Patrick Mennucci vainqueur non sans aigreurs

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le 20 Oct 2013
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Patrick Mennucci vainqueur non sans aigreurs
Patrick Mennucci vainqueur non sans aigreurs

Patrick Mennucci vainqueur non sans aigreurs

Il est parti le premier. Trop tôt disaient ses détracteurs. Il a une personnalité trop clivante, disaient les mêmes. Pourtant Patrick Mennucci est sorti en vainqueur de ces premières primaires ouvertes du parti socialiste, dimanche avec un score sans appel 57,16% (13 399 voix) contre 42,84% (10 044 voix) sur un total de 24 037 votants. Dans son discours de victoire, entouré par tous ses concurrents, exception faite de Marie-Arlette Carlotti, il a clairement et à plusieurs reprises insisté sur la nécessité d'avoir à ses côtés Samia Ghali et ses partisans pour l'emporter en mars prochain face à Jean-Claude Gaudin. "Il n'y a pas de perdant dans cette primaire", martelait-il. A sa droite, celle qui est arrivée en tête au premier tour garde le visage fermé. Elle n'ébauche un sourire que lorsque le vainqueur scande son prénom avec ses partisans pour tenter de faire taire la discorde.

Quelques minutes plus tôt, sur le quai du port, Samia Ghali avait des mots amers pour qualifier cette défaite qu'elle ne reconnaîtra jamais : "Même si les chiffres parlent d'eux-mêmes, nous n'avons pas perdu. Notre combat était vrai, sincère. Nous avons une victoire quand on est seul contre cinq candidats et le gouvernement, on n'a pas à se plaindre". Jamais elle ne prononcera le nom de son adversaire, préférant darder ses flèches vers Jean-Marc Ayrault et François Hollande qu'elle accuse d'avoir pesé dans l'élection. Ses soutiens ne s'y sont pas trompés en huant copieusement les chefs de l'Etat et du gouvernement. Leur amertume montait au fil des minutes de longue attente devant le restaurant du Vieux-Port qu'elle a choisi comme quartier général. Alors qu'elle avait laissé dire qu'elle n'irait pas à la fédération, elle y est allée avec son mari, Franck Dumontel. Mais il a fallu attendre un long moment avant que tous les candidats rejoignent l'estrade. Un des proches de la sénatrice glissera qu'on a dû insister pour qu'elle concède à descendre.

Se rassembler en traînant des pieds

Face aux caméras, alors que leur candidate gagnait déjà la fédération, ses partisans laissaient éclater leur colère, annonçant qu'ils allaient déchirer leurs cartes du parti socialiste, voter Jean-Claude Gaudin voire même Front national. Ils ne seront pas nombreux à rejoindre le siège du parti pour mimer la réconciliation. Avec Samia Ghali, Eugène Caselli, Christophe Masse et Henri Jibrayel sur la tribune avec lui, le désormais candidat à la mairie a prononcé un discours qui se voulait au-dessus de la mêlée des semaines de campagne passées. "C'est le fils et petit fils d'immigré italien qui sera candidat, avec à ses côtés, la fille d'immigré algérien que tu es, Samia". Plus loin, il insiste : "Je serai un candidat collégial, je serai exemplaire, pour une mairie exemplaire au service de tous les Marseillais. Dans les jours qui viennent nous allons constituer l'équipe qui devra redresser Marseille"

Dans cette perspective, la discussion risque d'être serrée avec le camp Ghali. Un des proches de la sénatrice lance : "Le plus dur commence aujourd'hui avec les négociations pour les têtes de liste. En premier lieu, on fera ce qu'on veut dans notre secteur". Si l'on en croit les déclarations de Patrick Mennucci durant la dernière semaine de campagne, certains secteurs semblent d'ores et déjà attribués : la conseillère générale Josette Sportiello sera derrière lui dans le 1/7, Christophe Masse prendra la tête de liste dans le 13/14 ; quant à Eugène Caselli, certains – comme notre confrère de Libération – le voient dans le 2/3 où il a des attaches. Difficile d'imaginer Henri Jibrayel en lice dans le 15/16 tant sa rivalité avec Samia Ghali est forte, le poussant même à une campagne acharnée en faveur de Mennucci pou le hisser à égalité avec la sénatrice ce dimanche dans les bureaux du 16e.

