-être améliorer leur condition.
      Vous ne faites que déverser votre haine en enchainant des contre vérités. Si, à tout hasard, vous avez été traumatisé par une ATSEM dans votre jeunesse, merci de ne pas vous venger sur les autres.

      Signaler
    • toto toto

      Ah j’oubliais, le tout pour moins de 1300 euros par mois en débutant avec un processus de recrutement sur plusieurs années à temps très partiel en contrat précaire puis avec des chefs de secteur qui vous mettent la pression et qui vous déplacent dans une ecole à l’autre bout de la ville au pied levé.

      Signaler
    • Pierre12 Pierre12

      donc 8 semaines de vacances, 5 pour les français, pendant les 8 autres durant lesquels il n’y a pas d’enfants puisque eux sont en vacances, que font-elles ? Elles nettoient la cour qui n’est pas sale, elles s’occupent des enfants qui sont chez eux ?

      6 jours enfants malades qui doivent facilement se transformer en 16, je n’ose même pas imaginer avant le pointage.

      Des enfants bruyants, les instits ne les supportent pas eux aussi, font-ils grèves tous les trois jours ? Ceux qui travaillent dans les crèches, mauvais exemple, le personnel est pire dans les crèches marseillaises.

      Et puis, si un tiers des effectifs n’était pas en arrêt pour mal au dos ou gros gros, ENORME poil dans la main, les autres auraient moins de travail et personne ne serait soit disant en surcharge de travail.

      Embauchez en 500 de plus vous avez raison, puis 100 pour les musées, puis 100 pour les bibliothèques, puis 100 pour les piscines, puis 100 autres pour remplacer ceux parmi les 1000 embauchés qui seront en arrêt car ils ont mal au dos…puis 100 pour nettoyer les rues pour la métropole, car les centaines de cantonniers ont mal au dos à rester debout toute la journée…à tous les écouter, vous doublez les effectifs en 5 ans.

      Signaler
    • toto toto

      8 semaines, oui, je ne sais pas si vos avez entendu parler des RTT. Mais j’imagine que vous êtes contre aussi… pour la présence lorsque les enfants sont absents, en dehors du grand ménage à la sortie et à l’entrée, c’est vrai leur présence au sein de l’ecole n’a aucun sens. Mais c’est exactement la même chose partout ailleurs en France. Pareil à peu de choses près pour le taux d’absentéisme hors covid.
      Enfin, avec la règle du N-1 Atsem par école, vous êtes forcément en sous effectif avant l’absentéisme mais bon, ça je l’ai déjà expliqué.
      Les réfectoires bruyants (je parle bien des refectoires et pas des classes, donc pourquoi parler des instits ?) pendant deux heures tous les jours avec un niveau de dB qu’il serait souhaitable de mesurer font probablement que ces personnels rentre dans le cadre de la penibilite du code du travail. Il y a aussi le port de charge et la station debout. Certes il ne s’agit pas du métier le plus pénible qu’il soit mais vous voyez que les fables bien connues que vous ressassez ne tiennent pas lorsqu’on prend la peine de voir un peu plus loin que le bout de son nez.

      Signaler
    • Pierre12 Pierre12

      Du bruit pendant 2 heures par jour, quelle souffrance les pauvres !
      4 jours par semaine puisqu’elles ne travaillent plus le mercredi.
      Ceux qui travaillent sur les chantiers, dans les usines en ont 8 h par jour x 5 jours.
      Ça a été mon cas, je ne m’en satisfaisais plus, j’ai changé de secteur, je n’ai pas fait grève une heure par jour.

      Le port de charges lourdes, je ne vois pas trop ce qu’il y a de lourd dans une école mais bon.

      En fait, ce que les atsem veulent c’est être payé et rester assis comme dans les musées, ou coucher à la maison…et être payé 2.000 euros par mois, pour faire le ménage, ou pas loin, sans aucune qualification ou presque.

      On n’arrivera décidément pas à tomber d’accord.

      Signaler
    • toto toto

      Non, ça c’est sûr et je suis bien content de ne pas être d’accord avec vous.

      Signaler
  5. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    22 à 28 % d’absentéisme. Et c’est jugé “dans la norme” par M. Rué. J’avoue que j’ai dû m’asseoir pour digérer ce chiffre. Je fréquente professionnellement des salariés dont les métiers sont pénibles : leur absentéisme est situé entre 8 et 12 %. Ça fait un salarié sur dix environ. Quand il s’agit d’un salarié sur quatre, il faut, plutôt que de se dire “ça va, on est dans le peloton”, se poser la question des causes d’un tel score, et traiter ces causes.