Une équipe à construire

Patrick Mennucci devra donc faire preuve d'un art consommé de la négociation pour que les socialistes partent ensemble au combat. Car une campagne municipale ne peut pas être l'histoire d'un homme seul face son destin. Il faudra au candidat une équipe en ordre de marche, et pas seulement constituée de ses proches. En attendant, l'homme voit s'approcher l'objectif de sa carrière politique : une campagne sur son nom pour conquérir le plus beau siège, celui du maire de Marseille. Ce destin, Patrick Mennucci l'a construit patiemment, attendant son heure. Il l'a construit avec l'expérience des campagnes gagnées – Michel Vauzelle – ou perdues – Ségolène Royal – sur le nom des autres. D'abord à la tête du groupe d'opposition Faire gagner Marseille, où sa voix de stentor lui a souvent permis de faire jeu égal avec Jean-Claude Gaudin. Ensuite, après un échec en 2007, en devenant parlementaire en juin 2012, la seule façon de parler d'égal à égal avec les grands élus du département. Au début de l'année, déjà candidat à la primaire, il a dû céder son siège à Christophe Masse. C'est alors qu'a commencé pour lui une longue campagne, avec ses moments forts comme son meeting à Chanot et ses temps faibles, quand Marie-Arlette Carlotti semblait lui prendre la lumière en se posant comme la seule opposante au guérinisme.

Ces mois de préparation lui ont permis de construire un programme sérieux, complet, que même ses adversaires louaient avant même le début de la campagne. C'est ce programme qu'il a opposé à Sami Ghali dans la dernière ligne droite, jouant le contenu contre le contenant. Le sérieux des idées contre la lumière des flashes. Mais cela ne masque pas le principal défaut de Mennucci, son caractère parfois cassant qui, face à la bonhommie de Jean-Claude Gaudin et à des équipes expérimentées, devra être policé s'il veut faire l'union autour de lui et accéder à la mairie en mars prochain.

La carte des résultats complets :

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Commentaires

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  1. Electeur du 8e Electeur du 8e

    La carte donne tout de même l’image d’une ville coupée en deux. Il est indispensable de recoller les morceaux, c’est une question de crédibilité face à un Gaudin qui a totalement abandonné les quartiers nord.

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  2. JLG JLG

    @électeur du 8e Vous avez tout à fait raison sur le constat. Cependant Marseille ne pourra basculer que si l’un des secteurs tenu par la droite bascule, loi PLM oblige… donc on peut dire que l’élection se joue au sud !

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  3. bonalors bonalors

    Moi, qui était déçu des politiques locaux, j’en deviens désespéré! Un second tour Gaudin – Fn est à prévoir: Choisir entre la torpeur ou le suicide. Quand Ghali pète, Menucci….désolé!

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  4. Mistral Boy Mistral Boy

    Les socialistes ont réussi à désigner démocratiquement leur candidat, il est normal que ceux qui ont milité pour les autres candidats soient déçus aujourd’hui, mais demain il faut penser que l’adversaire c’est JCG.
    N’oublions pas que JCG va se désigner candidat autocratiquement et que lorsqu’il va devoir abandonner un de ces deux mandats il lâchera la mairie pour désigner son successeur de façon tout aussi autocratique.
    Voter Gaudin c’est voter pour l’immobilisme et l’inconnu…

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  5. ALAIN PERSIA ALAIN PERSIA

    Si la victoire de MENNUCCI aidé par les quatre autres battus est indéniable, il va avoir beaucoup de mal à REELEMENT rassembler tous les socialistes .
    Il faut objectivement remarquer que S.GHALI arrive en tête seule contre tous dans les trois secteurs traditionnels de gauche : le 2/3 fief de L.NARDUCCI , le 15/16 fief de S.GHALI et le 13/14 fief de S.ANDRIEUX .
    Il faut ajouter à cela les propos orduriers qu’il a tenu à l’égard de MA.CARLOTTI qui pourtant a été la première à le soutenir.
    Tout cela laissera des traces indélébiles et au sein du PS et dans l’électorat .