    Signaler
    • toto toto

      Le chiffre de rué intégre les ASA pour covid qui sont attribuées à tous les salariés du public (congés maladie pour le privé) touchés par une maladie definie par le gvt. Il y a également un surcroit d’arrêts dû au agents atteints du covid. Ensuite quand on prend en compte l’âge moyen des personnels des écoles et le sous effectif chronique qui augmente la charge de travail, on n’est plus très loin de votre fourchette.
      Je suis toujours éberlué de voir les commentaires aisés de personnes qui sont devant leur ordinateur à 9h et qui n’ont aucune idée du travail de ceux à qui ils jettent la pierre… Un peu de retenue svp et analysez les chiffres. Les taux d’encadrement annoncés de 1/25 en maternelle et 1/50 en élémentaire sont des taux nominaux, qui ne tiennent donc pas compte des absences. Ils sont près de deux fois supérieurs aux autres villes. Ceux qui trinquent sont avant tout les enfants puis les agents. Mais il est tellement facile de déposer ses enfants à l’école le matin et les récupérer le soir sans se poser la question de ce qui s’y passe… Et au sujet des autres villes, allez voir ce qui se passe à Montpellier par exemple. Les conditions d’accueil sont bien meilleures et pourtant les grèves y sont plus fortes depuis la rentrée.

      Signaler
  6. toto toto

    Allez également faire un tour sur le budget qui a été prévu : aucun recrutement cette année. Regardez le temps passé en classe par les ATSEM. Non seulement elles ne sont pas une par classe mais en plus elles font le ménage de toute l’école pendant les heures de classe. Dans une ville normale, elles seraient une par classe et ne seraient chargées que du ménage de leur classe. Allez faire un tour sur la charte des ATSEM à Lyon… Leur métier est d’être au contact des enfants, pas du balai. Là aussi, ce sont les enfants qui trinquent.
    Ah et dernière chose, il serait intéressant de savoir combien d’agents cassés sont reclassés dans les musées tout en étant toujours comptabilisés dans les personnels des écoles.

    Signaler
    • Alceste. Alceste.

      La différence entre Lyon et Marseille , la capitale des Gaules a bénéficié d’élus compétants et responsables a contrario des nôtres et n’a pas un syndicat toxique.

      Signaler
    • toto toto

      Effectivement, nos politiques sont médiocres. On aurait pu espérer un changement et par exemple fixer des taux d’encadrement et définir les fiches de poste mais rien n’a changé et le discours de l’adjointe ne laisse pas beaucoup d’espoir. La mairie s’est toujours moquée du sort des enfants, et elle continue malgré les discours pipeau.

      Signaler
  7. Alceste. Alceste.

    Absenteimes et ZAZA sont les deux mamelles de Rué.Son rêve qui est en partie réalisé à hauteur de quasiment 1/3, être payé et rester à la maison.
    A noter que le mot “enfants” n’est jamais prononcé par ces guignols.Et si vous voulez parler des musées et des bibliothèques concernant l’absentéisme et la présence malsaine de FO ,nous pouvons en parler.Pourri jusqu’au trognon

    Signaler
    • toto toto

      Je me fiche complètement de ce que souhaite rué. Il est à remarquer que le maire sera certainement nommé président d’honneur de FO avant la fin de son mandat vu sa déclaration d’amour ai dernier congrès du syndicat. Vous ne devez pas avoir lu mes commentaires. Les ASA sont strictement encadrés. Allez voir les préavis de grève de l’année dernière, vous verrez que le recrutement était la première des revendications. Qui dit recrutement dit meilleur taux d’encadrement dit bien être des enfants. Quand je parle d’agents, vous parlez de FO. C’est quand même incroyable de mettre tout le monde dans le même panier et tout jeter à la poubelle. Je ne sais ce qui vous permet d’avoir si peu de respect.pour votre prochain, mais si la tâche des personnels de mairie dans les écoles est si enviable, vous n’avez qu’à postuler, il paraît qu’ils recrutent.

      Signaler
  8. jean-marie MEMIN jean-marie MEMIN

    Le Président se comporte en patron.
    Il joue la division pour que les (petits) français disent que les syndicats foutent rien et que l’employeur( la Ville) ne tient pas ses troupes.
    Il y a de la morgue dans cet homme et plutôt que d’unir il fait diviser les français en bons ou en mauvais.
    De toute façon, il y a une situation où le syndicat dominant fait la pluie et le beau temps dans les postes. Et puis notre précédent Maire n’était-il pas adhérent ”d’honneur” de ce même syndicat dominant?
    Beaucoup de travail de cette municipalité nouvelle pour que le travail soit vraiment effectué et pour que les enfants soient bien ”gardés”.

    Signaler
    • petitvelo petitvelo

      Un président en campagne qui jette de l’huile sur le feu pour emboucaner un adversaire, c’est la seule façon d’expliquer son intervention à contre-temps après une année bien moins “grêvée” malgré la COVID.

      Signaler
    • Pierre12 Pierre12

      Un président qui dit les choses, pas comme tous ceux qui caressent leur électorat dans le sens du poil, qui embauchent des agents territoriaux à tout va.