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  6. marseillais marseillais

    Petit rappel historique :
    – 2008 Guérini promet le poste de 1er adjoint à Samia Ghali s’il est élu. Directeur de campagne : Patrick Mennucci
    – 2013 Mennucci toujours à la manoeuvre propose à Samia Ghali le poste de 1er adjoint
    Le changement, c’est pas maintenant.

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  7. Eolienne Eolienne

    Maintenant espérons que l’élu de cette primaire assainira la gestion du personnel de la ville et par là même celle de la ville. Que les syndicats pourront être consultés à égalité et que chacun pourra remplir ses fonctions élus comme personnels ; que la carte syndicale ne fera plus qualification professionnelle. Marseille fait partie de l’Etat français avec ses spécificités comme les autres villes peuvent en avoir et arrêtons d’instrumentaliser les quartiers Nord ou l’origine de l’immigration ! J’habite le 1er arrondissement et je ne savais pas que ce quartier était “bobo”, ça ne saute pas aux yeux ! Bref Patrick Ménnucci ne trahissez pas vos promesses, soyez bien porteur d’avenir, du développement de notre si belle ville pleine d’atouts.

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  8. Anonyme Anonyme

    il va falloir batailler dur pour ces municipales, et rassembler les forces au PS et bien au-delà du PS si on veut espérer un second tour qui ne soit pas FN-UMP. De grâce EELV, rejoignez la candidature Menucci sans quoi vous ferez le jeu du FN comme à Brignoles

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  9. Anonyme Anonyme

    Quand je vois l’attitude de Ghali et consort je pense que l’on revient d loin. Quelle mégère, pas aimable, rancunière, mauvaise perdante elle se croit où ? Sans la politique et ses connivences elle serait quoi ?
    C’est lamentable que le pauvre Mennucci soit obligé de ramper à ses pieds. Des gens comme elle développe le communautarisme et le racisme, ce qui ouvre droit les portes au FN

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  10. Anonyme Anonyme

    Ce qui est édifiant c’est que le Système Guerini c’est eux. On enlève JNG, il reste le système quand même. Ils se distribuent les places et les postes entre eux, leurs femmes, leurs enfants et leurs inféodés. Ils dénoncent un système qu’ils incarnent et alimentent tout seul, même sans le Père dudit système, à savoir Jean-Noël Guerini.
    Les négociations des prochains jours vont nous montrer à quel point Jybrayel père et fils, Masse frère et soeur, et tous les autres sont INCONTOURNABLES! ben voyons.

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  11. MO MO

    Ne peut on pas dire que les médias avides de sensationnel rajoutent quelques épisodes à l’histoire des primaires marseillaises- il faut arreter cet com là!!!

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  12. MO MO

    Ne peut on pas dire que les médias avides de sensationnel rajoutent quelques épisodes à l’histoire des primaires marseillaises- il faut arreter cet com là!!!

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  13. stoplanguedebois stoplanguedebois

    Quel spectacle! quelle désolation! Gaudin mort de rires…guérini aussi. Il faut arrêter avec tout ça et comme ce fut le cas avec Gaston Defferre, il faut que vienne de l’extérieur de Marseille un candidat crédible qui gèrera la ville.

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  14. stoplanguedebois stoplanguedebois

    Quel spectacle! quelle désolation! Gaudin mort de rires…guérini aussi. Il faut arrêter avec tout ça et comme ce fut le cas avec Gaston Defferre, il faut que vienne de l’extérieur de Marseille un candidat crédible qui gèrera la ville.

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  15. Silencieux Silencieux

    Je m’inquiète pour M Guérini… Que va-t-il devenir? Je propose de lancer un Guérinothon!

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  16. Casanovette Casanovette

    Mais vraiment au sein du PS, c’est qu’en même pas mal la folie jusqu’à finir par tomber sur des militants annonçant leur prochain vote FN ou Gaudin, quand au même moment des citoyens qui n’ont absolument pas une sensibilité PS (qui n’est plus depuis longtemps un parti de Gauche), finissent malgré tout par se déplacer pour contribuer à éviter le pire : Le FN et Gaudin.
    Un conseil aux militants PS, cessez de ressasser vos frustrations vos rancunes mortifères, et oublier vos intérêts qui semblent ne pas aller plus loin que vos intérêts personnels, vous y verrez plus clair en matière stratégique et en matière d’objectif.
    Et que je sache, l’objectif depuis le début était : REMPLACER GAUDIN PAR UN REPRÉSENTANT PS LE PLUS A MÊME DE L’EMPORTER FACE A LUI.
    Il semblerait que le coche ai été raté avec d’emblée, l’évacuation de Carlotti, ce qui indique que cet objectif qui aurait du être commun, n’était pas clair pour tout le monde et malheureusement parasité par d’autres objectifs.
    Au moins aujourd’hui, aurons nous peut être l’espoir, de ne pas voir le FN au second tour …
    Quoiqu’il en soit, ceci révèle la présence au sein du PS,de beaucoup de militants indignent de la gauche. Les élus du PS devraient eux même le prendre en considération et plutôt que de continuer à surfer sur les thématiques de droite et FN, rappeler à leurs électeurs et leurs adhérents, ce que c’est que la GAUCHE. A force de l’oublier, on voit ce que ça donne.

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  17. Delaware Delaware

    Apparemment, Mr Guérini n’a pas encore donné de consignes à Mme Ghali ? Elle ne s’exprime pas sur son souhait de constituer des listes autonomes contre le PS. S’exprimera-t-elle aujourd’hui ?

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  18. Anonyme Anonyme

    Samia Ghali et Franck Dumontel doivent réfléchir vite et bien : se fourvoyer encore une fois avec les Guérini Narducci vers une sombre aventure politique ?… ou s’affranchir et les lâcher ? C’est difficile, mais il y a des fois où il vaut mieux trahir les voyous que les gens qui ont placé leurs espoirs et leur confiance en vous !

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  19. julijo julijo

    Beaucoup d’inquiétude quand même tout au long de ces primaires. Satisfaits du résultat, parce que au moins on sait à quoi on a échappé….
    Bel essai un peu mielleux de Menucci vers Ghali….mais c’est pas gagné.
    Et si on passait au PROGRAMME !! il en a un Mennucci, ça tombe bien, pour le rassemblement autour de sa candidature cela reste la seule solution.
    Me font bien gondoler les réactions, réflexions des ténors locaux de l’ump, qui oublient de balayer devant chez eux…entre Muselier viré de MPM, et la réussite de l’élection Copé-Fillon…quelques uns oublient que le silence est d’or !!

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  20. Anonyme Anonyme

    Entre nous , pourquoi avoir choisi cette photo ??
    Hier au soir , elle n’était pas tout le temps retournée et vous avez choisi cette photo où elle a l’air absente ..
    Samia , dites donc ce que vous en pensez vous ?? merci de vous mélanger à nous .. si on veut la victoire tous ensemble :
    on peut commencer là ??

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  21. compadiou compadiou

    Message caché ou subliminal?
    «J’ai toujours besoin d’aide. J’ai besoin de gens intelligents pour tenir les bureaux de vote»
    Je vous laisse imaginer la signification de ” tenir les bureaux de vote”
    C’est maintenant que les vraies casseroles vont tintinnabuler…

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  22. titoune titoune

    Quel cinéma! Ont ils dans tous ces “papillonnages”, d’autres intérêts que les leurs ? On peut facilement en douter!!
    Moi, je les vois bien, en tant que “comédiens” , sur le tapis rouge des acteurs ,au festival de Cannes…..Et, ça devient valable pour tous les politiques. Comme aurait dit mon père,:sian din un béou merdiè.

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  23. valmy valmy

    La vie politique marseillaise ne sort pas de la caricature et ça fait le bonheur des journalistes. Il est dommage que beaucoup de marseillais sympathisants ou électeurs de gauche se soient réveillés un peu trop tard. Ils avaient pourtant été prévenus des risques d’emballement du système. Le second tour fut digne des pires scénarios, avec cette fracture inquiétante qui déchire notre ville. Le vote des cités; la révolte des cités, sont aussi le signe que notre ville se réveille, et que ces gens-là, il ne faudra plus les oublier. Il faudra bien recoudre si la gauche veut gagner. Il faut respecter ces électeurs comme il faut respecter l’ensemble des candidats. Il faut féliciter Patrick Mennucci parce qu’il était celui qui la voulait le plus cette victoire. C’est un animal politique, un vrai, et à ce titre-là, il peut battre Gaudin. Jean Noel Guérini voit donc son pire ennemi franchir une marche décisive vers le pouvoir dont il rêvait, qu’il était seul légitime à pouvoir incarner, s’il n’y avait eu ce frère turbulent et le vent mauvais des affaires. Patrick Mennucci, en gagnant ces primaires lui fait mettre un genou à terre, comme l’aurait fait Marie Arlette Carlotti. Samia Ghali le sait et elle a le choix entre s’arc-bouter sur son fonds de commerce et sa dramaturgie de la rupture, un choix risqué, ou celui d’ouvrir son discours et son électorat sur une stratégie de réconciliation, dans l’intérêt supérieur de sa famille politique, sans faire le calcul d’attendre et d’imaginer un match retour. Car nous sommes tous d’accord, un mandat supplémentaire de Gaudin serait une catastrophe pour Marseille, et en particulier pour les arrondissements ou les quartiers qui ont voté massivement Samia Ghali. Si Gaudin repasse, c’est aussi la victoire de Guérini. Patrick Mennucci l’a parfaitement compris et sait que pour l’éviter, il va devoir retrouver le fil du dialogue avec ces quartiers et s’ouvrir toutes les portes. Il n’est pas sûr que Samia soit prête à lui donner les clés.

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  24. Anonyme Anonyme

    En réponse aux résultats et au gouvernements il faudrait lâcher le PS et la cela ferait mal ! Créer une liste indépendante ! C’est tout ce qu’ils méritent ! De toutes façons la politique actuelle est vraiment décevante !!!

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  25. Mistral Boy Mistral Boy

    Lâcher le PS ça ferait mal, oui mais surtout à S Ghali, prenons pour exemple la défaite de L Narducci aux législatives.
    Les cours qui gravitent autour des élus leurs font croire qu’ils sont tout puissants, mais ces cours ne sont pas représentatives de la population, très peu d’électeurs connaissent leurs élus, et ils votent pour les partis.
    Si la gauche part en ordre dispersé elle fera gagner la droite, certains seront alors heureux d’avoir fait perdre Menucci, mais ceux qui partiront en dissidents verront très vite arriver la fin de leur carrière politique, les électeurs de gauche, dont je fais partie, ne leur pardonneront jamais d’avoir tué Marseille en laissant Gaudin au pouvoir.

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  26. cani cani

    Et n’oublions pas que le socialiste Eugène Caselli s’est offert un joli cadeau pour fêter son élection surprise à la tête de la communauté urbaine Marseille Provence métropole (MPM), le 17 avril : il a augmenté son salaire, et celui des 33 vice-présidents qu’il a nommés. Le président va gagner 5 424 euros brut, contre 3 549 pour le précédent occupant du poste, Jean-Claude Gaudin (UMP). Soit + 52 %. Même hausse chez les vice-présidents, qui recevront 2 712 euros contre 1 777, alors que leur nombre est passé de 19 à 33. Novice dans la gestion politique, Caselli a promis «une action publique novatrice, au-delà des clivages partisans, au service exclusif de nos communes et des habitants». Sa première décision montre que c’est bien parti.

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  27. CBAURAIN CBAURAIN

    La logique veut que le PS se prenne une râclée en étant aux affaires nationales, que chaque mairie de secteur à droite sont difficilement prenables et qu’enfin le FN est en embuscade.

    Arrêtons de faire croire que MENNUCCI à la moindre chance, la sociologie de cette ville est profondément à droite. C’est l’un des plus mauvais candidats qu’on ait eu à gauche, rien que pour “l’image” de la ville à l’extérieur.

    Il n’y a de suspense que pour les médias nationaux. Ici à Marseille on sait que c’est 2020 et la succession de Gaudin qui peut être intéressante. Ghali a conforté son capital sympathie jusque dans les plus hautes sphères parisiennes, qu’on l’aime ou pas, elle est devenue avec ses 43% à la primaire, un acteur de poids.

    Fermons donc le ban. Marseille restera à droite, une droite en partie renouvelée, profitant des crédits nationaux et de l’ANRU pour consolider la transformation de la ville et son embourgeoisement, seuls gages à long terme de rentrées fiscales via la taxe d’habitation et foncière.

    Et pourtant je suis militant PS… Ça n’empêche pas d’être lucide et sans concession. Il faut arrêter de vendre du rêve, quand le PS voudra la rénovation, il la fera, avant il y aura de grosses défaites, préalable à un réexamen du logiciel socialiste décidément pas en phase avec les attentes de la population.

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  28. CBAURAIN CBAURAIN

    MENNUCCI fait du MENNUCCI, plus c’est lourd, mieux c’est.

    Il y a un vrai problème d’adhésion au personnage : il faudrait à Marseille un Colomb, un Juppé, un Delanoë, une Trautman.
    Un homme, une femme de Charisme, pas des seconds couteaux sans envergure, sans capacité de rassemblement des élites économiques, sociales et culturelles.

    Le PS local va accoucher d’une liste à la sauce clientélo-multiculturaliste sans aucune ligne directrice, puisque dans le fond, ils ne sont d’accord sur rien : l’eau, le vélodrome, le fonctionnement en co-gestion avec FO ou la CGT, la remise en cause des financements culturels et sportifs dont la chambre régionale des comptes dénonce l’opacité la plus totale au CG, au CR… Doit-on rappeler que MENNUCCI et Andrieux ont co-géré cette manne pendant des années ?

    Doit-on rappeler qu’au sein du groupe “FGM 2008”, l’essentiel des sortants sera reconduits, que l’appareil socialiste et de gauche dans son ensemble, se goinfre d’argent public à la façon DEFERRE depuis des années et que des promesses de statut quo pour acheter la paix sociale ont été faites à tous ?

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  29. CBAURAIN CBAURAIN

    H. DESIR a été positionné par AUBRY. Erreur de Hollande qui aurait dû placer un proche comme REBSAMEN pour soutenir l’action du gouvernement. Désir est un apparatchik.
    C’est la même chose pour MENNUCCI. Il pense que “c’est son tour…” C’est dire toute la motivation qu’il a pour les marseillais et Marseille.
    On a assuré à Ghali que ce serait son tour la prochaine fois.
    On voit là les limites de la politique politicienne vue d’en haut : impréparation totale sur les questions d’immigration, les questions économiques, les questions de sécurité, et j’en passe : synthèse molle et absence de ligne depuis des années à la tête du PS (fruit du travail de l’ancien premier secrétaire : F.HOLLANDE)

    Le PS devrait être un grand parti social-démocrate -dixit A. JUPPE- ça rendrait les choses plus claires, le fameux “big-bang”, proposé par Rocard en son temps.
    L’actuel PS fait une politique à la sauce Chaban-Delmas, mais refuse de l’assumer. Tous les couacs viennent de là.
    Hollande ne manque pas de courage pour réformer, réformer est impopulaire de toute façon et quoiqu’on fasse. C’est un panier de crabe.

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  30. sarazin13 sarazin13

    A Marseille l’environnement politique est mal parti pour changer.On prend les mêmes avec les mêmes méthodes et on continue a tuer notre chère et tendre Phocée.Les acteurs politiques sont de vieux loups de mer qui baigne dans le compromis et le clientélisme local.

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