      B. Payan en embauchera 500 de plus, ça ne sera jamais assez.

      Signaler
  9. Alceste. Alceste.

    Ras le bol de cette administration territoriale qui ne fait pas son boulot, de son absentéisme,de sa non qualité de travail, qui n’a pas réalisé qu’elle est au service de la population et pas l’inverse.
    Et l’on va entendre que les gens de la ville sont austratises, méprisés,non reconnus, enfin le discours syndical habituel.Ils n’ont que ce qu’ils méritent.
    Sans parler des impôts délirants que les contribuables imposables payent pour avoir une qualite

    Signaler
  10. BRASILIA8 BRASILIA8

    la technique du bouc émissaire
    la COVID la faute aux soignants non vaccinés ( les députés sont dispensés au nom de la liberté du travail !)
    la Mairie de Marseille la faute au personnel
    liste non limitative

    Signaler
    • Alceste. Alceste.

      Et oui, il y a des réalités qui vous sautent à la figure.Que voulez va plus dans le cas présent c’est comme dans la fable de La Fontaine le crapaud qui voulait devenir un boeuf,ici les cabrins municipaux veulent devenir boucs même émissaires,mais ils ne peuvent même pas à y parvenir avec leur crédibilité

      Signaler
  11. Alceste. Alceste.

    Qualité de service lamentable.je le dis et le répète, ce syndicat est toxique pour Marseille.

    Signaler
  12. Jack Jack

    C’est comique : l’ancienne équipe file au tribunal pour ne pas avoir fait assez travailler ses équipes … les mêmes équipes à qui la nouvelle équipe va réduire le temps de travail . On prévient le Président ?

    Signaler
  13. Avicenne Avicenne

    28% d’absentéistes, qu’elle autre entreprise publique ou privée pourrait survivre ? Aucune !
    Hormis le fait que le service soit de qualité plus que médiocre voire inexistant, il a un coût faramineux qui empêche d’investir pour le bien des marseillais.
    Il est parfaitement connu que l’embauche se fait par copinage, cooptation ; les agents sont embauchés de père en fils, fille, mère, cousin …il faut placer les siens et c’est plus simple, et c’est la seule «  compétence «  requise hélas !
    Que dire des cadres !?
    Il faut ajouter les mantras « LA BIENVEILLANCE «  et «  LE BIEN – ÊTRE «  ( the CARE d’Obama cher à M. Aubry ), si je n’avais pas dirigé jusqu’à 300 personnes à La Poste durant 43 ans, on pourrait me rétorquer que je serine : y’a qu’à , faut qu’on …, le personnel demande des chefs de services justes, honnêtes, exigeants et compétents ce qui n’est pas antinomique avec une ambiance chaleureuse .

    Signaler
    • Pierre12 Pierre12

      Ne réformons rien, ne leur demandons surtout pas de se remettre en question, ou tout simplement de faire le job pour lequel ils sont payés, embauchons, embauchons !!!

      Signaler
  14. Zumbi Zumbi

    J’invite tou.te.s les commentateurs.trices prompts à vitupérer les Atsem à lire attentivement les articles publiés dans Le Monde et ailleurs, selon lesquels ce sont actuellement les cadres du privé qui font le plus grimper la courbe de l’absentéisme (étude du groupe Malakoff).
    Autrement dit les grands pourfendeurs de fonctionnaires, qui constituent la base sociale du macronisme, voient mieux la paille dans l’oeil du voisin fonctionnaire que la poutre dans leur oeil de cadre dynamique et bien payé…

    Signaler
    • Alceste. Alceste.

      Votre commentaire est incomplet et biaisé.
      Le privé dont Malakoff parle est celui des manageurs qui ont un travaillés encore plus en compensation des absences covid des collaborateurs, notamment du fait du chômage partiel ou télétravail.Et là ils sont crevés.Voila les raisons fondamentales,ils n’ont pas découvert l’arrêt de travail annuel quasiment statutaire pratiqué par ailleurs.
      Nous sommes loin des 32 heures effectuéespar certains quand ils les font.
      Cette réflexion n’est pas une vacherie mais du vécu.

      Signaler
  15. Benoît Benoît

    Les syndicalistes FO sont fâchés ! Le président leur a mal parlé : il leur a dit “travaillez”.

    Signaler
  16. B Filippi B Filippi

    Des commentaires bien dégueulasses et répugnants.
    Ça y est les Dupont Lajoie se lâchent.

    Signaler
    • Alceste. Alceste.

      Et oui , c’est la dure réalité du syndicalisme marseillais, je t’achète ta voix contre une promotion,une mutation ,l’embauche du petit,en contrepartie des directives données par le syndicat.Et ce système est le fondement de la culture des employés de la ville.
      De fait Rué et son orchestre jouent sur du velours , le nivellement par le bas.
      Promotion à la carte et au copinage en lieu et place de des diplômes ou du mérite.

      Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire